fr.wikipedia.org

Michel Guignon — Wikipédia

  • ️Tue May 12 1936

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Michel Guignon, né le 12 mai 1936 à Marseille, est un officier français de la légion étrangère, général d'armée, grand-croix de la Légion d'honneur, gouverneur militaire de Paris de 1992 à 1996.

Sorti de Saint-Cyr en 1956, il est affecté en Algérie de 1957 à 1965[1]. Lieutenant au 1er régiment étranger de parachutistes, il est grièvement blessé le 31 janvier 1961 au cours d’un combat dans le douar d’Arres[2]. Il est ensuite capitaine de 1963 à 1965 au 2e régiment étranger d'infanterie au Sahara[1], chargé de protéger les sites d’expérimentation nucléaire.

De 1973 à 1975, il suit les cours de l'École supérieure de guerre (ESG) puis de l'Institut des hautes études de défense nationale. En 1980, il est promu colonel et prend le commandement du 2e régiment étranger de parachutistes à Calvi. Il est ensuite professeur et commandant de promotion à l'ESG[1].

Promu général de brigade en 1985, il est nommé chef d'état-major de la 6e région militaire à Metz. Général de division en 1987, il devient chef des opérations à l'état-major des armées[1] et commande la 11e division parachutiste , l'un des fleurons de l'armée de terre[3], jusqu'en 1989. En mars 1991, il est promu général de corps d'armée à compter du 1er avril pour avoir « monté et engagé l'opération Daguet » sous les ordres du général Maurice Schmitt, chef d'État-Major des armées et devient, à 55 ans, l'un des plus jeunes généraux de corps d'armée en France[4]. Il prend à compter du 1er mai les fonctions de directeur de l'enseignement militaire supérieur de l'armée de terre et commandant l'ESG[5].

En juillet 1992, sur proposition de Pierre Joxe, il est nommé gouverneur militaire de Paris et commandant militaire d'Ile-de-France[6],[7] puis est promu général d'armée en 1993[8].

Titutaire de cinq citations, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le 30 juin 1995 et passe dans la 2e section en 1996[8].

Le 30 avril 2013 à Aubagne, il porte la main du capitaine Danjou, honneur suprême pour un légionnaire, lors de la célébration du 150e anniversaire du combat de Camerone, en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian[9].

  1. ↑ a b c et d Wattel 2009, p. 203.
  2. ↑ « Le souvenir d'un jour de janvier 1961. Les combats sont violents, les légionnaires prennent le dessus. Le sergent reçoit une balle dans le tibia. Le lieutenant [Guignon] est très grièvement touché. On était couchés, on savait qu'on n'en menait pas large. Je sentais que j'étais foutu. On a tous été évacués en hélicoptère. Arrivés à l'hôpital de Constantine, les blessés sont triés. Pour les médecins, le cas du lieutenant Guignon est désespéré. », Portrait : le récit des anciens légionnaires, France Info, 30 avril 2013
  3. ↑ Jean Guisnel, « 4 - Le choix des généraux : la prime au conformisme » in Les Généraux. Enquête sur le pouvoir militaire en France, sous la direction de Guisnel Jean, La Découverte, 1990, pp. 80-102. Lire en ligne
  4. ↑ Sur décision du gouvernement Trois généraux de l'opération " Daguet " reçoivent une étoile supplémentaire, Le Monde, 7 mars 1991.
  5. ↑ Décret du 8 avril 1991 portant élévation dans la 1re section, promotion et nomination dans la 1re section et dans la 2e section et affectation d'officiers généraux, JORF n°85 du 10 avril 1991.
  6. ↑ Sur proposition de M. Pierre Joxe Le général Michel Guignon devient commandant militaire en Ile-de-France, Le Monde, 7 juillet 1992.
  7. ↑ Le général de corps d'armée Michel Guignon vient d'être nommé gouverneur militaire de Paris, commandant militaire de l'Ile-de-France en remplacement du général d'armée Daniel Valéry., Les Échos, 4 août 1992.
  8. ↑ a et b Wattel 2009, p. 671.
  9. ↑ Camerone : la main du capitaine Danjou, « relique » de la Légion, Association nationale des croix de guerre et de la valeur militaire, 24 avril 2013.
  • Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, 2009, 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9), p. 203.