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Matéo Maximoff — Wikipédia

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Matéo Maximoff (né le 17 janvier 1917 à Barcelone et décédé le 24 novembre 1999 à Montreuil) est un écrivain rom[1],[2].

Maximoff est le premier et l’un des plus prolifiques romanciers roms avec une douzaine de romans. Il est aussi (avec Menyhért Lakatos de Hongrie) le plus traduit.

Pendant sa vie, il est également grand voyageur et traducteur du Nouveau Testament et des Psaumes dans le parler kelderaś de la langue romani[3].

La plupart de ses œuvres s'inspirent de faits réels ou colportés par la mémoire traditionnelle. Son premier ouvrage est aussi le plus connu Les Ursitory (nom roumain de fées comparables aux Parques); la rédaction en remonte à son incarcération, à l'âge de 21 ans, à la suite d'un fait divers dramatique en Auvergne. Une série de contes à faire peur (Darane paramisǎ) a été refondue dans le roman La poupée de Mamaliga. Son ouvrage le plus puissant est toutefois Le prix de la liberté, narrant la révolte des esclaves roms netoţi dans ces principautés roumaines qui avaient réduit, cinq siècles durant, les Roms au statut de bétail bipède.

Il a écrit occasionnellement de la poésie, où se reflète la condition très dure de la plupart des Roms autour de lui. Bien que publié avant tout en langue française (et traduit dans plus d'une dizaine d'autres), il avait souvent gardé une version romani de ses principaux écrits. Il fut aussi photographe de talent pendant près d'un demi-siècle[4].

  • Les Anges du destin Texte de Matéo Maximoff, photos de Claude et Marie-josé Carret (Filigranes, 1999) (ISBN 2910682234)
  • Les Ursitory écrit en 1938, publié en 1946 (Flammarion)
  • Le prix de la liberté (Wallâda 1996) (ISBN 9782904201226)
  • Savina (Wallâda) une farouche histoire de femmes tziganes racontée par un tzigane (Flammarion, 1957) (ASIN B0000DOHIF) (ISBN 978-2904201073)
  • La septième fille (Concordia 1969) une histoire de sorcellerie dans le camp d'internement de Lannemezan
  • Condamné à survivre (Concordia 1984) une histoire de vengeance dans l'Europe secouée par les guerres.
  • La poupée de Maméliga (Concordia 1986) les histoires épouvantables que se racontent les Roms au cours des veillées.
  • Vinguerka (Concordia 1987) Le destin tragique d'une petite danseuse tsigane dans les Balkans au XIXe siècle.
  • Dites-le avec des pleurs (Concordia 1990) roman à caractère autobiographique
  • Ce monde qui n'est pas le mien (Concordia 1992) Les aventures d'un enfant Rom entre la Russie, les Balkans, la France, l'Angleterre…
  • Routes sans roulottes (Concordia 1993) Récit autobiographique
  • Les Gens du Voyage (Concordia 1995) photographique (noir et blanc)
  • E nevi vastia (Pierrefitte : Société Biblique Française, 1995) Le nouveau testament traduit en kalderach.

Tous les titres sont disponibles chez sa fille Nouka Maximoff et à la médiathèque Matéo Maximoff de la FNASAT à Paris [1]https://fnasat.centredoc.fr/ .

  1. « Exposition Matéo Maximoff, Une vie entière dédiée à la création et à la transmission | Exposition numérique - FNASAT » (consulté le 23 mai 2024)
  2. « Matéo Maximoff - Le roman des Roms en langue française », sur Agora Francophone (consulté le 10 juin 2024)
  3. « Matéo Maximoff (auteur de Le prix de la liberté) », sur Babelio (consulté le 10 juin 2024)
  4. Michèle Brabo, « Matéo Maximoff sur les routes de la mémoire tsigane », Études Tsiganes, vol. 60, no 1,‎ 2017, p. 54–56 (ISSN 0014-2247, DOI 10.3917/tsig.060.0054, lire en ligne, consulté le 10 juin 2024)

En 2007, a été publiée une biographie de Matéo Maximoff, signée de l'un de ses anciens compagnons, Gérard Gartner aux Éditions Alteredit.

Les Roms de Montreuil - du 6 mars au 6 avril 2013 -Photographies de Matéo Maximoff. Cette exposition est composée d’une sélection de photographies noir et blanc réalisées par Matéo Maximoff, entre 1920 et 1960. Né en 1917 d’un père Kalderash venu de Russie et d’une mère manouche de France, l’artiste est surtout connu en tant que romancier. Il a cependant cumulé des fonctions aussi variées que chaudronnier, journaliste, conférencier, conteur, pasteur, photographe. Ces clichés ont été pris à Montreuil, où Matéo vécut avec sa famille pendant de nombreuses années. Sans recherche esthétique, ni mise en scène de la réalité, l’artiste photographie les siens et porte un regard authentique et original sur sa communauté.

Matéo Maximoff fait en outre l'objet d'une courte biographie dans un livre de Jean-Yves Le Naour et Jacques Malaterre, Les Oubliés de l'Histoire, pages 237 à 255, Flammarion, 2017, 346 p. (ISBN 978-2-0813-6523-0).

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