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Mehdi Ben Gharbia — Wikipédia

  • ️Wed Nov 13 2019

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Mehdi Ben Gharbia
Illustration.
Mehdi Ben Gharbia en 2014.
Fonctions
Député de la circonscription de Bizerte
13 novembre 201913 décembre 2021
(2 ans et 1 mois)
Élection 6 octobre 2019
Législature IIe
Groupe politique Tahya Tounes
2 décembre 201416 septembre 2016
(1 an, 9 mois et 14 jours)
Élection 26 octobre 2014
Législature Ire
Successeur Lamia Dridi[1]
Ministre tunisien chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l'homme
27 août 201614 juillet 2018
(1 an, 10 mois et 17 jours)
Président Béji Caïd Essebsi
Chef du gouvernement Youssef Chahed
Gouvernement Chahed
Prédécesseur Kamel Jendoubi
Successeur Mohamed Fadhel Mahfoudh (indirectement)
Constituant de la circonscription de Bizerte
22 novembre 20112 décembre 2014
(3 ans et 10 jours)
Élection 23 octobre 2011
Groupe politique Alliance démocratique
Biographie
Date de naissance 19 juin 1973 (51 ans)
Lieu de naissance Bizerte (Tunisie)
Nationalité tunisienne
Parti politique Ennahdha
Parti démocrate progressiste
Alliance démocratique
Tahya Tounes
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Mehdi Ben Gharbia (arabe : المهدي بن غربية), né le 19 juin 1973 à Bizerte, est un homme politique et homme d'affaires tunisien, membre de l'assemblée constituante puis de l'Assemblée des représentants du peuple. Il est également le président du Club athlétique bizertin de 2011 à 2016.

Originaire de la ville de Bizerte, il effectue ses études primaires à l'école préparatoire des Sœurs entre 1977 et 1979, avant de rejoindre l'école primaire Jeanne-d'Arc jusqu'en 1981 et l'école primaire Mohammed V à Alger jusqu'en 1986[2]. Il poursuit ses études secondaires au lycée Telemli d'Alger, entre 1986 et 1987, puis au lycée du 2-Mars 1934 à Bizerte, où il obtient son baccalauréat, section mathématiques avec mention, en 1992[2]. Il intègre ensuite la faculté de médecine de Tunis mais s'arrête en troisième année à la suite de son arrestation en 1994 pour des raisons politiques[2].

En 2001, il reprend la société World Freight Service qui est à un stade embryonnaire et développe cette société spécialisée dans le fret aérien[2].

En 2004, il crée et développe la société Flash Tunisie, entreprise cédée en 2009, avant la création en 2005 de la société LBG Consulting, spécialisée dans l'assistance et le contrôle des expéditions spéciales[2].

En 2006, il crée la société Platinium Events (agence de voyages de catégorie A) puis crée la société Platinium Rent Car en 2007[2].

En 2009, il crée la société Chronofret puis, en 2010, la société civile immobilière Ben Gharbia, dont le chantier est entamé en 2011 et achevé en septembre 2012[2].

Il est élu en mars 2011 comme président du Club athlétique bizertin. Il est aussi vice-président de la chambre des transitaires à l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat[2].

Mehdi Ben Gharbia intègre le mouvement Ennahdha en 1987 et passe quatre ans au sein de son mouvement estudiantin en tant que responsable de l'organisation des élèves d'Ennahdha à Bizerte[2].

En 1991, il cesse toute activité politique à la suite de l'arrêt des activités d'Ennahdha et se voit arrêté, le 6 juillet 1994, pour appartenance à un parti politique non reconnu, association de malfaiteurs, distribution de tracts et participation à des manifestations non autorisées[2]. Il est alors condamné à sept ans et neuf mois de prison pour appartenance à un parti politique non reconnu et placé en liberté conditionnelle le 6 novembre 1999[2]. Il cesse alors toute activité politique[2].

Après la révolution de 2011, il intègre le Parti démocrate progressiste et se voit élu le 23 octobre 2011 à l'assemblée constituante en tant que représentant de la circonscription de Bizerte[2].

À la suite de la création d'Al Joumhouri, fusion du PDP et d'Afek Tounes, certains militants, dont il fait partie, accusent Ahmed Néjib Chebbi et ses alliés d'avoir accaparé une grande partie des places des comités central et exécutif attribuées aux représentants du PDP, dont une douzaine d'entre eux appartiennent à la famille Chebbi. Par conséquent, neuf constituants, lui inclus, décident de suspendre leurs activités dans le parti et lancent le mouvement réformateur, dans l'attente de l'achèvement des négociations avec les militants partageant leur point de vue[3].

Le 29 avril 2012, le courant dit réformateur, issu du PDP, décide lors d'un meeting tenu à Sousse de se retirer définitivement d'Al Joumhouri[4] et de créer son propre parti, l'Alliance démocratique. Élu à l'Assemblée des représentants du peuple en 2014, il ne tarde pas à démissionner de son parti et à se présenter comme indépendant.

Le 9 mai 2016, il présente une initiative législative visant à instaurer l'égalité homme-femme dans l'héritage. Cette initiative qui suscite une polémique dans le milieu des conservateurs[5] vise une répartition de l'héritage sur la base de l'égalité entre la femme et l'homme en cas d'absence d'un accord préalablement écrit entre les héritiers[6]. À l'annonce de la formation d'un gouvernement d'union nationale, il exprime au président de la République son soutien et informe Habib Essid que le président voudrait qu'il démissionne[7]. Il mène par la suite une campagne virulente contre Essid[8]. Le 20 août, il est nommé ministre auprès du nouveau chef du gouvernement Youssef Chahed chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l'homme[9].

Il présente sa démission le 14 juillet 2018[10],[11].

En 2019, il rejoint Tahya Tounes, le parti politique de Youssef Chahed[12]. Dans la foulée, il est élu député en tant que tête de liste du parti dans la circonscription de Bizerte[12],[13].

En mai 2022, poursuivi avec certains de ses collaborateurs pour délits fiscaux et blanchiment d'argent, il s'apprête à porter son dossier devant les juridictions internationales avec l'avocat français Antoine Vey[14].

  1. « Quatre nouvelles femmes députées prêtent serment à l'assemblée », sur kapitalis.com, 16 septembre 2016 (consulté le 13 novembre 2019).
  2. a b c d e f g h i j k l et m (ar) « Mehdi Ben Gharbia », sur marsad.tn (consulté le 13 novembre 2019).
  3. « Tunisie : 9 membres du PDP à la constituante suspendent leur activité », sur espacemanager.com, 12 avril 2012 (consulté le 13 novembre 2019).
  4. « Une aile dite réformatrice du PDP quitte le Parti républicain », sur businessnews.com.tn, 29 avril 2012 (consulté le 13 novembre 2019).
  5. « Une initiative du député Mehdi Ben Gharbia prônant l'égalité en héritage ressuscite la polémique », sur huffpostmaghreb.com, 4 mai 2016 (consulté le 13 novembre 2019).
  6. « Mehdi Ben Gharbia : l'égalité dans l'héritage n'est pas contraire à la charia », sur kapitalis.com, 9 mai 2016 (consulté le 13 novembre 2019).
  7. (ar) « Boujemâa Remili dévoile les personnalités qui ont menacé Essid et demande une enquête officielle », sur zoomtunisia.tn, 21 juillet 2016 (consulté le 13 novembre 2019).
  8. « Mehdi Ben Gharbia : mieux vaut pour Essid de démissionner que de se faire démettre », sur espacemanager.com, 14 juillet 2016 (consulté le 13 novembre 2019).
  9. « Officiel : composition du gouvernement d'union nationale », sur businessnews.com.tn, 20 août 2016 (consulté le 13 novembre 2019).
  10. Yassine Bellamine, « Mehdi Ben Gharbia démissionne du gouvernement », sur huffpostmaghreb.com, 14 juillet 2018 (consulté le 13 novembre 2019).
  11. Nadia Dejoui, « Mehdi Ben Gharbia démissionne », sur leconomistemaghrebin.com, 14 juillet 2018 (consulté le 13 novembre 2019).
  12. a et b « Législatives : Mehdi Ben Gharbia, réélu pour un troisième mandat », sur realites.com.tn (consulté le 18 juin 2020).
  13. « Tunisie : les 217 députés de la nouvelle ARP », sur webdo.tn, 10 octobre 2019 (consulté le 13 novembre 2019).
  14. « Tunisie : Antoine Vey, nouvel avocat dans l'affaire Mehdi Ben Gharbia », sur jeuneafrique.com, 1er juin 2022 (consulté le 1er juin 2022).