Elle est juge à la Cour constitutionnelle de la République italienne de 2011 à 2020, vice-présidente de 2014 à 2019 et présidente de 2019 à 2020. Elle est la première femme à occuper cette fonction.
Marta Cartabia travaille à la Cour constitutionnelle italienne comme greffière entre 1993 et 1996. En 2005, elle est employée par l'université de Milan-Bicocca comme professeur du Cours Jean Monnet de droit constitutionnel européen[2]. Entre 2006 et 2010, elle exerce comme experte indépendante pour l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne[3]. Pour l'année universitaire 2009-2010, elle est « boursière Straus » au Straus Institute for the Advanced Study of Law & Justice à New York.
Marta Cartabia est nommée membre de la Cour constitutionnelle par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, le 2 septembre 2011 et prête serment le 13 septembre[1]. Au moment de sa nomination, elle est l'une des plus jeunes personnes nommées et la troisième femme de l'histoire[4]. Elle est nommée vice-présidente de la Cour le 12 novembre 2014[5].
En décembre 2017, elle est nommée membre suppléante de l'Italie à la Commission de Venise[6] .
Le 11 décembre 2019, elle est élue à l'unanimité présidente de la Cour constitutionnelle (14 voix pour et son bulletin de vote étant blanc), faisant d'elle la première femme élue à la tête de cette institution depuis sa création[7]. Mais la durée de sa fonction — comme celle de la plupart de ses prédécesseurs — est courte puisque son mandat de juge constitutionnel de neuf ans expire en septembre 2020[8].
Au mois de février 2021, tandis que son nom circule parmi ceux des possibles prétendants à la présidence de la République pour la succession de Sergio Mattarella prévue en 2022, elle se voit proposer le ministère de la Justice dans le gouvernement du nouveau président du Conseil, Mario Draghi[9]. Elle est la troisième femme nommée à cette fonction après Paola Severino et Annamaria Cancellieri, elles-mêmes indépendantes de tout parti politique.
Elle est proche des sphères catholiques et du mouvement Communion et Libération. Elle prône notamment une « laïcité positive » de l'État. À ce titre, elle défend le maintien de l'affichage de la croix dans les lieux publics en Italie[11] (tels que les salles de classe des écoles publiques et les salles des tribunaux), résultant des accords fascistes du Latran.
(it) Marta Cartabia et Andrea Simoncini, La legge di re Salomone : ragione e diritto nei discorsi di Benedetto XVI, Milan, coll. « Biblioteca Universale Rizzoli », 2013, 256 p. (ISBN978-88-17-06987-8, OCLC856902230, lire en ligne).
(it) Aldo Bardusco, Marta Cartabia et Micaela Frulli « Immunità costituzionali e crimini internazionali : atti del convegno » (8-9 février 2007)
(it) Marta Cartabia et Marilena Gennusa, La fonti europee e il diritto italiano, Turin, Giappichelli, coll. « Costituzione e società. Poteri », 2008, 121 p. (ISBN978-88-348-9680-8 et 88-348-9680-7, OCLC868542938).