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Opisthokonta — Wikipédia

  • ️Wed Oct 19 2005

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Les Opisthocontes (Opisthokonta) sont un clade d'eucaryotes unicontes résultant du rapprochement de plusieurs règnes du vivant, dont les champignons et les animaux. Il est fondé sur l'étude de plusieurs gènes analysés séparément. Après cette mise en évidence génétique, des synapomorphies sont apparues, confirmant la validité du clade. Les Opisthocontes se seraient séparés des autres Unicontes pendant le Protérozoïque, il y a environ un milliard d'années.

  • Les crêtes mitochondriales sont aplaties (elles sont tubulaires chez les autres eucaryotes)[2].
  • Ils stockent leurs réserves carbonées sous forme de glycogène[3].

Les champignons et les animaux constituent une partie des opisthocontes. Les plantes terrestres et les algues sont des bicontes, êtres vivants dont les organismes unicellulaires ou les cellules ciliées des organismes pluricellulaires possèdent deux flagelles, tandis que les champignons et les animaux sont unicontes, avec un flagelle unique.

Les champignons ont des parois cellulaires à base de chitine, molécule que l'on retrouve dans la cuticule des Arthropodes. Animaux et champignons sont hétérotrophes, devant se nourrir de substances organiques qu'ils trouvent dans le milieu environnant et qui sont fabriquées directement ou indirectement par les végétaux autotrophes. Ils stockent leurs réserves carbonées sous forme de glycogène[5].

Arbre à « bulles » montrant que les champignons sont plus proches des animaux que des plantes.

Les Opisthokonta rassemblent notamment deux grandes lignées d'organismes multicellulaires, les champignons (Fungi) et les animaux (Metazoa), mais aussi toute une série de lignées unicellulaires beaucoup moins connues, comme les Choanoflagellata, les Filasterea et les Mesomycetozoa[6].

Cladogramme d’après une étude réalisée par Torruella en 2015[7],[8] :

  1. (en) S.M. Adl et al, « The new higher level classification of eukaryotes with emphasis on the taxonomy of protists », Journal of eukaryotic microbiology, vol. 52, no 5,‎ 19 octobre 2005, p. 399–451 (DOI 10.1111/j.1550-7408.2005.00053.x)
  2. a b et c Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, t. 1, 4e édition, Paris, Belin, 2016, 583 p. (ISBN 978-2-7011-8294-0), p. 176
  3. (en) Matthew S Gentry, M Kathryn Brewer, Craig WVander Kooi, « Structural biology of glucan phosphatases from humans to plants », Curr Opin Struct Biol, vol. 40,‎ octobre 2016, p. 62-69 (DOI 10.1016/j.sbi.2016.07.015)
  4. (en) Y. Inagaki, M. Ehara, K. I. Watanabe et Y. Hayashi-Ishimaru, « Directionally evolving genetic code: the UGA codon from stop to tryptophan in mitochondria », Journal of Molecular Evolution, vol. 47, no 4,‎ octobre 1998, p. 378–384 (ISSN 0022-2844, PMID 9767683, lire en ligne, consulté le 19 janvier 2019)
  5. Daniel Richard, Biologie, Dunod, 2018 (lire en ligne), p. 92
  6. Thierry Lefevre, Michel Raymond et Frédéric Thomas, Biologie évolutive, De Boeck Supérieur, 2016 (lire en ligne), p. 42
  7. (en) Guifré Torruella et al. 2015, Phylogenomics Reveals Convergent Evolution of Lifestyles in Close Relatives of Animals and Fungi., Current Biology (ISSN 0960-9822), Volume 25, n° 18, p. 2404–2410, 21 septembre 2015
  8. (en) Elisabeth Hehenberger et al. Novel Predators Reshape Holozoan Phylogeny and Reveal the Presence of a Two-Component Signaling System in the Ancestor of Animals, Science Direct

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