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Marta Cartabia — Wikipédia

  • ️Sat Feb 13 2021

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Marta Cartabia
Illustration.
Portrait de Marta Cartabia.
Fonctions
Ministre italienne de la Justice
13 février 202122 octobre 2022
(1 an, 8 mois et 9 jours)
Président du Conseil Mario Draghi
Gouvernement Draghi
Prédécesseur Alfonso Bonafede
Successeur Carlo Nordio
Présidente de la Cour constitutionnelle
11 décembre 201913 septembre 2020
(9 mois et 2 jours)
Élection 11 décembre 2019
Prédécesseur Giorgio Lattanzi
Successeur Mario Rosario Morelli
Juge à la Cour constitutionnelle
13 septembre 201113 septembre 2020
(9 ans)
Prédécesseur Maria Rita Saulle
Successeur Emanuela Navarretta
Biographie
Nom de naissance Marta Maria Carla
Cartabia
Date de naissance 14 mai 1963 (61 ans)
Lieu de naissance San Giorgio su Legnano
(Lombardie, Italie)
Nationalité Italienne
Diplômée de Université de Milan
Institut universitaire
européen
Profession Juriste
Professeur d'université

Marta Cartabia
Ministres de la Justice d'Italie
Présidents de la Cour constitutionnelle
modifier 

Marta Cartabia, née le 14 mai 1963 à San Giorgio su Legnano, est une juge et femme politique italienne.

Elle est juge à la Cour constitutionnelle de la République italienne de 2011 à 2020, vice-présidente de 2014 à 2019 et présidente de 2019 à 2020. Elle est la première femme à occuper cette fonction.

De 2021 à 2022, elle est ministre de la Justice dans le gouvernement de Mario Draghi.

Marta Cartabia est née à San Giorgio su Legnano, près de Milan, en 1963[1].

En 1987, elle obtient son diplôme avec mention à l'université de Milan, avec une thèse intitulée : « Existe-t-il un droit constitutionnel européen ? ». Son superviseur est le professeur Valerio Onida. Elle obtient son doctorat en droit de l'Institut universitaire européen de Florence en 1993[2],[3].

Marta Cartabia travaille à la Cour constitutionnelle italienne comme greffière entre 1993 et 1996. En 2005, elle est employée par l'université de Milan-Bicocca comme professeur du Cours Jean Monnet de droit constitutionnel européen[2]. Entre 2006 et 2010, elle exerce comme experte indépendante pour l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne[3]. Pour l'année universitaire 2009-2010, elle est « boursière Straus » au Straus Institute for the Advanced Study of Law & Justice à New York.

Marta Cartabia est nommée membre de la Cour constitutionnelle par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, le 2 septembre 2011 et prête serment le 13 septembre[1]. Au moment de sa nomination, elle est l'une des plus jeunes personnes nommées et la troisième femme de l'histoire[4]. Elle est nommée vice-présidente de la Cour le 12 novembre 2014[5].

En décembre 2017, elle est nommée membre suppléante de l'Italie à la Commission de Venise[6] .

Le 11 décembre 2019, elle est élue à l'unanimité présidente de la Cour constitutionnelle (14 voix pour et son bulletin de vote étant blanc), faisant d'elle la première femme élue à la tête de cette institution depuis sa création[7]. Mais la durée de sa fonction — comme celle de la plupart de ses prédécesseurs — est courte puisque son mandat de juge constitutionnel de neuf ans expire en septembre 2020[8].

Au mois de février 2021, tandis que son nom circule parmi ceux des possibles prétendants à la présidence de la République pour la succession de Sergio Mattarella prévue en 2022, elle se voit proposer le ministère de la Justice dans le gouvernement du nouveau président du Conseil, Mario Draghi[9]. Elle est la troisième femme nommée à cette fonction après Paola Severino et Annamaria Cancellieri, elles-mêmes indépendantes de tout parti politique.

Le 11 septembre 2021, le pape François la nomme membre de l'Académie pontificale des sciences sociales[10].

Elle est proche des sphères catholiques et du mouvement Communion et Libération. Elle prône notamment une « laïcité positive » de l'État. À ce titre, elle défend le maintien de l'affichage de la croix dans les lieux publics en Italie[11] (tels que les salles de classe des écoles publiques et les salles des tribunaux), résultant des accords fascistes du Latran.

  1. a et b « The Constitutional Court: Composition of the Court », sur cortecostituzionale.it (consulté le 30 janvier 2015).
  2. a et b « Marta Cartabia », sur The Straus institute (consulté le 30 janvier 2015)
  3. a et b « Marta Cartabia », New York Encounter (consulté le 30 janvier 2015).
  4. « Justice Marta Cartabia to Deliver Clynes Chair in Judicial Ethics Lecture », The Law School - University of Notre Dame (consulté le 30 janvier 2015)
  5. « Alessandro Criscuolo elected to Constitutional court, update », ANSA, 12 novembre 2014 (consulté le 30 janvier 2015).
  6. (en) « Venice Commission : Council of Europe », sur www.venice.coe.int (consulté le 1er mars 2018).
  7. (it) « Cartabia, Marta nell'Enciclopedia Treccani », sur treccani.it (consulté le 16 février 2020).
  8. (it) « Marta Cartabia prima donna alla guida della Consulta, eletta all'unanimità: 'Onorata di essere un'apripista' », sur Agenzia ANSA, 11 décembre 2019 (consulté le 16 février 2020).
  9. Jérôme Gautheret, « En Italie, l’attelage hétéroclite du gouvernement de Mario Draghi », Le Monde,‎ 12 février 2021 (lire en ligne)
  10. (en) « Appointment of ordinary member of the Pontifical Academy of Social Sciences », sur press.vatican.va, 11 septembre 2021 (consulté le 11 septembre 2021)
  11. (it) La laicità crocifissa, Turin, G. Giappichelli, 2004 (lire en ligne), p. 63-72
  12. (it) « Cavaliere di Gran Croce Ordine al Merito della Repubblica Italiana », sur quirinale.it (consulté le 23 mars 2021).
  13. (it) « Premio Minerva, trent'anni di premi al femminile in ricordo di Anna Maria Mammoliti », roma.repubblica.it, 27 novembre 2019 (consulté le 23 mars 2021).
  14. (it) « Il Premio Speciale Spadolini a Marta Cartabia », lanazione.it, 28 août 2020 (consulté le 23 mars 2021)
  15. (it) « Cerimonia di consegna del Premio Speciale Cultura Politica, intitolato a Giovanni Spadolini a Marta Cartabia, Presidente della Corte costituzionale », radioradicale.it, 29 août 2020 (consulté le 23 mars 2021).
  16. (it) « A Marta Cartabia il Premio Bellisario per le Istituzioni », knowledge.unibocconi.it, 19 octobre 2020 (consulté le 23 mars 2021)
  17. (it) Alley Oop, « Premio Marisa Bellisario a Cartabia, Garofalo, Cattani, Ciccone e Branca », alleyoop.ilsole24ore.com, 15 octobre 2020 (consulté le 23 mars 2021)
  18. (it) Valentina Venturi, « Premio Bellisario, omaggio alle eroine della Sanità. Lella Golfo: «Il Paese riparte solo con le donne» », ilmessaggero.it, 13 octobre 2020 (consulté le 23 mars 2021).