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Mouvement démocratique brésilien — Wikipédia

  • ️Sat Dec 04 1965

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Mouvement démocratique brésilien
(pt) Movimento Democrático Brasileiro
Image illustrative de l’article Mouvement démocratique brésilien
Logotype officiel.
Présentation
Président Baleia Rossi (pt)
Fondation 4 décembre 1965 (MDB)
20 décembre 1979 (PMDB)
19 décembre 2017 (MDB)
Siège Place des Trois Pouvoirs, Brasilia,
District fédéral (Brésil)
Positionnement Actuellement :
Attrape-tout[1] ou centre[2] à droite[3]
Historiquement :
Centre à centre gauche[4],[5]
Idéologie Libéralisme
Conservatisme
Affiliation internationale COPPPAL
Adhérents 2 394 436 (2018)[6]
Couleurs
Vert, jaune, rouge et noir
Site web mdb.org.br
Représentation
Députés

42  /  513

Sénateurs

11  /  81

Gouverneurs

3  /  27

Députés d'État

95  /  1024

Maires

838  /  5568

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Le Mouvement démocratique brésilien (en portugais : Movimento Democrático Brasileiro, MDB) — dénommé de 1979 à 2017 Parti du mouvement démocratique brésilien (en portugais : Partido do Movimento Democrático Brasileiro, PMDB) — est un parti politique brésilien, fondé le 4 décembre 1965. Souvent classé au centre de l’échiquier politique, il est membre de la Conférence permanente des partis politiques d'Amérique latine et des Caraïbes.

Lors de sa fondation, le Mouvement démocratique brésilien est l'un des deux partis politiques brésiliens autorisés durant la période du régime militaire, dans le cadre du bipartisme imposé par l'Acte institutionnel no 2 de 1965. L'autre parti était l'ARENA. La plupart des membres du MDB venaient du Parti social démocratique (centre) et du Parti travailliste brésilien (centre gauche).

Le Mouvement démocratique brésilien était un parti d'opposition, qui eut une victoire écrasante à la Chambre des députés et au Sénat en 1974. Les militaires de la ligne dure ont eu peur du résultat des urnes. Ils n'étaient pas d'accord avec l'ouverture politique qu'ils considéraient comme une menace à la sécurité nationale. Selon eux, il y avait des agents communistes dans la presse et dans les syndicats. Recherchant ces agents, ils ont arrêté le journaliste Vladimir Herzog et l'ouvrier Manuel Fiel Filho (pt). La mort de ces derniers, dans des conditions suspectes, dans les bâtiments de la deuxième armée, à São Paulo, provoqua une énorme protestation publique et força Ernesto Geisel alors président à démettre de ses fonctions le général Ednardo D'Ávila Melo, commandant du IIe corps de l'armée et principal représentant de l'ultra-droite du régime.

Michel Temer en 2017.

Il s'est transformé le 27 novembre 1979, lors de l'abandon du bipartisme au profit du multipartisme, en Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB).

Il est avec le PSB (Parti socialiste brésilien) l'un des principaux alliés du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB) et fait partie de la coalition gouvernementale au niveau fédéral. Michel Temer, membre du parti, devient président du Brésil après avoir contribué à destituer Dilma Rousseff.

Selon Le Monde diplomatique, le PMDB est le parti politique brésilien ayant reçu le plus de pots-de-vin de l'entreprise Odebrecht. Le responsable des « relations institutionnelles » de l'entreprise, Melo Filho, indique pouvoir trouver chez les sénateurs du PMDB « les parlementaires les plus dévoués aux intérêts du groupe », mais également ceux « qui demandaient les contributions les plus élevées »[7]. Selon Le Monde, "ce parti centriste est devenu au fil des années le symbole d’un establishment opportuniste et souvent corrompu[8]."

En novembre 2016, le gouverneur PMDB de Rio de Janeiro, Sergio Cabral, proche de Luiz Inácio Lula da Silva[9], est incarcéré pour avoir détourné l’équivalent de 60,5 millions d’euros[10]. Selon la presse brésilienne, trois députés du PMDB — Edson Albertassi, Paulo Melo et Jorge Picciani — sont impliqués dans l'assassinat de Marielle Franco en mars 2018[11].

Le parti retrouve sa dénomination d'origine en 2017.

Lors de l'élection présidentielle brésilienne de 2018, le candidat du parti, Henrique Meirelles, obtient 1,2 % des voix[12]. Fin 2021, le sénateur Fernando Bezerra Coelho (pt), affilié à ce parti depuis 2017 est cité par O Globo comme un des parlementaires ayant bénéficié des fonds alloués via le budget secret ou amendement du rapporteur[13].

C'est un parti attrape-tout[14],[15] apparenté au centrão, comprenant des politiciens conservateurs comme Eduardo Cunha, des libéraux comme Pedro Simon (en), des politiciens de centre gauche comme Roberto Requião (en), des populistes comme Iris Rezende (en), ou encore des nationalistes comme Orestes Quércia.

Le programme du parti s'appuie à partir de 2015 sur le document « Le pont vers le futur » détaillant les mesures à prendre pour moderniser le Brésil, dont la réforme du code du travail, la refonte du système de retraite, la privatisation de certaines entreprises publiques et la baisse de certains droits sociaux[16].

  • Logotype de 1965 à 1980.

    Logotype de 1965 à 1980.

  • Logotype en 1980.

    Logotype en 1980.

  • Logotype de 1990 à 1994.

    Logotype de 1990 à 1994.

  • Logo de 1994 à 2000

    Logo de 1994 à 2000

  • Logo de 2000 à 2017

    Logo de 2000 à 2017

  • Logotype depuis 2017.

    Logotype depuis 2017.

  1. Daniel Gallas, « Dilma Rousseff and Brazil face up to decisive month », BBC (consulté le 27 août 2017)
  2. « Au Brésil, la stratégie des partis traditionnels face à l’extrême droite », sur courrierinternational.com, 16 février 2018.
  3. « Des millions dans les valises d'un ex-ministre », sur tdg.ch, 9 septembre 2017.
  4. Timothy J. Power, Centering Democracy?: Ideological Cleavages and Convergence in the Brazilian Political Class, University of Pittsburgh Press, 2008, p. 89
  5. Mauro P. Porto, Democratization and Election News Coverage in Brazil, Routledge, 2008, p. 253
  6. (pt) « Eleitores filiados », sur inter04.tse.jus.br (consulté le 10 octobre 2018).
  7. « Les ramifications du scandale Odebrecht », Le Monde diplomatique,‎ 1er septembre 2017 (lire en ligne, consulté le 19 août 2018).
  8. « Présidentielle au Brésil : grandes manœuvres et derniers ralliements avant le second tour », Le Monde.fr,‎ 6 octobre 2022 (lire en ligne, consulté le 8 octobre 2022)
  9. Claire Gatinois, « L’ex-gouverneur de Rio, de la vie de château au cachot », Le Monde.fr,‎ 29 novembre 2016 (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 10 juin 2017).
  10. « Brésil : Sergio Cabral, ex-gouverneur de Rio, arrêté pour soupçons de corruption », France 24,‎ 17 novembre 2016 (lire en ligne).
  11. « Meurtre de Marielle Franco au Brésil : des hommes politiques impliqués », sur lci.fr, 11 août 2018.
  12. « Avec ou sans Lula, les débuts de la campagne électorale au Brésil », France 24,‎ 9 août 2018 (lire en ligne, consulté le 9 octobre 2018).
  13. (pt-BR) « Veja lista de 290 parlamentares que receberam R$ 3,2 bilhões pelo orçamento secreto », sur O Globo, 19 décembre 2021 (consulté le 21 décembre 2022)
  14. (en) Sybil Rhodes, Social Movements and Free-Market Capitalism in Latin America, State University of New York Press, 2006, p. 117.
  15. (en) Tom Lansford, Political Handbook of the World 2014, CQ Press/SAGE, 2014, p. 183.
  16. Silvio Caccia Bava, « Stratégie de la tension au Brésil », sur Le Monde diplomatique, 1er octobre 2021