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Moment linéaire — Wikipédia

  • ️Sat Jan 01 2022

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Le moment linéaire ou impulsion est, en mécanique analytique, le moment conjugué d'une variable d'espace linéaire (par opposition aux variables d'espace angulaires)[style à revoir]. Cette notion, utilisée aussi en mécanique quantique, coïncide la plupart du temps avec celle de quantité de mouvement.

En mécanique analytique, le moment conjugué {\displaystyle p_{i}} (aussi appelé impulsion généralisée) de la coordonnée généralisée {\displaystyle q_{i}} est donné par la formule[1] : {\displaystyle p_{i}={\frac {\partial L}{\partial {\dot {q_{i}}}}}}Ce moment conjugué est appelé moment linéaire (ou impulsion) lorsque les coordonnées généralisées {\displaystyle q_{i}} correspondent aux coordonnées cartésiennes.

En mécanique quantique, l'opérateur impulsion {\displaystyle {\hat {\vec {P}}}} permet d'obtenir les valeurs possibles de l'impulsion d'une particule. Il se décompose en trois opérateurs : {\displaystyle {\hat {P_{x}}}}, {\displaystyle {\hat {P_{y}}}}, {\displaystyle {\hat {P_{z}}}}. Plus exactement, les valeurs possibles des composantes de l'impulsion sont données par les valeurs propres des opérateurs {\displaystyle {\hat {P_{i}}}}.

En représentation position, l'opérateur impulsion peut être mis sous la forme {\displaystyle {\hat {\vec {P}}}=-i\hbar {\vec {\nabla }}}{\displaystyle {\vec {\nabla }}} est l'opérateur gradient et {\displaystyle \hbar } est la constante de Planck réduite.

L'opérateur impulsion {\displaystyle {\hat {\vec {P}}}} peut être défini de cette manière à partir de l'opérateur position {\displaystyle {\hat {\vec {R}}}} et des relations de commutation canoniques[2] :

{\displaystyle {\begin{cases}\left[{\hat {R}}_{j},{\hat {P}}_{k}\right]=i\hbar \delta _{jk}{\hat {1}}\\\left[{\hat {P}}_{j},{\hat {P}}_{k}\right]=0\\\left[{\hat {R}}_{j},{\hat {R}}_{k}\right]=0\end{cases}}j,k=x,~y,~z}
Le principe de correspondance consiste à identifier les crochets de Poisson {qj, pk} = δjk en mécanique hamiltonienne aux commutateurs {\displaystyle \left[{\hat {R}}_{j},{\hat {P}}_{k}\right]=i\hbar \delta _{jk}{\hat {1}}} en mécanique quantique.

Intuitivement, le commutateur de deux observable permet de quantifier à quel point les grandeurs associées sont mesurables simultanément. Les relations de commutation canoniques impliquent que les commutateurs {\displaystyle \left[{\hat {R}}_{j},{\hat {P}}_{j}\right]=i\hbar {\hat {1}}}, où {\displaystyle \textstyle {\hat {1}}} est l'opérateur identité, ne sont pas nuls[a], et donc que les grandeurs associées ne peuvent pas être déterminées simultanément avec une précision arbitraire. C'est ce qu'on appelle le principe d'indétermination de Heisenberg, formalisé par les inégalités de Heisenberg[3] :{\displaystyle \sigma _{R_{j}}\sigma _{P_{j}}\geqslant {\frac {\hbar }{2}}}

{\displaystyle \sigma _{R_{j}}} et {\displaystyle \sigma _{P_{j}}} sont respectivement l'écart-type sur la position et l'écart-type sur l'impulsion.

La principale conséquence du principe d'indétermination est qu'en mécanique quantique on ne peut pas associer une trajectoire bien définie à une particule. Cependant, il existe des interprétations alternatives de la mécanique quantique qui permettent de définir de telles trajectoires en proposant une autre définition de l'opérateur impulsion. Ces théories — dont la théorie de de Broglie-Bohm fait partie — sont très peu connues et déconsidérées par les physiciens.

L'impulsion est égale à la quantité de mouvement lorsque les forces appliquées à la particule dérivent d'une énergie potentielle.

  1. Le module de {\displaystyle i\hbar } n'est pas nul mais est négligeable devant l'action des systèmes physiques macroscopiques. C'est la raison pour laquelle les effets quantiques sont négligeables à notre échelle. (Cohen-Tannoudji, p. 41)

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C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique quantique [détail de l’édition]