Rachida Dati — Wikipédia
- ️Thu Jan 11 2024
Rachida Dati | |
![]() Rachida Dati en 2024. | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre de la Culture | |
En fonction depuis le 11 janvier 2024 (1 an et 26 jours) |
|
Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Gabriel Attal Michel Barnier François Bayrou |
Gouvernement | Attal Barnier Bayrou |
Prédécesseur | Rima Abdul Malak |
Maire du 7e arrondissement de Paris | |
En fonction depuis le 29 mars 2008 (16 ans, 10 mois et 8 jours) |
|
Élection | 29 mars 2008 |
Réélection | 13 avril 2014 11 juillet 2020 |
Coalition | UMP-NC-PRV (2008-2014) UMP-UDI-MoDem (2014-2020) LR-LC-SL-OF (depuis 2020) |
Prédécesseur | Michel Dumont |
Conseillère de Paris | |
En fonction depuis le 21 mars 2008 (16 ans, 10 mois et 16 jours) |
|
Élection | 16 mars 2008 |
Réélection | 30 mars 2014 28 juin 2020 |
Circonscription | 7e arrondissement |
Maire | Bertrand Delanoë Anne Hidalgo |
Groupe politique | UMPP-A (2008-2014) LRI (2014-2020) CP-RCI (depuis 2020) |
Députée européenne | |
14 juillet 2009 – 1er juillet 2019 (9 ans, 11 mois et 17 jours) |
|
Élection | 7 juin 2009 |
Réélection | 25 mai 2014 |
Circonscription | Île-de-France |
Législature | 7e et 8e |
Groupe politique | PPE |
Garde des Sceaux, ministre de la Justice | |
18 mai 2007 – 23 juin 2009 (2 ans, 1 mois et 5 jours) |
|
Président | Nicolas Sarkozy |
Premier ministre | François Fillon |
Gouvernement | Fillon I et II |
Prédécesseur | Pascal Clément |
Successeur | Michèle Alliot-Marie |
Biographie | |
Date de naissance | 27 novembre 1965 (59 ans) |
Lieu de naissance | Saint-Rémy (France) |
Nationalité | Française Marocaine |
Parti politique | UMP/LR (2006-2024) |
Diplômée de | Université de Bourgogne Université Panthéon-Assas École nationale de la magistrature |
Profession | Magistrate Avocate |
Ministres de la Culture | |
modifier ![]() |
Rachida Dati Écouter, née le 27 novembre 1965 à Saint-Rémy (Saône-et-Loire), est une femme politique française.
Magistrate de profession, elle est nommée en 2002 conseillère ministérielle de Nicolas Sarkozy, dont elle est porte-parole lors de sa campagne victorieuse pour l'élection présidentielle de 2007. Elle est membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) de 2006 à 2015, puis des Républicains (LR).
En 2007, elle est nommée garde des Sceaux, ministre de la Justice au sein des gouvernements François Fillon I et II, ce qui fait d'elle la première personnalité politique née de parents immigrés maghrébins à occuper un ministère régalien dans un gouvernement français. Elle instaure les peines planchers, réforme le code pénal des mineurs, modifie la carte judiciaire, crée les fonctions de défenseur des droits et de contrôleur général des lieux de privation de liberté.
Députée européenne de 2009 à 2019 et maire du 7e arrondissement de Paris depuis 2008, elle est tête de liste des Républicains aux élections municipales de 2020 à Paris, lors desquelles ses listes finissent en deuxième position au second tour, derrière celles d'Anne Hidalgo. Elle devient conseillère de la métropole du Grand Paris et présidente du principal groupe d'opposition au Conseil de Paris.
Elle fait l'objet de critiques pour sa proximité avec le régime azerbaïdjanais, souvent qualifié de dictatorial. Depuis 2021, elle est mise en examen pour « corruption passive » et « trafic d’influence » dans le cadre de l'affaire Carlos Ghosn.
En 2024, alors qu'elle n'a pas renouvelé son adhésion aux Républicains, elle devient ministre de la Culture dans le gouvernement de Gabriel Attal. La même année, elle est reconduite dans le gouvernement de Michel Barnier puis dans celui de François Bayrou.
Rachida Dati est la fille de M'Barek Benamar Dati[1],[2] (1934-2017), maçon d'origine marocaine arrivé en France en 1963[1],[2], et de Fatim-Zohra Dati, née Bouchenafa[1],[2] (morte en 2001), mère au foyer d'origine algérienne[1],[2],[3]. Outre sa nationalité française, elle est également détentrice de la nationalité marocaine[4].
Elle est la deuxième d'une fratrie de onze enfants (sept filles et quatre garçons[5], dont Jamal[6] et Omar[7], tous deux condamnés pour trafic de drogue, et Malika, élue vice-présidente déléguée aux transports en commun et aux mobilités de la Métropole du Grand Nancy)[8],[9]. Elle passe son enfance à Chalon-sur-Saône[10], dans le quartier des Prés-Saint-Jean. Elle suit sa scolarité dans un collège privé catholique tenu par des religieuses du Saint-Sacrement, puis au lycée public Mathias à Chalon-sur-Saône[11] ; elle obtient son baccalauréat D en 1983[12].
Tout en évoquant ses racines familiales nord-africaines, elle met en relief qu'elle se considère d'abord comme « fille de France[13], issue d'un milieu modeste »[14]. Pour compléter ses revenus, Rachida Dati travaille les dimanches ainsi que l'été, notamment comme vendeuse, standardiste, veilleuse de nuit ou faisant le ménage, ou encore accomplissant des tâches d'aide-soignante[15] (mais sans en avoir la formation ni le titre)[16].
Rachida Dati tente des études de médecine, mais échoue deux fois à sa première année[17]. À partir d'octobre 1985, elle suit un DEUG de sciences économiques à l'université de Dijon[18],[19]. Au cours de ces deux années, elle tient le stand de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF) à la rentrée universitaire[17]. A la même époque, elle écrit en août 1987 à l'hebdomadaire Jeune Afrique un courrier où elle propose de « faire le procès global des promoteurs de toutes les guerres, et particulièrement de celle d'Algérie »[20]. Puis elle s'inscrit pour l'année 1988-1989 à l'université Panthéon-Assas. Elle obtient une licence en 1990, puis une maîtrise en sciences économiques à l'été 1991[21].
En 1992, avec un financement de Matra, elle suit les cours pour obtenir une maîtrise en administration des affaires à l'Institut supérieur des affaires qui dépend du groupe HEC[22],[23]. En mai 1993, elle cesse ses études à l'institut sans obtenir le diplôme[24]. Elle rejoint alors l'équipe de Jacques Attali, à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD)[25]. En 1996, elle obtient une maîtrise avec mention passable[26] en droit public en bénéficiant de la validation des acquis professionnels.
Sur les conseils de Simone Veil et Albin Chalandon[27], elle entre à l'École nationale de la magistrature (ENM), à l'âge de 31 ans[25], où elle est admise sans passer les épreuves du concours d'entrée, sur dossier, et en sort magistrate en 1999[28]. Le Canard enchaîné indique en 2007 qu'elle aurait produit un faux curriculum vitæ, en utilisant une formulation laissant entendre qu'elle était titulaire d'un MBA européen du groupe HEC-ISA, susceptible d'induire certains magistrats ou hauts fonctionnaires en erreur lors de sa demande d'entrée à l'ENM sur dossier[29],[30]. Le directeur d'HEC à précisé qu'elle « n'a pas obtenu son diplôme, alors qu'elle avait validé tous les modules, parce qu'elle n'a pas assisté au séminaire de clôture de l'année »[31].
En 1987, Rachida Dati effectue un stage en tant que chargée d’études[18] auprès de la direction comptabilité-finance du groupe Elf Aquitaine grâce à Albin Chalandon, qu'elle rencontre lors d'une réception à l'ambassade d'Algérie en France[32]. Elle poursuit en parallèle des études supérieures en sciences économiques et gestion des entreprises. Après une rencontre avec Jean-Luc Lagardère en 1990, elle entre à la direction de l'audit de Matra communication, puis, en 1993, passe un an à Londres auprès de Jacques Attali, à la BERD[33], toujours dans l'audit. L'année suivante, de retour en France, elle occupe le poste de secrétaire générale du bureau d'études sur la ville de la Lyonnaise des Eaux[34].
Durant sa formation d'auditrice de justice, elle aurait reçu un blâme du procureur de Péronne pour avoir manqué de respect aux fonctionnaires du greffe[35]. Se rendant souvent à Paris pendant la semaine, elle est convoquée par le premier président de la cour d'appel d'Amiens, qui lui reproche de disposer de son temps à volonté et qui l'avertit qu'il va envoyer un rapport sur elle à la direction des services judiciaires[à vérifier].
Elle est candidate à un poste d'auditrice au Conseil d'État, dont elle connaît bien le vice-président, Marceau Long. Malgré la qualité de ses recommandations émanant de personnalités prestigieuses, sa candidature est refusée[36][réf. à confirmer].
Elle prend l'habitude de sous-traiter ses dossiers à un cabinet d'avocats, au point qu'elle se fait réprimander à ce sujet par son supérieur[16]. Le Point indique en 2008 : « Des âmes charitables affirment qu'à l'heure de la curée, Rachida Dati, qui connaît les histoires de la famille et du département des Hauts-de-Seine pour s'être occupée, pendant quelque temps, en 2005, du secteur sensible des marchés publics, saura, le cas échéant, se rappeler au bon soin de son protecteur »[37].
Peu après sa sortie du gouvernement, à l'été 2009, elle fonde une société de conseil, dénommée « La Bourdonnais consultant[38] », qu'elle doit dissoudre en 2010 pour pouvoir accéder, à titre dérogatoire, à la profession d'avocat[39]. Elle reste toutefois magistrate en disponibilité, à compter du 14 juillet 2012, pour une durée de deux ans[40],[41]. Toujours magistrate, elle est mise en disponibilité du 11 mars 2019 à la cessation de son mandat de maire[42].
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/11/Rachida_Dati.jpg/170px-Rachida_Dati.jpg)
En novembre 1992, Rachida Dati se marie avec un architecte algérien[43], un homme « avec lequel elle n'avait rien à partager », selon ses termes, pour mettre fin aux « pressions récurrentes » de sa famille, ce qu'elle qualifie de « mariage forcé ». Dès le mois suivant, elle demande l'annulation de cette union, qui est prononcée en 1995[44],[45],[46].
Le 2 janvier 2009, elle donne naissance à une fille, Zohra (nommée en hommage à sa mère)[47], à la clinique de la Muette, dans le 16e arrondissement de Paris[48]. Le nom du père de l'enfant n'est pas rendu public. Cinq jours après avoir accouché, Rachida Dati reprend ses fonctions au ministère pour conduire la réforme du statut du juge d'instruction annoncée par Nicolas Sarkozy quelques jours auparavant[49]. Au moment des faits, cette reprise immédiate fait polémique[50], elle surprend, voire scandalise, les associations féministes[51]. Quelques années plus tard, Axelle Lemaire, marquée par ce précédent et également ministre enceinte, le qualifie de « contre-exemple à ne pas suivre »[52].
Elle assigne en justice, en 2012, l’homme d’affaires Dominique Desseigne, puis dépose une demande de pension alimentaire mensuelle de 6 000 €[53], alors que Dominique Desseigne se défend d'être le père de son enfant, affirmant que Rachida Dati avait huit amants dans la même période[54]. Il refuse cependant le test de paternité[55]. En octobre 2014, s'appuyant sur les éléments fournis par Rachida Dati, le tribunal de grande instance de Versailles juge que Dominique Desseigne est bien le père de l'enfant de Rachida Dati et octroie à cette dernière une pension mensuelle de 2 500 €[55] ; cette paternité est confirmée par la cour d'appel de Versailles en janvier 2016[56].
Elle est proche d'Henri Proglio. Ce dernier a employé plusieurs frères et sœurs de Rachida Dati à Véolia puis EDF[57]. Selon Libération, elle a bénéficié durant plusieurs années « d’un fastueux appartement dans le VIe arrondissement de Paris, le tout aux frais de son ex-compagnon, l’ancien PDG de Veolia et EDF Henri Proglio. »[58]
Rachida Dati est de confession musulmane ; elle se rend toutefois à la messe catholique chaque dimanche[59].
Selon Le Parisien, Rachida Dati a envisagé de se présenter aux élections européennes de 1994 sur la liste conduite par Michel Rocard, mais a finalement renoncé avant le vote des militants socialistes[60].
En 1994, le ministre de l'Éducation nationale, François Bayrou, la nomme — avec l'inspectrice de l'Éducation nationale Hanifa Cherifi — chargée de mission pour la question du voile à l'école[61].
En décembre 2002[62], elle devient conseillère de Nicolas Sarkozy et travaille sur le projet de loi sur la « prévention de la délinquance » au ministère de l'Intérieur. Elle est nommée conseiller technique en avril 2004 au cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie[63]. Entre janvier et juin 2005[64], elle est directrice générale adjointe des services du conseil général des Hauts-de-Seine[64], chargée des affaires juridiques et des marchés publics[65] (après un mois en tant qu'administratrice territoriale)[64]. En juin 2005, elle réintègre le cabinet du ministre de l'Intérieur en tant que conseiller technique[66], avant d'adhérer à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en décembre 2006. Elle est nommée, le 14 janvier 2007 au soir, porte-parole de Nicolas Sarkozy (en duo avec Xavier Bertrand), désigné le même jour candidat de l'UMP à l'élection présidentielle.
Rachida Dati est par ailleurs membre de l'Institut Montaigne, du club Le Siècle et cofondatrice du Club XXIe siècle[67].
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/01/Rachida_dati.jpg/170px-Rachida_dati.jpg)
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/05/Rachida_Dati_Garde_des_Sceaux.jpg/220px-Rachida_Dati_Garde_des_Sceaux.jpg)
Après la victoire à l’élection présidentielle de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati intègre le gouvernement Fillon en tant que garde des Sceaux, ministre de la Justice. Elle bénéficie alors d'un soutien marqué du couple Sarkozy[68].
Son directeur de cabinet, Michel Dobkine, démissionne le 6 juillet 2007, suivi peu après par trois autres membres du cabinet[69], puis par son chef de cabinet et deux conseillers techniques[70]. Un nouveau cabinet de dix-huit membres, davantage ouvert aux hauts fonctionnaires, et comprenant François Guéant (fils de Claude Guéant), est annoncé le 5 septembre suivant[71].
Rachida Dati est l'une des premières au sein d'un gouvernement français à souhaiter se rendre visible sur internet, avec l’investissement, en 2008, dans le nom de domaine rachida-dati.tv, qui renvoie vers le site ministre-justice.fr[72], tous deux sur les frais de communication du ministère. Ce dernier a également financé un référencement de mots-clés pour augmenter la visibilité de ces sites[73].
Le projet de loi renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs est adopté par le Parlement en juillet 2007[74].
Le 18 octobre 2007, trois mois après un entretien médiatisé entre Rachida Dati et l’inspectrice en chef des prisons britanniques, Anne Owers (en), le Sénat adopte le projet de loi créant le poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté[75],[76]. Le texte prévoit que celui-ci assure le respect des droits fondamentaux des personnes privées de liberté. Nommé par décret du président de la République, le contrôleur général a le statut d’autorité administrative indépendante. Le premier titulaire du poste, Jean-Marie Delarue, est nommé en juin 2008 ; ses premières recommandations sur les locaux de rétention, rendues publiques en novembre 2008, sont jugées extrêmement sévères[77]. Adeline Hazan lui succède en juillet 2014. Puis, Dominique Simmonot est nommée en octobre 2020.
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a9/Datibercy.jpg/170px-Datibercy.jpg)
Considérant les grosses juridictions comme plus efficaces que les petites et souhaitant « tenir une promesse de l'élection présidentielle », Rachida Dati annonce, le 25 juin 2007, une réforme de la carte judiciaire qui supprime et transfère un grand nombre de tribunaux vers des sièges plus importants[78].
Cette réforme est considérée comme étant la plus importante depuis celle de la Révolution française[79]. Elle provoque un mouvement de protestation parmi les magistrats, greffiers et personnels des services judiciaires, avocats et élus locaux[80],[81].
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/5f/Rachida_Dati_Garde_des_Sceaux_2009.jpg/220px-Rachida_Dati_Garde_des_Sceaux_2009.jpg)
La réforme est entérinée par un décret de la ministre du 15 février 2008. Le texte ne prévoit pas de suppression de cours d'appel, mais touche les autres juridictions. Face aux risques de voir aboutir les recours déposés contre le texte, la chancellerie prend, le 30 octobre 2008, un nouveau décret[82],[83]. Le 19 décembre 2008, le Conseil d'État annule partiellement le décret ayant créé les 91 pôles d'instruction, revenant en particulier sur la liste des tribunaux dans lesquels existe un pôle de l'instruction et la compétence territoriale des juges d'instruction qui le composent, mais laisse quatre mois au gouvernement pour régler la situation et éviter l'annulation de toutes les enquêtes judiciaires menées dans ces pôles d'instruction depuis le 1er mars[84]. La réforme s'achève en 2010[85].
Les mesures prises sont saluées en 2015 par la Cour des comptes, qui indique que « la réforme d'un grand service public est possible, qu'elle peut avoir un coût initial maîtrisé et que, nonobstant les critiques qu'elle a pu susciter dans un premier temps, et ses inévitables imperfections, elle est porteuse d'effets positifs »[86].
Avec la loi renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs, Rachida Dati souhaite extraire la justice des mineurs du code pénal et du code de procédure pénale pour lui attribuer un code spécifique. Alors qu’une commission préparatoire (rapport « Varinard ») propose « de fixer à douze ans l'âge en dessous duquel un mineur échappe à la justice pénale », Rachida Dati retient l'âge de la responsabilité pénale à treize ans[87]. Le texte prévoit qu’en cas d'infraction la « prise en charge » ne pourra être qu'« éducative ». Toutefois, un mineur de treize ans soupçonné d'avoir commis une infraction pourra être entendu par les enquêteurs et « placé en retenue le temps de son audition »[87].
Une polémique sur les liens entre la Chancellerie et les parquets se cristallise en septembre-octobre 2007 autour du refus de mutation du procureur général d'Agen, Bernard Blais, à la Cour de cassation à huit mois de sa retraite. La ministre maintient sa décision de mutation malgré l'avis défavorable rendu par le Conseil supérieur de la magistrature[88]. Rachida Dati renouvelle un tiers des procureurs généraux en nommant dix nouveaux procureurs, dont cinq femmes, le 15 novembre 2007 ; jusqu’ici, ce corps comptait deux femmes sur trente-cinq membres, alors qu'elles représentent environ 50 % des effectifs des magistrats. L'historien Alain Bancaud estime qu'un renouvellement d'une telle ampleur ne s'est pas vu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale[89].
Une journée de mobilisation de la magistrature a lieu le 23 octobre 2008 afin de contester la politique « menée sans aucun moyen » par la garde des Sceaux[90]. Rachida Dati est accusée de fragiliser l’autorité judiciaire et de rechercher systématiquement des boucs émissaires[91]. Les magistrats critiquent notamment la convocation de procureurs pour des statistiques jugées « décevantes » sur les peines planchers[91] — accusées par ailleurs de remplir les prisons[92],[93]. En novembre 2008, quelque cinq cents magistrats dénoncent dans une pétition des « pressions personnalisées exercées par la garde des Sceaux » qu'ils jugent « inadmissibles »[94]. En outre, le monde judiciaire déplore un manque de présence de la ministre, qui se décommande à la dernière minute du congrès de l'Union syndicale des magistrats, n'assiste pas à la rentrée solennelle des avocats du barreau de Paris ou encore au dîner de 2008 offert aux ministres de la Justice francophones[95].
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/42/Vladimir_Putin_in_France_%282017-05-29%29_10.jpg/220px-Vladimir_Putin_in_France_%282017-05-29%29_10.jpg)
Rachida Dati conduit la liste UMP-Nouveau Centre aux élections municipales de 2008 dans le 7e arrondissement de Paris, après avoir envisagé un moment de se présenter dans le 12e arrondissement[16],[96]. Sa liste manque de peu de l’emporter au premier tour, obtenant 49,5 % des suffrages ; au second tour, elle l’emporte avec 57,7 %, contre 27,2 % à la liste de gauche et 15,1 % à celle du MoDem[97]. Elle est l'une des cinq élus UMP-NC de l'arrondissement à être élue au Conseil de Paris. Le 29 mars 2008, le conseil d'arrondissement l'élit maire du 7e arrondissement[98].
À la mairie, Rachida Dati se mobilise notamment contre le Mur pour la Paix, un monument de verre installé en 2000, car il « obstrue la perspective classée de l'École militaire à la tour Eiffel »[99]. Assignée en justice par l’auteur du monument, Clara Halter, Rachida Dati est condamnée pour diffamation par la cour d'appel de Paris en 2012[100],[101]. En 2014, la Cour de cassation casse sans renvoi cette condamnation, estimant que les propos de Rachida Dati « ne dépassaient pas les limites admissibles de la liberté d’expression »[102]. En octobre 2012, elle lance le mouvement des « Sardines » pour lutter contre la fermeture des voies sur berge à Paris et en demander la révision[103].
Après avoir déclaré vouloir se présenter contre François Fillon aux élections législatives de 2012 dans sa circonscription parisienne, Rachida Dati y renonce[104]. Elle fonde ensuite, avec des élues UMP, le collectif « À droite… toutes ! », afin de renforcer la place des femmes dans la société[105].
Dans la perspective des élections municipales de 2014 à Paris, elle annonce qu’elle souhaite se présenter à la primaire de l'UMP pour être tête de liste dans la capitale, mais elle retire sa candidature en avril 2013, estimant que Nathalie Kosciusko-Morizet « a déjà été choisie par les médias et le système »[106]. Tête de liste UMP-UDI-MoDem dans le 7e arrondissement, elle l’emporte avec 55,5 % des suffrages exprimés au second tour, devant la liste divers droite de Christian Le Roux (24,3 %) et la liste de gauche conduite par Capucine Edou (20,2 %)[107] ; elle est réélue maire de l’arrondissement le 13 avril 2014[108]. En septembre 2015, elle est suspendue du groupe Les Républicains (ex-UMP) au Conseil de Paris, à la suite d'arriérés de cotisation au parti de l'ordre de 6 500 euros, faute d'avoir payé depuis plus de cinq ans sa cotisation de 100 euros par mois[109],[110].
Elle soutient Nicolas Sarkozy pour le premier tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2016[111] ; dans le cadre de sa campagne, elle est nommée conseillère politique[112]. Pour le second tour, Rachida Dati soutient François Fillon[113]. Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017, qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, elle annonce qu'elle votera pour le candidat En marche[114]. Elle parraine ensuite Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, qu'il remporte[115].
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f7/Rachida-Dati-European-Parliament.jpg/220px-Rachida-Dati-European-Parliament.jpg)
Alors qu’elle est désignée pour figurer en deuxième position sur la liste UMP dans la circonscription Île-de-France aux élections européennes de 2009, Nicolas Sarkozy indique qu’elle quittera son ministère en cas d’élection[116] ; la liste de la majorité présidentielle arrive en tête du scrutin, avec 29,6 % des voix et cinq élus[117], ce qui entraîne son départ du gouvernement. À nouveau numéro deux de la liste UMP en Île-de-France pour les élections européennes de 2014, elle est réélue députée européenne[118].
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/Rachida_Dati_Parlement_Europ%C3%A9en_2009.jpg/220px-Rachida_Dati_Parlement_Europ%C3%A9en_2009.jpg)
Lors de son premier mandat au Parlement européen, Rachida Dati est membre de la commission des affaires économiques et monétaires, de la commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale, et de la délégation pour les relations avec les États-Unis[119]. Elle est rapporteur pour le groupe PPE sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne établissant le programme Copernicus, ainsi que sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne concernant le programme européen d’observation de la Terre (GMES)[120].
En juin 2013, Les Échos affirment que Rachida Dati est consultante pour GDF Suez. Plusieurs médias soulignent ensuite qu'elle a proposé en 2012 plusieurs amendements à des textes qui rejoignent les positions des grands énergéticiens. Celle-ci nie tout conflit d'intérêts et affirme que ses rémunérations d'avocate sont « totalement déclaré[es] au Parlement européen »[121]. Une enquête parlementaire sur le sujet est classée sans suite[122]. En 2015, lorsque la journaliste Élise Lucet l’interroge sur ses liens supposés avec Engie, Rachida Dati refuse de répondre et l'insulte du terme de « pauvre fille »[123],[124].
Réélue députée européenne en 2014, elle est membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, de la délégation pour les relations avec les pays du Machrek et de la délégation à l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée[125].
Elle se présente sans succès en mai 2018 à la fonction de représentante du Parlement pour la désignation du futur procureur européen[126][réf. à confirmer].
Après avoir annoncé qu’elle était candidate à sa réélection pour les élections européennes de 2019 sous l'étiquette des Républicains[127], elle renonce à briguer un nouveau mandat, privilégiant sa candidature aux élections municipales de 2020 à Paris[128].
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f1/Meeting_Rachida_Dati_-_mars_2020.jpg/220px-Meeting_Rachida_Dati_-_mars_2020.jpg)
En novembre 2019, face à Marie-Claire Carrère-Gée, elle est investie par Les Républicains (LR) pour mener la liste de droite aux élections municipales de 2020 à Paris[129], recueillant notamment le soutien de Claude Goasguen[130]. Cette décision d'investiture intervient dans un contexte de divisions de la droite parisienne, affaiblie par la percée électorale de La République en marche (LREM) dans ses bastions traditionnels au point que LR envisage un temps une alliance avec la majorité présidentielle[131]. Rachida Dati est alors créditée de 13-14 % dans les sondages et ne suscite pas l’enthousiasme de plusieurs élus LR de la capitale, en particulier les partisans de François Fillon, avec qui elle s'était plusieurs fois opposée[132],[131]. Se disant opposée à toute « combine », elle fait notamment investir Agnès Evren dans le 15e arrondissement au détriment de Philippe Goujon, maire LR sortant qui refusait explicitement de lui apporter son soutien[133], et noue une alliance avec le parti Les Centristes d’Hervé Morin[134].
Très critique envers le bilan de la maire sortante, Anne Hidalgo et estimant que « plus un Parisien n’est content de Paris », elle axe sa campagne sur les thèmes de la sécurité, de la propreté, de la mobilité et la défense des familles. Elle met notamment l'accent sur les quartiers du Nord et de l’Est, qui sont traditionnellement peu favorables à la droite et où celle-ci intervenait peu auparavant[135],[136]. Elle bénéficie du soutien public de l'ancien président Nicolas Sarkozy et fait face à des candidatures dissidentes soutenues par Valérie Pécresse dans plusieurs arrondissements, candidatures qui sont largement défaites au premier tour. À partir de janvier 2020, les intentions de vote pour Rachida Dati progressent jusqu'à environ 20 %, lui permettant de devancer le candidat investi par LREM, Benjamin Griveaux, qui finit par se retirer après la publication de vidéos privées. Elle appelle dès lors au rassemblement autour de sa candidature[136].
Lors du premier tour, qui se tient durant la pandémie de Covid-19 et qui est marqué par une abstention record, les listes qu’elle conduit arrivent en deuxième position, avec 22,7 % à Paris, derrière celles de la maire sortante Anne Hidalgo et devant celles d’Agnès Buzyn, candidate désignée par LREM après le retrait de Benjamin Griveaux[137][source insuffisante]. Avec 50,7 % des voix dans le 7e arrondissement de Paris, dont elle est la maire sortante, Rachida Dati est la seule candidate à l’emporter dès le premier tour dans un arrondissement[138]. Ses listes sont devancées au second tour, le 28 juin 2020, avec 34,3 % des voix à Paris, derrière celles d'Anne Hidalgo et devant celles d'Agnès Buzyn[139].
En juillet 2020, elle est élue présidente du groupe Changer Paris (Républicains, Centristes et indépendants) au Conseil de Paris[140],[141]. Réunissant 55 membres au moment de l'élection, il est le plus grand groupe au Conseil et, par conséquent, le premier groupe d'opposition[142]. Son entrée au gouvernement provoque une scission en mars 2024 menée par Francis Szpiner, Sénateur de Paris, selon qui « en politique, il faut se montrer responsable et avoir un peu de morale. On ne brade pas ses convictions. [Rachida Dati] a décidé de quitter LR pour une aventure personnelle qui nous fragilise collectivement. (…) Elle n’est plus en mesure d’incarner le rassemblement »[143]. De même, Geoffroy Boulard, Agnès Evren et Pierre-Yves Bournazel co-fondent, en juillet 2024, le groupe Union capitale au sein du Conseil de Paris avec pour objectif de « contrer » Rachida Dati qui n'est pas associée à celui-ci[144],[145].
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c8/Rachida_Dati_2024_2.jpg/220px-Rachida_Dati_2024_2.jpg)
Le 11 janvier 2024, elle est nommée ministre de la Culture en remplacement de Rima Abdul Malak, dans le gouvernement Gabriel Attal, formé le même jour[146].
Alors que son exclusion des Républicains est annoncée dans les médias, Éric Ciotti déclare qu'elle n'a pas été exclue car elle n'avait pas renouvelé son adhésion au parti[147],[148] ; le 17 janvier 2024, elle ironise sur le fait qu'elle « attend son OQTF des LR »[149]. Rachida Dati a effectivement cessé d'appartenir au mouvement des Républicains[150],[151]. Des rumeurs en sein de la majorité présidentielle prétendent que sa nomination serait le fruit d'un pacte avec Emmanuel Macron en vue d'une alliance pour les élections municipales de 2026 à Paris[152] ; elle dément ces rumeurs, tout en confirmant qu'elle ambitionne toujours de remporter la mairie parisienne lors des prochaines échéances électorales[153]. Elle quitte par la suite la tête du groupe d'opposition Changer Paris du Conseil de Paris en faveur de Catherine Dumas[154] mais refuse de céder son siège de maire du 7e arrondissement, justifiant ce qui est considéré comme une dérogation à la règle du non-cumul des mandats par le fait qu'une mairie d'arrondissement n'est pas une mairie de plein exercice[155].
Elle engage une démarche de réforme de l'audiovisuel public dans la perspective d'une fusion entre France Télévisions et Radio France[156], mais la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024 met fin au débat parlementaire engagé sur le sujet[157]. Lors de la formation du gouvernement Barnier, en septembre 2024, elle conserve son poste au ministère de la Culture[158]. La proposition de loi était revenue a l'ordre du jour de l'Assemblée nationale à l'automne 2024, et devait être examinée par les députés les 17 et 18 décembre avant que la motion de censure du gouvernement Barnier ne mette fin à nouveau au débat parlementaire engagé sur le sujet[159].
Elle est reconduite dans ses fonctions ministérielles dans le gouvernement François Bayrou, le 23 décembre 2024[160].
Lors de son ascension politique, Rachida Dati est perçue comme « un symbole », à la fois du sarkozysme et de la diversité[161],[162]. Elle est la première femme d'origine maghrébine à occuper un ministère aussi important que celui de la Justice en France[163].
Pour l'universitaire Jamil Dakhlia, elle est une icône de « l'intégration à la française », située à la croisée entre la politique et le milieu des célébrités[164]. D’après Nacira Guénif-Souilamas, la réussite de Rachida Dati contribue à façonner un discours sur l'intégration. Nicolas Sarkozy, par sa nomination au gouvernement, souhaitait envoyer le message que « à tous les jeunes de France, qu'avec du travail et du mérite, tout devient possible »[161],[165].
Lorsque sont révélés en 2007 les démêlés judiciaires de deux de ses frères, Patrick Gaubert, président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), estime qu'elle est « victime, du fait de la consonance de son patronyme, d'une campagne injuste » et qu'elle « paie, dès son arrivée, le prix fort d'être la première personne issue de l'immigration maghrébine à accéder à une telle responsabilité gouvernementale »[166]. Comme d'autres femmes ministres issues de l'immigration ou des Outre-mer, elle fait face à des insultes racistes[167].
En 2008, alors qu'elle est Ministre de la Justice, le journal britannique The Guardian déclare qu'elle est, dans la société française fracturée, ce qui se rapproche le plus de Barack Obama[161].
Ses débuts de maire du 7e arrondissement de Paris, en 2008, sont remarqués en raison de son franc-parler et de son style vestimentaire (elle est appelée la candidate « aux Louboutin »). Ses adversaires la décrivent également comme autoritaire[131].
En 2007, Rachida Dati établit des relations avec le gouvernement du Qatar dans le cadre d’un projet de campus délocalisé de l’École nationale de la magistrature (ENM) à Doha, qui n’a finalement pas abouti[168]. Ses déplacements au Qatar en tant que ministre de la Justice suscitent des critiques de journalistes, qui considèrent que ses relations avec le procureur général du Qatar, Ali Bin Fetais Al-Marri sont trop étroites[169],[170].
Maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati lance en 2015 un projet de « Club des ambassadeurs » visant à réunir les nombreux représentants diplomatiques étrangers en poste à Paris et résidant dans son arrondissement. Pour financer cette association, Rachida Dati aurait demandé une somme de 400 000 € à l’ambassadeur du Qatar en France, Meshaal al Thani, qui aurait décliné l'offre[171]. Rachida Dati tente cependant de rétablir de bonnes relations avec le Qatar, et aurait sollicité Nicolas Sarkozy pour intervenir auprès des Al Thani afin d'obtenir une invitation au Doha Forum de 2016[172],[173],[174].
Une enquête du média en ligne Blast publiée en 2024 indique que Rachida Dati a travaillé pour le compte de représentants du Qatar, notamment d'Ali bin Samikh Al Marri, homme clé du scandale de corruption par le Qatar au Parlement européen[174].
Rachida Dati est critiquée pour sa proximité avec le pouvoir azerbaïdjanais, souvent qualifié de dictatorial et accusé de violations des droits de l'homme. Elle siège au conseil d’administration de l’Association des amis de l’Azerbaïdjan (AAA), « principal instrument » de la diplomatie du caviar en France selon Le Monde[175],[176]. Pour Libération, Rachida Dati est « le visage, voire la tête de gondole, du lobbying de l'Azerbaïdjan en France »[177]. Elle est par ailleurs décrite par Le Canard enchaîné comme étant « une habituée des luxueuses soirées organisées par la Première dame, Mehriban Aliyeva, à Paris »[126].
Elle félicite en 2013 le président Ilham Aliyev de sa réélection[177], ce qu'elle fait à nouveau en 2018[178]. L'élection a été qualifiée par l'OCDE de non démocratique[179]. Dans une interview pour le journal azerbaïdjanais Day.Az, elle décrit l'Azerbaïdjan comme « un exemple pour tout le monde musulman »[180].
Plusieurs médias rapportent ses actions politiques potentiellement corrompues, dans le cadre de la diplomatie du caviar menée par l'Azerbaïdjan. En septembre 2017, elle vote contre l’ouverture d'une enquête parlementaire sur la corruption qu'exercerait le gouvernement azerbaïdjanais pour acheter des soutiens à l'étranger, notamment au Conseil de l'Europe[181]. Elle refuse de répondre à l'émission Cash Investigation, produite par Élise Lucet, concernant ses relations avec le pouvoir azerbaïdjanais. Rachida Dati a ensuite qualifié Élise Lucet de « pauvre fille » et sa carrière de « pathétique »[182].
Selon Libération, Rachida Dati « mène un travail politique souterrain, principalement grâce à son activité d'élue » en faveurs des intérêts de l’Azerbaïdjan, dont l'économie dépend des exportations de gaz. Au Parlement européen, elle intervient de façon récurrente sur les questions énergétiques, et en particulier gazières, avec l'objectif de freiner les investissements dans les énergies durables pour que le gaz conserve « toute sa place dans le bouquet énergétique », souligne l'eurodéputée en 2012. Elle dépose des amendements sanctuarisant la production gazière ou limitant l'information du public sur la production d'énergie[177]. Plusieurs eurodéputés se sont plaints de ses actions en faveur de l'industrie gazière, qui relèveraient selon eux du « lobbying »[177].
Elle a effectué au moins cinq voyages en Azerbaïdjan entre 2011 et 2017, dont deux, en avril 2011 et en octobre 2012, qui n'ont pas été déclarés au Parlement européen, bien qu'ils auraient dû l'être. Les couts de l'ensemble de ses déplacements ont été pris en charge par les autorités azéries. Elle n'a en revanche effectué aucun déplacement en Arménie[177].
À la suite de la guerre des Quatre Jours au Haut-Karabakh en 2016, elle adresse une prise de parole au président de la République française, où elle défend la position de l'Azerbaïdjan face à l'Arménie[183]. En décembre 2020, alors que le groupe LR à l’Assemblée nationale utilise sa niche parlementaire pour faire approuver un texte condamnant « l’agression du Haut-Karabakh », Rachida Dati s'évertue à dissuader les députés LR de voter le texte[177].
En mars 2024, une enquête du magazine le Nouvel Obs indique que Rachida Dati a entretenu comme parlementaire européenne des liens financiers étroits avec l'Azerbaïdjan[184].
En 2013, Rachida Dati prend position sur les questions énergétiques. Après avoir signé une tribune dans le quotidien Les Échos pour demander l'arrêt des subventions des énergies renouvelables, qu'elle estime fausser la concurrence avec les énergies fossiles, elle se prononce en faveur d'une réouverture du débat sur les gaz de schiste. Dans un numéro de Cash Investigation sur les voyages présidentiels, la journaliste Élise Lucet s’interroge sur les relations entre Rachida Dati et le groupe Engie (ex-groupe GDF Suez)[185].
Parallèlement à son mandat de députée au Parlement européen, Rachida Dati a collaboré avec plusieurs grandes entreprises privées dans les années 2010. Elle a notamment perçu 900 000 € du groupe Renault entre 2009 et 2013[186].
Selon une enquête de L'Obs publiée en 2024, Rachida Dati, a perçu 300 000 € entre 2012 et 2014 de la part de l’entreprise britannique AlphaOne Partners, société de conseils pour investisseurs privés et institutionnels. Saisis par la justice dans le cadre d’une perquisition menée en 2019, ses agendas indiqueraient des liens entre elle et les groupes énergétiques GDF Suez et Total, ainsi qu'avec SOCAR, la compagnie nationale pétrolière et de gaz d'Azerbaïdjan, qui l'auraient rétribuée via cette entreprise en échange d'activités de lobbying au Parlement européen[187].
Libération révèle également en 2024 qu'elle est devenue avocate du groupe France Télécom à partir de septembre 2010, pour une rémunération de 800 000 € en huit ans[186]. Rémunérée officiellement en qualité d'avocate par ces différentes entreprises, Rachida Dati aurait « utilisé la robe comme un paravent à des activités de lobbying ou de mise en relation d'affaires, proscrites pour une élue au Parlement européen[186]. »
L'Humanité estime le montant perçu pour les prestations de lobbying au parlement européen à près de 2 millions d'euros[188].
En février 2020, Rachida Dati déclare au sujet des attentats de Hanau qu’Angela Merkel, chancelière allemande, « paie aujourd’hui au prix fort l’ouverture massive des frontières » allemandes de 2015 dont elle « n’a pas mesuré les conséquences » et qu’elle a décidé « sans anticipation ». Elle estime que la majorité des migrants en Europe « n’ont pas la même conception du vivre ensemble que la nôtre, n’ont pas conscience de nos valeurs républicaines », ce qui conduit à « des affrontements »[189]. Ces déclarations suscitent des critiques à gauche, notamment de Dominique Versini, adjointe à la maire de Paris chargée des réfugiés[190].
Entre 2009 et 2013, alors qu'elle est députée européenne, Rachida Dati est rémunérée 300 000 € par an pendant trois années (soit 900 000 €) pour des conseils juridiques, en raison de son activité d'avocate, au profit de la filiale hollandaise RNBV de Renault-Nissan[191],[192].
La justice s'interroge sur la réalité du travail effectué par Rachida Dati. Dans une convention d’honoraires signée avec Carlos Ghosn en 2009 (alors qu’elle n’était pas encore avocate), Rachida Dati évaluait ses prestations à 1 000 € de l’heure pour un total de 300 heures annuelles (soit environ deux mois de temps plein). Selon cette convention, Rachida Dati devait contribuer à « la détermination de la conduite de la politique d’extension internationale notamment dans les pays du Moyen-Orient et du Maghreb »[193]. La nouvelle direction de Renault-Nissan, à l'origine de la plainte, explique que « la réalité des travaux du [consultant] n’a jamais été démontrée » et soupçonne son ancien PDG Carlos Ghosn d'avoir utilisé sa position pour faire profiter ses proches[194],[195].
En juillet 2021, après avoir été placée sous le statut de témoin assisté, l’année précédente, Rachida Dati est mise en examen pour « corruption passive par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale », « trafic d'influence passif » et « recel d'abus de pouvoir »[196],[197],[198]. Elle dénonce une instrumentalisation de la justice[197] et nie toute irrégularité[199]. Elle dépose plusieurs recours pour cause de prescription[200], qui sont rejetés[201],[202] de manière définitive par la cour de cassation[203].
Le 15 novembre 2024, le Parquet national financier requiert un procès contre Rachida Dati, pour « corruption passive » et « trafic d’influence passif »[204].
Année | Parti | Commune | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | CA | CP | MGP | ||||
2008[97] | UMP | Paris 7e | 8 894 | 49,50 | 1re | 9 934 | 57,69 | 1re | 8 / 10 |
5 / 5 |
||
2014[107] | UMP | Paris 7e | 7 345 | 41,01 | 1re | 9 785 | 55,46 | 1re | 8 / 10 |
4 / 4 | ||
2020[205] | LR | Ville de Paris | 125 639 | 22,72 | 2e | 159 059 | 34,32 | 2e | 119 / 340 |
58 / 163 |
22 / 60 | |
Paris 7e | 7 678 | 50,69 | 1re | 9 / 10 |
4 / 4 |
1 / 1 |
À partir de septembre 2007, elle est caricaturée dans l'émission satirique Les Guignols de l'info[206].
En 2009, la société de production Doc en stock réalise le documentaire Dati l'ambitieuse qui retrace son parcours politique[207]. La même année, le duo d'electroclash Sexy Sushi lui consacre dans son album Tu l'as bien mérité ! une chanson intitulée À bien regarder : Rachida. Elle est aussi mentionnée dans Nicolas et Rachida, du groupe La Chanson du dimanche.
Dans le film La Conquête (2011) de Xavier Durringer, retraçant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, elle est interprétée par l'actrice Saïda Jawad. En juillet de la même année, le groupe de rap français Sniper sort une chanson, intitulée Fadela, dans laquelle le refrain répète « Fais pas ta Fadela, fais pas ta Rachida »[208]. Elle fait référence à Fadela Amara et à Rachida Dati, leurs auteurs souhaitant dénoncer un prétendu côté opportuniste chez les deux femmes.
Faïza Guène s'inspire de Rachida Dati pour le personnage de Dounia dans son roman Un homme, ça ne pleure pas (2014)[209].
- Fille de M'Barek et de Fatim-Zohra. Ministre de la Justice, Paris, XO, 2011, 272 p. (ISBN 978-2845634312).
- La Confiscation du pouvoir, Paris, Plon, 2019, 128 p. (ISBN 978-2-259-28271-0).
En 2024, en tant que ministre de la Culture, Rachida Dati est nommée ex officio[210] commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres.
En 2010, elle est nommée grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite[211] et en 2011, le prince Charles de Bourbon-Siciles lui remet les insignes de commandeur de l'ordre royal de François Ier[212].
- Claude Askolovitch, Rachida Dati, Je vous fais juges, Paris, Éditions Grasset, 2007, 232 p. (ISBN 978-2-246-73401-7).
- Élisabeth Chavelet, Rachida ne meurt jamais, Paris, éditions du Moment, 2013, 194 p. (ISBN 9782354172459).
- Lionel Cottu, Rachida Dati : Biographie, Paris, Éditions Générales First, 2007, 299 p. (ISBN 978-2-7540-0587-6).
- Michaël Darmon et Yves Derai, Belle Amie, Paris, éditions du Moment, 2009, 178 p. (ISBN 978-2-35417-042-4).
- Jamal Dati, Dans l'ombre de Rachida, Paris, Calmann-Lévy, 2009, 240 p. (ISBN 978-2702140314).
- Gilles Gaetner, Rachida Dati : Et si on parlait de vous ?, Paris, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2008, 217 p. (ISBN 978-2-35013-151-1).
- Jacqueline Remy, Du rimmel et des larmes, Paris, Seuil, 2009, 221 p. (ISBN 978-2-02-099303-6).
- Saveria Rojek, Impitoyable : Mairie de Paris : la folle campagne qui a changé la politique, Paris, Stock, 2020, 244 p. (ASIN B089B4FYMK).
- Yves Derai, Bernard Swysen et Marco Paulo, Rachida, aux noms des pères, Paris, 12 bis, 2013, 48 p. (ISBN 978-2-35648-467-3, présentation en ligne).
- Antoine Vitkine et Taly Jaoui, Dati, l'ambitieuse, diffusé sur Arte en 2008
- Xavier Durringer, La Conquête, 2011.
- Tristan Waleckx, Rachida Dati, parcours d'une égérie, diffusé sur France 2 en 2012.
- Liste des ministres français de la Justice
- Femmes ministres en France
- Liste des députés européens de France de la 7e législature - Liste des députés européens de la 7e législature
- Liste des députés européens de France de la 8e législature - Liste des députés européens de la 8e législature
- Liste des maires d'arrondissement de Paris
- Gouvernement Michel Barnier
- Gouvernement François Bayrou
- ↑ a b c et d Jacqueline Remy, Du rimmel et des larmes, Éditions du Seuil, 2009 (ISBN 9782020993036, lire en ligne), p. 22
- ↑ a b c et d Rachida Dati, Fille de M’Barek et de Fatim-Zohra. Ministre de la Justice, XO éditions, 30 mai 2011, 272 p. (ISBN 9782845634312, lire en ligne)
- ↑ « Rachida Dati-Xavier Bertrand : les deux voix de Sarkozy », sur Libération, 18 janvier 2007.
- ↑ « FRANCE - MAROC. Un juge marocain contre Rachida Dati »
, sur Courrier international, 3 octobre 2012 (consulté le 1er juin 2024)
- ↑ Rachida Dati, Je vous fais juges, Paris, Grasset, 2007, p. 43-44. Certaines sources font état de douze enfants (huit filles et quatre garçons), par exemple Valérie Gas dans l'article Rachida Dati : une ascension irrésistible sur le site de RFI, d'autres de onze : la confusion vient du fait que la fille de Malika, la sœur ainée de Rachida, a été élevée dans leur famille à sa naissance (source : Rachida et Malika Dati, émission C'est de famille sur Europe 1, 12 juillet 2011,7 min 30 s)
- ↑ Le Point.fr, « Jamal Dati, frère de Rachida Dati, condamné à 2 ans de prison ferme », sur lepoint.fr, 14 mars 2012 (consulté le 20 décembre 2023).
- ↑ Rédaction Europe1.fr, « 7 mois de prison ferme requis contre Omar Dati », sur europe1.fr, 19 novembre 2007 (consulté le 20 décembre 2023).
- ↑ Antoine Pétry, « Malika Dati : « Ma sœur Rachida a la France chevillée au corps » », L'Est républicain, 12 janvier 2024 (lire en ligne, consulté le 18 janvier 2024).
- ↑ « Malika Dati en première ligne de bus », L'Est républicain, 5 septembre 2012 (lire en ligne, consulté le 18 janvier 2024).
- ↑ « CHALON-SUR-SAÔNE… « Si je suis ici, c'est parce que c'est ici que tout a commencé… », sur leparisien.fr, 4 novembre 2007.
- ↑ Remy 2009, p. 24.
- ↑ « Les études », sur lejsl.com, 3 novembre 2007.
- ↑ Ainsi elle répond à Claude Askolovitch qui lui demande si « le fait d'être d'ailleurs » a compté dans son enfance : « Je ne viens pas d'ailleurs. Je suis née à Saint-Rémy, Saône-et-Loire » (Je vous fais juges, p. 61) ou se déclare, lors d'une interview, « française d’origine française » (une vidéo de cette interview est disponible en ligne).
- ↑ Elle déclare : « La réalité, elle est d'abord sociale. Être née dans une famille modeste, ça compte » (Je vous fais juges, p. 9) ou « Le décor de mon enfance, ce n'est pas La Haine. C'est Le Thé au harem d'Archimède, de Mehdi Charef : un quartier populaire, où toutes les origines sont mélangées, pas encore le ghetto. Des conditions de vie dures, socialement, mais une entraide, une fraternité, que la question ethnique n'obère pas. » (Je vous fais juges, p. 62).
- ↑ Rachida Dati, un destin d'exception, dans Direct Soir (ISSN 1771-2092), 21 mai 2007 [lire en ligne].
- ↑ a b et c Remy 2009.
- ↑ a et b Remy 2009, p. 37 et 43.
- ↑ a et b « Présidentielle 2007 - Rachida Dati : une ascension irrésistible », sur rfi.fr.
- ↑ Remy 2009, p. 44.
- ↑ Nedjib Sidi Moussa, Histoire algérienne de la France, Paris, Presses Universitaires de France/Humensis, 2022, p.137
- ↑ Remy 2009, p. 52.
- ↑ Biographie de Rachida Dati sur le site du ministère de la Justice
- ↑ Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, « La face cachée de Rachida Dati », sur L'Express, 25 octobre 2007
- ↑ Christophe Barbier, « Rachida Dati tempête contre L'Express », sur L'Express, 31 octobre 2007
- ↑ a et b David Servenay, « Rachida Dati a-t-elle menti sur ses diplômes ? », sur Rue89, nouvelobs.com, 25 octobre 2007
- ↑ Remy 2009, p. 53.
- ↑ « L'incroyable histoire de Rachida Dati », sur lepoint.fr, 8 novembre 2012 (consulté le 30 août 2016).
- ↑ « Rachida Dati », sur info.gouv.fr (consulté le 22 septembre 2024)
- ↑ Cet extrait est repris dans Le Nouvel Observateur « Un CV de Rachida Dati fait bien mention du MBA »', 31 octobre 2007, et indique « MBA du groupe HEC - ancienne élève de l'Institut supérieur des affaires », ce qui peut être compris comme indiquant que le MBA a été obtenu ou, comme le suggère le porte-parole de la ministre, que les cours du MBA ont été simplement suivis.
- ↑ « Diplôme de Rachida Dati : le « Canard enchaîné » sort le document », sur Libération.fr, 31 octobre 2007 (consulté le 24 novembre 2019)
- ↑ Lionel Cottu, Rachida Dati. Une ambition française, First éditions, 2007, p. 272.
- ↑ « Rachida Dati. Psychanalyse d’un conte de fées », sur nouveleconomiste.fr.
- ↑ Anne-Cécile Sarfati, « Rachida Dati, parole de Sarko », elle.fr.
- ↑ « Rachida Dati, nouvelle ministre de la Justice », sur ladepeche.fr, 18 mai 2007 (consulté le 26 janvier 2024).
- ↑ Remy 2009, p. 93.
- ↑ Remy 2009, p. 102.
- ↑ Denis Demonpion, « L'extravagante Madame Dati », Le Point, 12 décembre 2008
- ↑ François Labrouillère, « Rachida Dati crée sa société de consultants », Paris Match, 23 juillet 2009
- ↑ « Dray devra repasser, le serment de Dati repoussé », sur lci.tf1.fr, janvier 2010.
- ↑ Pour convenances personnelles, à compter du 14 juillet 2012, pour une durée de deux ans (décret du 16 avril 2012) Sur le site legifrance.gouv.fr.
- ↑ Décret du 21 juin 2018 maintenant en position de disponibilité (magistrature) (lire en ligne).
- ↑ « Décret du 28 décembre 2020 portant mise en disponibilité (magistrature) de Rachida Dati », legifrance.gouv.fr.
- ↑ Michaël Darmon et Yves Derai, Belle-Amie, Éditions du Moment, 2009 (ISBN 978-2-35417-042-4), p. 134
- ↑ « Émission Vie privée, vie publique », sur dailymotion.com, 30 mars 2009.
- ↑ Rachida Dati, Je vous fais juges, Grasset, 2007, p. 35-38 et p. 162-169. L'expression entre guillemets est de Rachida Dati elle-même.
- ↑ Remy 2009, p. 77.
- ↑ « Rachida Dati a accouché d'une petite Zohra », sur 20 Minutes, 2 janvier 2009.
- ↑ Didier Dana et Julien Roche, « Bienvenue à Zohra ! », sur lematin.ch, 2 janvier 2009.
- ↑ « Rachida Dati, accoucher plus pour travailler plus », sur Bakchich, 11 janvier 2009.
- ↑ « Rachida Dati : un congé maternité pour les élues », sur Voici, 13 janvier 2009 (consulté le 11 février 2023)
- ↑ « Le congé maternité éclair de Dati choque les associations féministes »
, sur Libération, 8 janvier 2009 (consulté le 11 février 2023)
- ↑ Mathieu de Martignac, « L'INA éclaire l'actu : Ministre et enceinte, Axelle Lemaire ne fera pas comme Rachida Dati », Entretien audiovisuel diffusé le 8 janvier 2016 par Le Parisien TV
[vidéo], sur ina.fr, 8 juillet 2021 (consulté le 9 février 2023)
- ↑ Delphine de Mallevoüe, « Rachida Dati réclame 6 000 euros de pension à Dominique Desseigne », sur lefigaro.fr, 23 octobre 2013 (consulté le 23 octobre 2013).
- ↑ « Les huit amants de Rachida Dati », La Libre.be, 5 novembre 2012 (lire en ligne, consulté le 12 mars 2020).
- ↑ a et b « La fille de Rachida Dati a enfin un père ! », Le Point, 7 octobre 2014 (lire en ligne, consulté le 23 janvier 2017).
- ↑ « Dominique Desseigne est bien le père de Zohra Dati, confirme la justice », LExpress.fr, 9 janvier 2016 (lire en ligne, consulté le 1er février 2017).
- ↑ Rachida Dati et Henri Proglio : « Ils ont fini par se retrouver », gala.fr, 22 octobre 2020
- ↑ Laurent Léger, Zéro loyer, prêts sans intérêt, virements bancaires… Rachida Dati et son train de vie pas si «modeste», liberation.fr, 23 septembre 2024
- ↑ Élisabeth Chavelet, Rachida ne meurt jamais, éditions du Moment, octobre 2013, p. 39.
- ↑ « Européennes : Dati investie par le PS… en 1994 », sur leparisien.fr, 26 mars 2009
- ↑ « Rachida Dati en 1995 », sur Europe 1, 6 août 2013.
- ↑ Arrêté du 6 décembre 2002 portant nomination au cabinet du ministre
- ↑ Arrêté du 5 avril 2004 portant nomination au cabinet du ministre d'État [1]
- ↑ a b et c « Décret du 2 mai 2006 portant détachement (magistrature) », sur legifrance.gouv.fr.
- ↑ « Rachida Dati, 38 ans, magistrate, femme d'action et conseillère de Nicolas Sarkozy », Le Monde, 19 février 2005 (lire en ligne, consulté le 22 janvier 2024).
- ↑ « Arrêté du 9 juin 2005 portant nomination au cabinet du ministre d'État » (lire en ligne).
- ↑ « La garde des Sceaux Rachida Dati en a été, mais a dû en partir, le gotha des minorités ne souhaitant pas devenir une officine sarkozyste. » : « Le très sélect club des minorités », nouvelobs.com, no 2234, 30 août 2007
- ↑ « Rachida Dati passe ses vacances avec les Sarkozy », sur nouvelobs.com, 12 août 2007.
- ↑ Le Parisien, 11 juillet 2007, page 4.
- ↑ « Deux nouveaux départs au cabinet de Rachida Dati selon Le Point », sur afp.google.com, 4 septembre 2007
- ↑ « Le fils de Claude Guéant chez Rachida Dati », sur lexpress.fr, 5 septembre 2007.
- ↑ Par Le 7 août 2008 à 07h00, « Sarkozy et Dati, loin devant Fillon », sur leparisien.fr, 7 août 2008 (consulté le 29 octobre 2023)
- ↑ « Rachida Dati fait sa télé sur le Web », sur www.journaldunet.com, 24 juillet 2008 (consulté le 29 octobre 2023)
- ↑ Pierre V. Tournier, « Impact de la loi « Dati » « renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs » Quelques pièces versées au dossier », « Arpenter le champ pénal », ACP, no 44, 21/5/07
- ↑ « Contrôleur des prisons : le garde des Sceaux s'inspire du modèle anglais », sur lefigaro.fr, 30 juillet 2007 (consulté le 1er mars 2020).
- ↑ « Le Parlement approuve la création d'un Contrôleur général des prisons », sur rtl.be, 18 octobre 2007 (consulté le 1er mars 2020).
- ↑ « Les locaux de rétention administrative épinglés », sur lemonde.fr, 21 novembre 2008.
- ↑ « La réforme de la carte judiciaire », sur justice.gouv.fr.
- ↑ « Rachida Dati : « Notre carte judiciaire s'adapte à l'évolution du territoire », sur lemonde.fr, 17 novembre 2007
- ↑ Gilles Gaetner, « Carte judiciaire: tout ça pour ça? », sur lexpress.fr, 29 novembre 2007.
- ↑ David Servenay, « Carte judiciaire : la fronde des élus de tous bords contre Dati », sur Rue89, nouvelobs.com, 21 novembre 2007 (consulté le 17 octobre 2016).
- ↑ « Décret du 30 octobre 2008 », legifrance.gouv.fr, octobre 2008.
- ↑ « Carte judiciaire : un décret pour annuler les risques d'annulation », sur Le Monde, 18 novembre 2008.
- ↑ « Le Conseil d'État annule partiellement les pôles d'instruction », sur nouvelobs.com, 19 décembre 2008
- ↑ « Carte judiciaire : la réforme s'achève », sur lesechos.fr, 28 décembre 2010 (consulté le 14 janvier 2024).
- ↑ Marc Landré, « La réforme de la carte judiciaire, un exemple à suivre et poursuivre… », lefigaro.fr, 11 février 2015 (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le 3 mai 2017).
- ↑ a et b « Dati: Un code pour les mineurs », sur lejdd.fr, 16 mars 2009.
- ↑ « Procureur général d'Agen : Dati passera outre l'avis du CSM », sur nouvelobs.com, 13 juin 2008.
- ↑ « Rachida Dati organise un mouvement exceptionnel de procureurs généraux », sur lemonde.fr, 15 novembre 2007.
- ↑ Marie Bellan, « Les magistrats appellent Rachida Dati à « se mettre au travail » », Les Échos, 24 octobre 2008
- ↑ a et b « Forte mobilisation des magistrats », letélagramme.com, 24 octobre 2008.
- ↑ Élise Barthet, « Les magistrats n'en peuvent plus des "oukases" de la chancellerie », lemonde.fr, 23 octobre 2008.
- ↑ Laurence de Charette et Cyrille Louis, « Les magistrats mobilisés contre la garde des Sceaux », sur lefigaro.fr, 24 octobre 2008 (consulté le 6 juin 2016).
- ↑ « 534 magistrats signent une pétition contre Dati », sur liberation.fr, 19 novembre 2008.
- ↑ Remy 2009, p. 176.
- ↑ « Rachida Dati sera tête de liste UMP dans le VIIe à Paris », sur nouvelobs.com, 9 novembre 2007
- ↑ a et b « Élections municipales de 2008 - 7e arrondissement de Paris », sur interieur.gouv.fr, 2008 (consulté le 1er mars 2020).
- ↑ « Dati s'installe à la mairie du VIIe arrondissement de Paris », sur lefigaro.fr, 28 mars 2009.
- ↑ « Rachida Dati veut faire tomber le Mur pour la paix », sur leparisien.fr, 13 janvier 2011.
- ↑ « Mur pour la Paix : Rachida Dati poursuivie en diffamation par les époux Halter », sur liberation.fr, 5 mai 2011.
- ↑ « La condamnation de Dati pour avoir diffamé les époux Halter confirmée », sur nouvelobs.com, 8 novembre 2012.
- ↑ Jean-Baptiste Schroeder, « Le Mur pour la Paix », objet de toutes les discordes », sur village-justice.com, 14 août 2014.
- ↑ « Paris: Dati à la tête des 'Sardines' », Le Figaro, 25 octobre 2012. (lire en ligne, consulté le 21 novembre 2016).
- ↑ « Législatives : Dati renonce à se présenter contre Fillon à Paris », sur lemonde.fr, 16 mai 2012.
- ↑ Albert Zennou, « UMP : Dati « réfléchit » à une candidature féminine », lefigaro.fr, 16 juillet 2012 (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le 21 novembre 2016).
- ↑ Saïd Mahrane, « Municipales à Paris - Rachida Dati : "Je retire ma candidature" », lepoint.fr, 23 avril 2013 (lire en ligne, consulté le 21 novembre 2016).
- ↑ a et b « Élections municipales de 2014 - 7e arrondissement de Paris », sur interieur.gouv.fr, 2014.
- ↑ « Rachida Dati », sur mairie07.paris.fr (consulté le 1er mars 2020).
- ↑ « Elle ne paie plus sa cotisation : Rachida Dati suspendue du groupe Les Républicains à Paris », Sud Ouest, 14 septembre 2015 (lire en ligne).
- ↑ Tristan Quinault Maupoil, « Menacée d'exclusion, Dati prête à quitter le groupe LR du Conseil de Paris », lefigaro.fr, 14 septembre 2015.
- ↑ Marie-Anne Gairaud, « À Paris, les soutiens de Sarkozy s’organisent », leparisien.fr, 2 juin 2016.
- ↑ « Damien Meslot nommé conseiller politique du candidat Sarkozy », sur france3-regions.francetvinfo.fr, 31 août 2016 (consulté le 10 septembre 2016).
- ↑ Thomas Vampouille, « Soutien à François Fillon : il est bon le chapeau, madame Dati ? », marianne.net, 21 novembre 2016.
- ↑ Marie-Anne Gairaud, « Présidentielle : les élus LR de Paris appellent à voter Macron », leparisien.fr, 28 avril 2017.
- ↑ Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », sur lopinion.fr, 11 octobre 2017.
- ↑ « Dati quittera le gouvernement après les européennes », nouvelobs.com, 23 janvier 2009.
- ↑ Élections européennes de 2009 - circonscription Île-de-France sur le site du ministère de l'Intérieur
- ↑ « Élections européennes de 2014 - circonscription Île-de-France », sur interieur.gouv.fr, 2014 (consulté le 1er mars 2020).
- ↑ « Rachida Dati », sur la base de données des députés au Parlement européen.
- ↑ « Parlement européen | Rachida Dati », sur rachida-dati.eu (consulté le 3 mai 2017).
- ↑ Thibault Lescuyer, « Les conflits d'intérêts des députés européens sur la sellette », sur Novethic, 3 février 2014 (consulté le 4 septembre 2015).
- ↑ « Déstabilisée, Rachida Dati s'en prend violemment à la journaliste Élise Lucet », sur atlantico.fr, 4 septembre 2015 (consulté le 4 septembre 2015).
- ↑ « Dati ne regrette absolument pas d'avoir insulté Elise Lucet », sur lefigaro.fr, 5 septembre 2015.
- ↑ « Élise Lucet répond à Rachida Dati », sur lepoint.fr, 6 septembre 2015.
- ↑ « Rachida Dati », sur la base de données des députés au Parlement européen
- ↑ a et b J.C., « Les risettes de Dati aux Azéris lui coûtent cher », Le Canard enchaîné, 9 mai 2018, p. 4.
- ↑ « Rachida Dati : "Je serai avant la 8e place de la liste des Républicains aux européennes" », sur lejdd.fr (consulté le 3 février 2019).
- ↑ « Rachida Dati renonce aux Européennes et s'intéresse à la mairie de Paris », sur ladepeche.fr (consulté le 21 février 2020)
- ↑ Pierre Maurer, « À Paris, Rachida Dati mènera la liste LR », sur Le Figaro, 6 novembre 2019
- ↑ Mort de Claude Goasguen, la droite flamboyante, la-croix.com, 28 mai 2020, par Lucie Alexandre
- ↑ a b et c « Investiture LR aux municipales : Rachida Dati à Paris, un long parcours semé d'embûches », sur lci.fr, 8 novembre 2019 (consulté le 29 janvier 2020).
- ↑ « Municipales à Paris: Anne Hidalgo profite des divisions de ses rivaux », sur lefigaro.fr, 23 septembre 2019 (consulté le 29 janvier 2020).
- ↑ « Municipales à Paris: Rachida Dati se défend de toute "combine" », sur bfmtv.com, 29 janvier 2020 (consulté le 29 janvier 2020).
- ↑ « Hervé Morin: « Rachida Dati a une énergie et un anticonformisme exceptionnels » », sur lefigaro.fr, 26 janvier 2020 (consulté le 29 janvier 2020).
- ↑ « Municipales: y a-t-il un "phénomène Dati" à Paris ? », sur rmc.bfmtv.com, 29 janvier 2020 (consulté le 29 janvier 2020).
- ↑ a et b « Rachida Dati s’installe en première opposante face à Hidalgo », sur lefigaro.fr, 16 février 2020 (consulté le 17 février 2020).
- ↑ « Rachida Dati rate son pari dans la capitale », sur valeursactuelles.com, 16 mars 2020 (consulté le 16 mars 2020).
- ↑ « Municipales à Paris : le PS en tête dans 9 arrondissements sur 17, Dati seule maire réélue dès le 1er tour », sur leparisien.fr, 15 mars 2020 (consulté le 16 mars 2020).
- ↑ « Municipales à Paris : Rachida Dati perd son pari », sur leparisien.fr, 28 juin 2020 (consulté le 29 juin 2020).
- ↑ « Conseil de Paris : qui sont les six nouveaux présidents de groupe », sur leparisien.fr, 23 juillet 2020 (consulté le 30 juillet 2020).
- ↑ « Rachida Dati veut continuer à « changer Paris » », sur lopinion.fr, 2 juillet 2020 (consulté le 30 juillet 2020).
- ↑ « Rachida Dati veut continuer à « changer Paris » », sur lopinion.fr, 2 juillet 2020 (consulté le 14 janvier 2024).
- ↑ « Paris : le sénateur Francis Szpiner crée un nouveau groupe de droite anti-Dati », Le Monde.fr, 28 mars 2024 (lire en ligne)
- ↑ Alexis Bisson `, « À Paris, trois élus de poids lancent Union capitale pour devenir « le premier groupe d’opposition » à Anne Hidalgo », Le Parisien, 17 juillet 2024 (lire en ligne, consulté le 6 janvier 2025).
- ↑ Michel Revol, « À Paris aussi, la droite cherche sa voie. Une partie des ténors parisiens de la droite et du centre viennent de créer un nouveau groupe au sein du Conseil de Paris, sans Rachida Dati. », Le Point, 19 juillet 2024 (lire en ligne, consulté le 6 janvier 2025).
- ↑ Jean-François Achilli, « Remaniement : la nomination de Rachida Dati au gouvernement, "une excellente nouvelle", selon le député LR Alexandre Vincendet »
[audio], sur Franceinfo, 11 janvier 2024 (consulté le 11 janvier 2024)
- ↑ « Rachida Dati : la nouvelle ministre de la culture exclue du parti des Républicains », La Croix, 11 janvier 2024 (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le 14 janvier 2024)
- ↑ « Rachida Dati « n’est plus membre des Républicains », assure Éric Ciotti », sur SudOuest.fr, 15 févier 2024
- ↑ « "J'attends mon OQTF": Rachida Dati ironise après son exclusion des Républicains », sur BFMTV (consulté le 17 janvier 2024)
- ↑ « Dati a fait son choix pour les européennes (et en profite pour tacler ses anciens amis) », sur Le HuffPost, 4 juin 2024 (consulté le 2 septembre 2024)
- ↑ « Législatives : à Paris, une guerre surréaliste entre Rachida Dati, Gilles Le Gendre et LR », sur Le Point, 26 juin 2024 (consulté le 2 septembre 2024)
- ↑ « Rachida Dati, ministre de la culture : une nomination surprise, fruit d’un deal avec Emmanuel Macron », Le Monde.fr, 11 janvier 2024 (lire en ligne, consulté le 16 janvier 2024)
- ↑ « Rachida Dati candidate à la mairie de Paris : ce deal avec le Président qui agite la majorité », sur ladepeche.fr (consulté le 16 janvier 2024)
- ↑ « Rachida Dati quitte la présidence du groupe d'opposition « Changer Paris » après avoir été nommée ministre de la Culture », sur Le Figaro, 16 janvier 2024 (consulté le 16 janvier 2024)
- ↑ « Après son entrée au gouvernement, Rachida Dati veut rester maire du 7e arrondissement de Paris - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, 13 janvier 2024 (consulté le 16 janvier 2024)
- ↑ « Audiovisuel public : les députés approuvent en commission le principe d’une fusion prévue pour 2026 », Le Monde.fr, 14 mai 2024 (lire en ligne, consulté le 20 juin 2024)
- ↑ « Avec la dissolution de l’Assemblée, le projet de fusion de l’audiovisuel public a du plomb dans l’aile », sur www.telerama.fr, 10 juin 2024 (consulté le 20 juin 2024)
- ↑ Didier Péron, « Rachida Dati, ministre de la Culture, elle l’est, elle le reste », sur Libération (consulté le 21 septembre 2024)
- ↑ le monde, « Le gouvernement relance la réforme de l’audiovisuel public »
- ↑ https://www.la-croix.com/culture/gouvernement-bayrou-rachida-dati-a-la-culture-une-improbable-visiteuse-devenue-locataire-durable-20241224
- ↑ a b et c (en-GB) Angelique Chrisafis, « The rise and fall of Rachida Dati », The Guardian, 19 novembre 2008 (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le 5 août 2016).
- ↑ « Rachida Dati, symbole du sarkozysme et de la diversité, candidate aux européennes », sur ladepeche.fr, 23 janvier 2009 (consulté le 5 août 2016).
- ↑ Julien Clémençot, « Rachida Dati en voie de désintégration ? », sur afrik.com, 18 juillet 2007 (consulté le 5 août 2016).
- ↑ Jamil Dakhlia, La représentation politique à l’épreuve du people : élus, médias et peopolisation en France dans les années 2000, Le Temps des Médias no 10, « Peopolisation et politique », printemps 2008.
- ↑ (en) Nacira Guénif-Souilamas, « The Inflated Ego and New Games of Belonging », Yale French Studies, no 116/117, 2009 : « Gender is a powerful tool in domesticating the new French, as shown by the three women - two Arabs and one black - appointed in Sarkozy's government, people chosen not so much for their agency and political competence, as for their Westernized look, their deliberate choice of surrendering their beliefs in favor of communication skills, and for the obvious, consensual symbol of diversity they embody. Even the sign of unease or revolt they may show is part of the device put in place in order to argue that integration is not only possible but is also desirable, as sexy ways of being demonstrate. The latest episode of the French government soap opera does not have to be imagined by television writers; it has been displayed and widely commented on, when the Minister of Justice, Rachida Dati, of Algerian-Moroccan parents, became pregnant, and subsequently announced that she would not dis close the name of the father with whom she does not live. Hence, when, on 2 January 2009, the girl was born, Dati disclosed her name, Zohra, but remained silent on whether the child would be declared to have a father's name and/or be raised by her alone. »
- ↑ « Deux frères de Rachida Dati accusés de trafic de cannabis », lemonde.fr, 13 juillet 2007 (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 14 novembre 2015).
- ↑ « Ces femmes politiques dans le viseur des racistes », sur lexpress.fr, 13 novembre 2013 (consulté le 5 août 2016).
- ↑ « Ces politiques français qui abusent du Qatar », sur lepoint.fr, 19 octobre 2016 (consulté le 4 juin 2018).
- ↑ « Le Qatar, ami discret de Paris », sur lexpress.fr, 27 février 2009 (consulté le 4 juin 2018).
- ↑ Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Qatar : les secrets du coffre-fort, Paris, Michel Lafon, mars 2013, 334 p. (ISBN 978-2-7499-1919-5), p. 222.
- ↑ « Quand l'argent du Qatar affole les politiques », sur leparisien.fr, 21 octobre 2016 (consulté le 4 juin 2018).
- ↑ Christian Chesnot, Nos très chers émirs : sont-ils vraiment nos amis?, Éditions Michel Lafon, dl 2016, cop. 2016 (ISBN 978-2-7499-2487-8 et 2749924871, OCLC 962480719, lire en ligne).
- ↑ Philippe Peyre, « Qatar : Le Guen et Dati portent plainte », rtl.fr, 21 octobre 2016 (lire en ligne, consulté le 3 mai 2017).
- ↑ a et b « Rachida Dati, la plume au service (secret) du Qatar », sur Blast le souffle de l’info, 7 juin 2024
- ↑ Laura Motet, « « Diplomatie du caviar » : les échanges de bons procédés entre l’Azerbaïdjan et les élus français », lemonde.fr, 5 septembre 2017 (lire en ligne)
- ↑ « Des élus français très zélés avec les pays autoritaires », sur LExpress.fr, 14 février 2017
- ↑ a b c d e et f Laurent Léger, « Liens encombrants avec l’Azerbaïdjan : Rachida Dati rattrapée par le caviar de Bakou », sur Libération (consulté le 25 janvier 2024)
- ↑ Mourad Papazian, Ara Toranian et Patrick Karam, « Les troublants rapports de Rachida Dati avec l’Azerbaïdjan », Marianne, 4 mars 2020 (lire en ligne)
- ↑ (en) Nailia Bagirova et Margarita Antidze, « Azeri president's supporters heckle as observers declare election unfair », Reuters, 12 avril 2018 (lire en ligne
)
- ↑ (ru) « Рашида Дати: "Азербайджан является примером для всего мусульманского мира" », Day.Az, 27 décembre 2012
- ↑ « « Caviargate »: Une enquête dénonce la corruption menée par l'Azerbaïdjan pour acheter des soutiens à l'étranger », sur 20minutes.fr, 5 septembre 2017.
- ↑ « Rachida Dati répond à Elise Lucet : "Je n'ai rien à cacher" », Franceinfo, 5 septembre 2015 (lire en ligne
)
- ↑ Rachida Dati, « De l'importance du respect du droit international pour le Haut-Karabakh », Huffingtonpost, 15 avril 2016 (lire en ligne
)
- ↑ Clément Lacombe, « L’affaire Dati : révélations sur le business caché de la ministre de la Culture », sur Nouvel Obs, 13 mars 2024
- ↑ « Élise Lucet répond à Rachida Dati : « J'attends des réponses » », sur lefigaro.fr, 7 septembre 2015.
- ↑ a b et c Laurent Léger, « De Renault au contrat Orange : Rachida Dati, une ministre pas tirée d’affaires », sur Libération, 22 avril 2024
- ↑ « L’affaire Dati : révélations sur le business caché de la ministre de la Culture », sur L'Obs, 13 mars 2024
- ↑ « Rachida Dati aurait touché près de 2 millions d’euros pour réaliser du lobbying au Parlement européen, selon le Nouvel Obs », sur L'Humanité, 28 novembre 2024 (consulté le 29 novembre 2024)
- ↑ « Pour Dati, les fusillades en Allemagne c’est la faute de l’immigration », sur L'Obs, 21 février 2020 (consulté le 21 février 2020)
- ↑ « Dominique Versini dénonce les "propos choquants", "inexacts ou mensongers" de Rachida Dati sur les demandeurs d'asile et les réfugiés à Paris », sur Franceinfo, 21 février 2020 (consulté le 21 février 2020)
- ↑ « Rachida Dati aurait touché 600 000 euros de Renault-Nissan », sur lexpress.fr, 4 février 2019
- ↑ « Ce qui est reproché à Rachida Dati, nommée ministre et mise en examen », sur Le Point, 12 janvier 2024 (consulté le 12 janvier 2024)
- ↑ « Affaire Renault : Rachida Dati se rapproche d'une mise en examen », Marianne, 9 novembre 2020.
- ↑ « Renault-Nissan : les contrats de Rachida Dati et Alain Bauer ciblés par la justice », sur Capital.fr, 21 mai 2019
- ↑ « [EXCLU] Affaire Carlos Ghosn : Rachida Dati et Alain Bauer visés par une enquête », sur Marianne
- ↑ « Affaire Renault-Nissan : Rachida Dati mise en examen notamment pour "corruption passive" », sur francetvinfo.fr, 27 juillet 2021 (consulté le 27 juillet 2021)
- ↑ a et b Simon Piel, « Mise en examen dans l’affaire Carlos Ghosn, Rachida Dati dénonce un « combat politique inavoué » », Le Monde.fr, 28 juillet 2021 (lire en ligne, consulté le 28 juillet 2021)
- ↑ « Rachida Dati mise en examen dans l’affaire Carlos Ghosn », Le Monde.fr, 27 juillet 2021 (lire en ligne, consulté le 12 janvier 2024)
- ↑ « Affaire Carlos Ghosn : Rachida Dati mise en examen », sur francebleu.fr, 27 juillet 2021 (consulté le 27 juillet 2021).
- ↑ Laurent Valdiguié, « Mise en examen pour "corruption passive", Rachida Dati bientôt renvoyée en correctionnelle ? », sur www.marianne.net, 12 janvier 2024
- ↑ « Affaire Ghosn : la justice rejette un recours de Rachida Dati sur la prescription des faits », Le Monde.fr, 2 juillet 2024 (lire en ligne, consulté le 3 juillet 2024)
- ↑ « Affaire Carlos Ghosn : Rachida Dati perd une manche judiciaire décisive », Le Monde.fr, 2 juillet 2024 (lire en ligne, consulté le 3 juillet 2024)
- ↑ Rémi Dupré, « Affaire Carlos Ghosn : deux pourvois de Rachida Dati rejetés par la Cour de cassation », Le Monde, 15 octobre 2024 (lire en ligne, consulté le 15 octobre 2024)
- ↑ Rémi Dupré, « Affaire Ghosn : le PNF requiert un procès pour Rachida Dati et l’ex-PDG de Renault-Nissan », Le Monde, 15 novembre 2024 (lire en ligne, consulté le 15 novembre 2024)
- ↑ « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le 12 janvier 2021).
- ↑ « La marionnette de Rachida Dati aux Guignols de l'Info dévoilée », sur L'Obs, 2 septembre 2007 (consulté le 3 juin 2016).
- ↑ Julien Martin, « Dati l'ambitieuse » ou l'ascension d'une auto-pistonnée », sur Rue89, nouvelobs.com, 2 mars 2009.
- ↑ « Sniper et la polémique Fadela : la réponse du groupe », sur purepeople.com, 11 juillet 2011 (consulté le 3 juin 2016).
- ↑ « "Un homme ça ne pleure pas" : le retour drôle et tendre de Faïza Guène », sur rtl.fr, 27 janvier 2014
- ↑ « Article 2 - Décret no 57-549 du 2 mai 1957 portant institution de l'ordre des Arts et de lettres. - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 11 janvier 2024)
- ↑ Élisabeth Chavelet, Rachida ne meurt jamais, éditions du Moment, 2013, p. 62.
- ↑ « PHOTOS - Rachida Dati a été promue lundi 30 mai à Rome, commandeur dans l'ordre de François Ier. La distinction lui a été remise par le prince Charles de Bourbon-Siciles », sur le site Purepeople de la régie publicitaire Webedia (consulté le 28 décembre 2024).
Actuels maires d'arrondissement de Paris (mandature 2020-2026) |
---|
|
Gouvernement François Fillon II (18 juin 2007 – 13 novembre 2010) jusqu'au remaniement du 18 mars 2008 |
|||||
---|---|---|---|---|---|
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy | |||||
Écologie, Développement et Aménagement durables |
|
![]() François Fillon Premier ministre |
|||
Intérieur, Outre-mer et Collectivités territoriales |
|
||||
Affaires étrangères et européennes |
|
||||
Économie, Finances et Emploi |
|
||||
Immigration, Intégration, Identité nationale et Codéveloppement |
Brice Hortefeux | ||||
Justice, garde des sceaux | Rachida Dati | ||||
Agriculture et Pêche | Michel Barnier | ||||
Travail, Relations sociales et Solidarité |
|
||||
Éducation nationale | Xavier Darcos | ||||
Enseignement supérieur et Recherche | Valérie Pécresse | ||||
Défense |
|
||||
Santé, Jeunesse et Sports |
|
||||
Logement et Ville |
|
||||
Culture et Communication | Christine Albanel | ||||
Budget, Comptes publics et Fonction publique |
|
||||
Secrétaires d'État et haut-commissaire auprès du Premier ministre |
|
||||
|
Gouvernement François Fillon II (18 juin 2007 – 13 novembre 2010) après le remaniement du 18 mars 2008 et jusqu'au remaniement du 23 juin 2009 |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy | |||||||
Écologie, Énergie, Développement durable et Aménagement du territoire |
|
![]() François Fillon Premier ministre |
|||||
Intérieur, Outre-mer et Collectivités territoriales |
|
||||||
Affaires étrangères et européennes |
|
||||||
Économie, Industrie et Emploi |
|
||||||
Immigration, Intégration, Identité nationale et Développement solidaire |
Brice Hortefeux puis Éric Besson (4) | ||||||
Justice, garde des sceaux | Rachida Dati | ||||||
Agriculture et Pêche | Michel Barnier | ||||||
Travail, Relations sociales, Famille et Solidarité puis Travail, Relations sociales, Famille, Solidarité et Ville (4) |
|
||||||
Éducation nationale | Xavier Darcos | ||||||
Enseignement supérieur et Recherche | Valérie Pécresse | ||||||
Défense |
|
||||||
Santé, Jeunesse, Sports et Vie associative puis Santé et Sports (3) |
|
||||||
Logement et Ville puis Logement (4) |
|
||||||
Culture et Communication | Christine Albanel | ||||||
Budget, Comptes publics et Fonction publique |
|
||||||
Ministre, secrétaires d'État et haut-commissaire auprès du Premier ministre |
|
||||||
|
Gouvernement Attal (9 janvier 2024 — 5 septembre 2024) |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Sous la présidence d'Emmanuel Macron | |||||||
Économie, Finances et Souveraineté industrielle et numérique |
|
![]() Gabriel Attal Premier ministre |
|||||
Intérieur et Outre-mer |
|
||||||
Travail, Santé et Solidarités |
|
||||||
Éducation nationale et Jeunesse |
|
||||||
Agriculture et Souveraineté alimentaire |
|
||||||
Culture | Rachida Dati | ||||||
Armées |
|
||||||
Justice, garde des sceaux |
|
||||||
Europe et Affaires étrangères |
|
||||||
Transition écologique et Cohésion des territoires |
|
||||||
Transformation et Fonction publiques | Stanislas Guerini | ||||||
Sports et Jeux olympiques et paralympiques | Amélie Oudéa-Castéra | ||||||
Enseignement supérieur et Recherche | Sylvie Retailleau | ||||||
Ministres délégués et secrétaires d'État auprès du Premier ministre |
|
||||||
|
Gouvernement Barnier (5 septembre 2024 — 13 décembre 2024) |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Sous la présidence d'Emmanuel Macron | |||||||
Justice, garde des sceaux | Didier Migaud | ![]() Michel Barnier Premier ministre |
|||||
Partenariat avec les territoires et Décentralisation |
|
||||||
Intérieur |
|
||||||
Éducation nationale |
|
||||||
Europe et Affaires étrangères |
|
||||||
Culture | Rachida Dati | ||||||
Armées et Anciens Combattants |
|
||||||
Transition écologique, Énergie, Climat et Prévention des risques |
|
||||||
Économie, Finances et Industrie |
|
||||||
Santé et Accès aux soins | Geneviève Darrieussecq | ||||||
Solidarités, Autonomie et Égalité entre les femmes et les hommes |
|
||||||
Logement et Rénovation urbaine | Valérie Létard | ||||||
Agriculture, Souveraineté alimentaire et Forêt | Annie Genevard | ||||||
Travail et Emploi | Astrid Panosyan-Bouvet | ||||||
Sports, Jeunesse et Vie Associative | Gil Avérous | ||||||
Enseignement supérieur et Recherche |
|
||||||
Fonction publique, Simplification et Transformation de l'action publique | Guillaume Kasbarian | ||||||
Ministres, ministres délégués et secrétaires d'État auprès du Premier ministre |
|
||||||
|
Gouvernement Bayrou (depuis le 13 décembre 2024) |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Sous la présidence d'Emmanuel Macron | |||||||
Éducation nationale, Enseignement supérieur et Recherche |
|
![]() François Bayrou Premier ministre |
|||||
Outre-mer | Manuel Valls (ministre d'État) | ||||||
Justice, garde des sceaux | Gérald Darmanin (ministre d'État) | ||||||
Intérieur |
|
||||||
Travail, Santé, Solidarité et Familles |
|
||||||
Économie, Finances, Souveraineté industrielle et numérique |
|
||||||
Armées |
|
||||||
Culture | Rachida Dati | ||||||
Aménagement du territoire et Décentralisation |
|
||||||
Europe et Affaires étrangères |
|
||||||
Transition écologique, Biodiversité, Forêt, Mer et Pêche | Agnès Pannier-Runacher | ||||||
Agriculture et Souveraineté alimentaire | Annie Genevard | ||||||
Action publique, Fonction publique et Simplification | Laurent Marcangeli | ||||||
Sports, Jeunesse et Vie Associative | Marie Barsacq | ||||||
Ministres délégués auprès du Premier ministre |
|
||||||
|
Ministres français de la Justice (depuis 1871) |
||
---|---|---|
IIIe République (1870-1940) |
|
![]() |
Régime de Vichy (1940-1944) |
|
|
Gouvernement provisoire (1944-1946) |
|
|
IVe République (1946-1959) |
|
|
Ve République (depuis 1959) |
|
|
Ministres français de la Culture et de la Communication (depuis 1958) |
|
---|---|
Ministres |
|
Secrétaires d'État |
|
Ministres de la Culture des États membres de l'Union européenne au 6 février 2025 |
---|
|