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Rémi Féraud — Wikipédia

  • ️Sun Oct 01 2017

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Rémi Féraud
Illustration.
Rémi Féraud en 2023.
Fonctions
Sénateur
En fonction depuis le 1er octobre 2017
(7 ans, 4 mois et 8 jours)
Élection 24 septembre 2017
Réélection 24 septembre 2023
Circonscription Paris
Groupe politique SOCR (2017-2020)
SER (depuis 2020)
Président du groupe Paris en commun au Conseil de Paris
En fonction depuis le 5 avril 2014
(10 ans, 10 mois et 4 jours)
Élection 5 avril 2014
Coalition PS-DVG (depuis 2020)
Prédécesseur Jean-Pierre Caffet
Conseiller de Paris
En fonction depuis le 21 mars 2008
(16 ans, 10 mois et 19 jours)
Élection 16 mars 2008
Réélection 30 mars 2014
28 juin 2020
Circonscription 10e arrondissement
Maire Bertrand Delanoë
Anne Hidalgo
Groupe politique SRG-A (2008-2014)
SOC-A (2014-2020)
PEC (depuis 2020)
Maire du 10e arrondissement de Paris
29 mars 200819 octobre 2017
(9 ans, 6 mois et 20 jours)
Élection 29 mars 2008
Réélection 13 avril 2014
Prédécesseur Tony Dreyfus
Successeur Alexandra Cordebard
Biographie
Date de naissance 24 août 1971 (53 ans)
Lieu de naissance Versailles (Yvelines)
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste (depuis 1994)
Diplômé de ESCP, Sciences Po Paris
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Rémi Féraud, né le 24 août 1971 à Versailles, est un homme politique français, maire du 10e arrondissement de Paris entre 2008 et 2017, président du groupe socialiste au Conseil de Paris depuis 2014, premier secrétaire de la fédération socialiste de Paris entre 2008 et 2015 puis entre 2018 et 2021, et sénateur depuis 2017.

Après l'obtention de son baccalauréat en 1988, Rémi Féraud suit des études de commerce et de gestion. Il est diplômé de l’École supérieure de commerce de Paris (1992) puis de Sciences-Po (1994).

Professionnellement, il intègre en 1998 les services de la commune de Montmagny, en qualité de responsable de la communication municipale. En 2001 et 2002, il travaille au sein du cabinet d’Alain Richard, ministre de la Défense.

En 1993, il adhère au Mouvement des jeunes socialistes[1], puis en 1994 au Parti socialiste[2] dans la section du 10e arrondissement de Paris. Il prend la responsabilité du groupe local du MJS dans le nord-est de Paris en 1995 puis devient responsable régional en Île-de-France des Jeunes socialistes en 1997. L'année suivante, il est élu secrétaire de section par les militants socialistes du 10e arrondissement de Paris.

Il est élu conseiller municipal à l'occasion des élections municipales de mars 2001 et élu dans la foulée premier adjoint au maire du 10e arrondissement, Tony Dreyfus. En 2002, Danièle Hoffman-Rispal, élue députée de la sixième circonscription de Paris, le choisit par ailleurs comme assistant parlementaire.

Rémi Féraud avec Anne Hidalgo lors de l'inauguration de la Place de la République en 2013 à Paris.

En 2008, il mène dans le 10e arrondissement de Paris la liste « Paris, un temps d'avance avec Bertrand Delanoë », rassemblant le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF) et le Parti radical de gauche (PRG), qui obtient 48,5 % des voix au premier tour[3]. Au second tour, après fusion avec les listes écologistes, il l’emporte avec 75 % des voix. Il est élu maire de l’arrondissement deux semaines plus tard, le 29 mars 2008.

La même année, à l'occasion du congrès de Reims du Parti socialiste, il est élu premier secrétaire fédéral à Paris, succédant à ce poste à Patrick Bloche. Il est réélu à la tête de la fédération de Paris lors du congrès de Toulouse, en 2012, à la suite de l'élection présidentielle. À cette occasion, il devient membre du bureau national du Parti socialiste. Après le congrès de Poitiers en 2015, Emmanuel Grégoire lui succède à ce poste.

Rémi Féraud en 2013 à la Maison de la Mutualité à Paris.

En 2013, à la suite de la volonté du gouvernement d'expérimenter le concept de site d'injection supervisée (ou « salle de consommation de drogue à moindre risque », couramment appelée « salle de shoot »)[4], il s'engage avec la municipalité parisienne à permettre la mise en place d'un tel dispositif dans le 10e arrondissement[5], une décision qui suscite l'inquiétude de nombreux riverains[6] mais qui sera finalement mise en œuvre sur le site de l'hôpital Lariboisière à l'automne 2016.

À l'approche des élections municipales de mars 2014, il participe à l'équipe de campagne de la candidate socialiste Anne Hidalgo et devient son codirecteur de campagne au côté de Jean-Louis Missika[7]. Le 10 octobre 2013, il est reconduit comme tête de liste PS dans le 10e arrondissement.

La liste qu'il conduit est en tête à l'issue du premier tour avec 44,4 % des voix. Elle fusionne avec la liste Europe Écologie Les Verts conduite par Anne Souyris et obtient au second tour 66 % des voix face à la liste de la candidate UMP Déborah Pawlik. Il s'agit du meilleur score des listes soutenant Anne Hidalgo dans l'ensemble des arrondissements parisiens. À l'issue des élections municipales de 2014, Rémi Féraud devient également président du groupe socialiste et apparentés au Conseil de Paris.

Dans le cadre de l'élection régionale de 2015 en Île-de-France, il est le directeur de campagne de Marie-Pierre de La Gontrie, tête de liste PS à Paris[8].

À la suite de son élection au Sénat, il démissionne de son mandat de maire du 10e arrondissement, tout en restant membre du conseil d'arrondissement, en vertu de la loi sur le non-cumul des mandats. Alexandra Cordebard lui succède comme maire de l'arrondissement en octobre 2017.

Il est membre du comité politique de la campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017[9] puis soutient la candidature de Benoît Hamon après la primaire citoyenne organisée par le Parti socialiste.

Rémi Féraud est tête de liste PS aux élections sénatoriales 2017 à Paris[10]. La liste qu'il conduit remporte quatre sièges et il est élu sénateur de Paris (Ile-de-France), le 24 septembre 2017[11]. Il est membre de la commission des finances du Sénat et rapporteur de la mission « Action extérieure de l'État »[12]. Dans le cadre de sa mission de contrôle budgétaire du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, il établit en 2018 avec son collègue Vincent Delahaye un rapport sur les enjeux financiers de l'enseignement français à l'étranger[13].

Depuis 2017, il mène le combat contre la niche fiscale pour les locations de meublés touristiques de type Airbnb. Lors de l'examen du projet de loi de finances pour l'année 2024, un amendement transpartisan est adopté au Sénat pour réduire cet abattement fiscal dans les zones qui rencontrent des difficultés d'accès au logement[14]. Le 6 mars 2024, il dépose avec ses collègues Ian Brossat (PCF) et Max Brisson (LR) un recours devant le Conseil d'Etat pour faire respecter la mesure adoptée en loi de finances pour 2024[15]. Le 21 mai de la même année, la proposition de loi pour réguler le marché des meublés touristiques est adoptée par le Sénat[16]. La loi est définitivement adoptée par l'Assemblée nationale le 7 novembre 2024[17].

Membre du conseil d'administration de l'Institut kurde de Paris, il intervient régulièrement au Sénat pour alerter sur le sort des Kurdes au Moyen-Orient, en séance et au sein du groupe de liaison, de réflexion, de vigilance et de solidarité avec les chrétiens et les minorités au Moyen-Orient et les Kurdes, présidé par Bruno Retailleau[18].

En décembre 2018, après la démission d'Emmanuel Grégoire devenu premier adjoint à la maire de Paris, il redevient premier secrétaire de la fédération PS de Paris[19]. David Assouline lui succède en février 2021[20].

Le 3 mai 2023, sa proposition de loi visant à renforcer l'accessibilité et l'inclusion bancaires est adoptée en première lecture au Sénat. Son objectif est double : renforcer l'égalité territoriale bancaire et préserver le pouvoir d'achat, notamment des personnes en situation de fragilité bancaire[21].

Rémi Féraud est tête de liste du rassemblement de la gauche et des écologistes aux élections sénatoriales 2023 à Paris[22]. La liste qu'il conduit remporte huit sièges sur douze et il est réélu sénateur de Paris (Ile-de-France) le 24 septembre 2023[23].

Le 24 janvier 2024, le Sénat adopte, en première lecture, la proposition de loi déposée par Rémi Féraud et qui instaure un décompte annuel des personnes sans abri sur l'ensemble du territoire, sur le modèle de la Nuit de la solidarité lancée à Paris en 2018[24].

Le 16 mai 2024, il porte au Sénat la proposition de loi socialiste visant à réduire et à encadrer les frais bancaires sur succession, qui limite les frais appliqués par les banques à la clôture des comptes des personnes décédées. Elle est adoptée en première lecture[25].

Le 10 octobre 2024, sa proposition de loi visant à mettre en place une imposition des sociétés plus juste et plus écologique est discutée en première lecture au Sénat[26].

Le 26 novembre 2024, Anne Hidalgo annonce ne pas se représenter et souhaiter qu'il soit le candidat de gauche à la Mairie de Paris[27]. Il déclare être « prêt à reprendre le flambeau ».[28]

Il est ouvertement homosexuel[29].

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Liste Département Voix % Rang Sièges
2017[30] PS

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Paris 711 24,33 1er

4  /  12

2023[31] PS-PCF-G·s-EÉLV 1 548 54,58 1er

8  /  12

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Liste Commune 1er tour 2d tour Sièges obtenus
Voix % Rang Voix % Rang CA CP
2008 Paris 10e 13 766 48,54 1er 19 667 74,96 1er

11  /  12

5  /  6

2014[33] 11 973 44,36 1er 17 898 66,04 1er

12  /  14

6  /  7

  1. Le Point magazine, « Rémi Féraud en aparté », sur Le Point, 26 mai 2011 (consulté le 22 janvier 2019)
  2. Laura Laplaud, « PORTRAIT - Qui est Rémi Féraud, le sénateur choisi par Anne Hidalgo pour lui succéder en 2026 ? », sur Europe 1, 26 novembre 2024 (consulté le 26 novembre 2024)
  3. « Les informations de la municipalité parisienne », sur paris.fr via Wikiwix (consulté le 2 octobre 2023).
  4. Le Figaro «Salles de consommation de drogue : Marisol Touraine «espère» des expérimentations d'ici deux mois», 21 octobre 2012
  5. « paris.fr/accueil/accueil-paris… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. Laetitia Clavreul, « Difficile exercice de pédagogie sur la future "salle de shoot" à Paris », Lemonde.fr, 12 juin 2013.
  7. Oihana Gabriel, « Municipales: Hidalgo présente une équipe de campagne «à l’image des Parisiens» », 20 minutes,‎ 4 juin 2013 (lire en ligne, consulté le 3 septembre 2020).
  8. Mariana Grépinet, « Rémi Féraud, un maire au cœur de la tragédie », Paris Match, semaine du 26 novembre au 2 décembre 2015, page 40.
  9. « Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne », ouest-france.fr, 23 décembre 2016.
  10. Candidats aux sénatoriales 2017, site du Sénat
  11. « M. Rémi Féraud, sénateur de Paris (Ile-de-France) - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le 22 janvier 2019)
  12. « M. Rémi Féraud, sénateur de Paris (Ile-de-France) - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le 6 mai 2019)
  13. « Le réseau de l'enseignement français à l'étranger a-t-il les moyens de ses ambitions ? - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le 6 mai 2019)
  14. « Niche fiscale Airbnb : recours d'un sénateur pour faire respecter une réduction de l'abattement fiscal », sur Le Figaro, 16 février 2024 (consulté le 20 novembre 2024)
  15. « Locations Airbnb: de LR au PCF, 5 sénateurs saisissent le Conseil d'Etat sur le maintien de la niche fiscale », sur La Tribune, 2024-02-18cet08:14:00+0100 (consulté le 20 novembre 2024)
  16. « «Niche fiscale Airbnb» : le Sénat adopte la proposition de loi pour réguler le marché des meublés touristiques », sur Le Figaro, 21 mai 2024 (consulté le 20 novembre 2024)
  17. « Airbnb : adoption définitive de la proposition de loi réduisant l'avantage fiscal des locations de meublés touristiques | LCP - Assemblée nationale », sur lcp.fr (consulté le 20 novembre 2024)
  18. « Groupe solidarité chrétiens et minorités Moyen Orient - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le 6 mai 2019)
  19. « Paris : pour le socialiste Rémi Féraud «il y a un rejet très fort de Benjamin Griveaux» », sur leparisien.fr, Le Parisien, 19 décembre 2018 (consulté le 6 mai 2019)
  20. « Les appuis d'Emmanuel Grégoire, numéro deux d'Anne Hidalgo à Paris - 16/04/2021 », sur La Lettre A, 16 avril 2021 (consulté le 11 mai 2021)
  21. JM MAILLET CONTOZ, « Accessibilité bancaire : le Sénat a adopté une proposition de loi », sur Handirect, 4 mai 2023 (consulté le 20 novembre 2024)
  22. François Vignal, « Sénatoriales 2023 à Paris : la gauche part unie et raille Rachida Dati qui « saccage son camp » », sur Public Sénat, 5 septembre 2023 (consulté le 25 octobre 2023)
  23. François Vignal, « Sénatoriales 2023 : à Paris, la gauche fait le plein, la droite résiste, la majorité présidentielle battue », sur Public Sénat, 24 septembre 2023 (consulté le 25 octobre 2023)
  24. « Proposition de loi visant à mettre en place un décompte annuel des personnes sans abri dans chaque commune », Vie publique,‎ 25 janvier 2024 (lire en ligne)
  25. « Encadrement des frais bancaires de succession : ça passe au Sénat », sur Boursier.com, 15 mai 2024 (consulté le 20 novembre 2024)
  26. « Imposition des sociétés : examen d'une proposition de loi - 100% Sénat », sur Public Sénat, 18 novembre 2024 (consulté le 20 novembre 2024)
  27. « Anne Hidalgo annonce qu'elle ne se représentera pas à la mairie de Paris en 2026 », sur Franceinfo, 26 novembre 2024 (consulté le 26 novembre 2024)
  28. « Anne Hidalgo pas candidate en 2026: Rémi Féraud "prêt à reprendre le flambeau" à la mairie de Paris », sur BFMTV (consulté le 17 janvier 2025)
  29. « Rémi Féraud: «La “Manif pour tous” a été le vecteur de l’homophobie, quoi qu’elle en dise» », Yagg,‎ 19 novembre 2014 (lire en ligne, consulté le 9 mars 2020)
  30. « Résultats des élections sénatoriales 2017 : Département Paris (75) », sur Ministère de l'Intérieur, septembre 2017 (consulté le 1er juillet 2021).
  31. « Paris (75) - Elections Sénatoriales 2023 - Publication des résultats des élections en France », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le 7 octobre 2023).
  32. a et b Ralliement à partir du second tour.
  33. Paris 10e arrondissement, ministère de l'intérieur, consulté le 23 mars 2014