Sabine Huynh — Wikipédia
- ️Wed Feb 01 2023
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Sabine Huynh, née en 1972 à Saïgon, est une poétesse, écrivaine et traductrice littéraire française.
Elle est née en 1972 à Saïgon, a fui son pays d'origine comme boat-people[1]. Elle a grandi à Lyon, a vécu en France, en Angleterre, aux États-Unis, en Israël et au Canada. Elle vit en Israël depuis 2001[2],[3].
En 2008, elle reçoit une Bourse de recherche de la part du Halbert Centre for Canadian Studies[réf. nécessaire] et une bourse postdoctorale de la Chaire de recherche du Canada[4]. Elle s'installe alors au Canada pour faire de la recherche en tant que chercheur postdoctoral au laboratoire de sociolinguistique du département de linguistique de l'université d'Ottawa[réf. nécessaire].
Ses premières publications littéraires, en anglais, remontent à l'an 2000 dans The Dudley Review, la revue littéraire de la faculté de lettres de l'Université de Harvard (États-Unis)[5].
Enseignante de langues modernes, linguiste-chercheur, elle obtient un doctorat en linguistique de l'université hébraïque de Jérusalem en 2007, avec une thèse intitulée "Les mécanismes d’intégration des mots d’emprunt français au système de la langue vietnamienne" – dont elle publie trois ans plus tard une version remaniée aux éditions l'Harmattan[6].
À partir de 2011, elle se consacre à l'écriture[2], principalement en français et en anglais, ainsi qu'à la traduction littéraire[7].
- Pas d'ici, pas d'ailleurs (anthologie poétique, dir. Sabine Huynh, textes réunis par Sabine Huynh, Andrée Lacelle, Angèle Paoli et Aurélie Tourniaire, en partenariat avec la revue Terres de femmes), Voix d'encre, 2012
- La Migration des papillons (avec Roselyne Sibille), Éditions La Porte, coll. « Poésie en voyage », 2013
- Les Colibris à reculons (avec des craies noires de Christine Delbecq), Voix d'encre, 2013
- Ville infirme, corps infini, Éditions La Porte, coll. « Poésie en voyage », 2014
- Tel Aviv : ville infirme, corps infini [« תל אביב: עיר נכה, גוף אין קץ »] [« Tel Aviv: ir nekha, guf ein ketz »] (livre d'artiste avec André Jolivet), Voltije, 2014
- édition bilingue français-hébreu (trad. : Sabine Huynh et Hillel Halkin (en)), 30 x 20 cm, 60 pages, dans un coffret réalisé par l’Atelier Jeanne Frère
- Kvar lo (avec des encres de Caroline François-Rubino), Æncrages & Co, coll. « Écri(peind)re », 2016
- Prix CoPo de poésie 2017
- Tu amarres les vagues (photogr. Louise Imagine), Jacques Flament Éditions, coll. « Images & Mots », 2016
- Parler peau (ill. Philippe Agostini), Æncrages & Co, coll. « Voix de chants », 2019
- Dans le tournant : poésie du rienplein [« Into the Turning: Emptyfull Poetry »] (édition bilingue avec Amy Hollowell et Sabine Huynh), La Factorie (Maison de poésie Normandie), Christophe Chomant Éditeur, coll. « collection Poésie », 2019
- Loin du rivage, Éditions de la Margeride, 2022
- Prendre la mer : 60 sonnets pour les Boat People (poésie), Bruno Doucey, 2024
- Herbyers (poésie), Backland Éditions, 2024
- La Mer et l'enfant, Galaade éditions, 2013
- En taxi dans Jérusalem (photogr. Anne Collongues, nouvelles), Publie.net, coll. « Horizons », 2014
- La Sirène à la poubelle (journal/récit), E-fractions, coll. « Fugit XXI », 2015
- Avec vous ce jour-là : lettre au poète Allen Ginsberg (monographie/essai épistolaire), Bruxelles, MaelstrÖm reEvolution, 2016
- Elvis à la radio, Maurice Nadeau, coll. « À vif », 2022[8]
- Prix Jean-Jacques Rousseau de l'autobiographie 2023
- Prix de la littérature de l’exil « Des racines et des mots » 2023
- L'Enfant et le génocide (textes choisis et présentés par Catherine Coquio et Aurélia Kalisky, traductions françaises de poèmes d'Uri Orlev), Éditions Robert Laffont, 2007
- Voices Israel, Voices Israel Group of Poets in English, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013
- Dogs Singing, Salmon Poetry (en), 2010
- Soul Feathers, Indigo Dreams, 2011
- The Last Stanza, Danscribe Books, 2011
- Pas d'ici, pas d'ailleurs, Voix d'encre, 2012
- Anthologie poétique Terres de femmes : 113 femmes poètes contemporaines (dir. Angèle Paoli)
- « Cette foi(s)-là : les fondations », dans Il n'y a pas de meilleur ami qu'un livre, Voix d'encre, 2015
- « Onze extraits du journal de X. (entrées hasardeuses dans ses paysages) », dans Récits des paysages, Éditions Nuit Myrtide, 2014
- « À l’origine de nos cris, une absence de concordance », dans Au rendez-vous des amis, vol. 2, Rafael de Surtis, 2014
- Uri Orlev, Bà già và đôi kim đan kì diệu [« An Old Woman with Knitting-Needles »], Hanoï, Kim Đồng Publishing House (en), 2008
- Seymour Mayne, Ricochet, Presses de l'Université d'Ottawa, 2011
- Uri Orlev, Poèmes écrits à Bergen-Belsen en 1944 en sa treizième année, Éditions de l'éclat, 2011[9]
- Seymour Mayne, À l'orée, Université nationale de La Plata, 2013
- Laurent Maindon, After You Surrender, Leaky Boot Press, 2017
- Carla Harryman, Sue à Berlin, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2018
- Laynie Browne, Le livre des moments, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2018
- Dara Barnat, Des liens invisibles, tendus, Jacques Flament Éditions, 2018
- Rodger Kamenetz, Logique onirique, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2020
- Karen Alkalay-Gut (en), Survivre à son histoire, Éditions Corlevour, 2020
- Ilya Kaminsky, République sourde, Christian Bourgois éditeur, 2022
- Anne Sexton, Tu vis ou tu meurs : Œuvres poétiques (1960-1969), Éditions Des femmes-Antoinette Fouque, 2022, 400 p. (ISBN 9782721009395)[10]
- Gwendolyn Brooks, Maud Martha, Éditions Globe, 2023
- Anne Sexton, Transformations, Éditions Des femmes-Antoinette Fouque, 2023, 120 p. (ISBN 9782721011831)[11]
- Anne Sexton, Folie, fureur, ferveur : Œuvres poétiques (1972-1975), Éditions Des femmes, janvier 2024, 272 p. (ISBN 9782721013750)
- 2015 : prix européen du jeune talent littéraire francophone Calliope du Cénacle Européen francophone[12]
- 2017 : prix de poésie CoPo pour Kvar lo, décerné par la Factorie-Maison de poésie de Normandie[13]
- 2022 : sa traduction en français de République sourde d'Ilya Kaminsky permet à ce poète soviétique d'obtenir le prix Alain-Bosquet[7],[14]
- 2023 : prix Jean-Jacques Rousseau de l'autobiographie 2023 pour Elvis à la Radio[15],[16]
- 2023 : prix de la littérature de l'exil 2023 pour Elvis à la Radio[17]
- 2024 : finaliste du prix Apollinaire[18]
- ↑ James-Raoul 2017, p. 298.
- ↑ a et b (en) « A Vietnamese poet in Tel Aviv », sur The Jerusalem Post, 13 novembre 2016 (consulté le 5 mai 2023).
- ↑ Simona Weinglass, « 35 ans plus tard, où sont les réfugiés vietnamiens d’Israël ? », sur The Times of Israel, 21 septembre 2015
- ↑ « Boursiers postdoctoraux », sur uottawa.ca (consulté le 5 mai 2023).
- ↑ The Dudley Review 6 (2000), Meta-Morphology, p. 61-66 ; The Dudley Review 7,1 (Spring 2001), State of grace, p. 9-14, avec son propre travail photographique - photographies en noir et blanc : Saint-Ives (p. 60), Mount Auburn Cemetery (p. 61), The biter bitten (p. 62), Les jardins de la fontaine (p. 63), Régis et Sophie (p. 64), Empire State Building (p. 65)
- ↑ Sabine Huynh, Les mécanismes d'intégration des mots d'emprunt français en vietnamien, Harmattan, coll. « Sémantiques », 2010 (ISBN 978-2-296-11706-8, OCLC 608164794, lire en ligne)
- ↑ a et b « Ilya Kaminsky, Prix Alain Bosquet 2022 – Claudine Helft » (consulté le 6 août 2024)
- ↑ Julien Boutonnier, « « Ceux qui nous ont côtoyés nous ont aussi traversés » : Sabine Huynh (Elvis à la radio) », sur DIACRITIK, 13 janvier 2023 (consulté le 8 novembre 2024)
- ↑ Wajdi Mouawad, « Alphabet de cendres », Le Monde, 20 octobre 2011 (lire en ligne, consulté le 8 novembre 2024)
- ↑ « « Tu vis ou tu meurs, Œuvres poétiques (1960-1969) » : Anne Sexton, un genre de liberté », La Croix, 20 janvier 2022 (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le 8 novembre 2024)
- ↑ Mathieu Lindon, « «Transformations» d’Anne Sexton, fuseau d’horreurs », sur Libération, 5 mai 2023 (consulté le 8 novembre 2024)
- ↑ « Remises des Prix 2015 », sur cenacle europeen (consulté le 5 mai 2023).
- ↑ « Les prix CoPo : édition 2017 », sur LA FACTORIE, 10 août 2022 (consulté le 5 mai 2023).
- ↑ Poesie, « Sabine Huynh », sur LA FACTORIE, 31 décembre 2022 (consulté le 6 août 2024)
- ↑ Antoine Oury, « Sabine Huynh reçoit le Prix Jean-Jacques Rousseau de l'autobiographie », sur ActuaLitté.com, 17 avril 2023 (consulté le 5 mai 2023).
- ↑ Pierre Georges, « Le prix Jean-Jacques-Rousseau 2023 décerné à Sabine Huynh », sur Livres Hebdo, 28 avril 2023 (consulté le 4 août 2024)
- ↑ « Lauréate 2023 », sur Des racines et des mots, 4 septembre 2023 (consulté le 4 avril 2024)
- ↑ Louella Boulland, « Huit finalistes pour le Prix Apollinaire 2024 », sur ActuaLitté.com, 20 juin 2024 (consulté le 6 août 2024)
- Julien Boutonnier, « « Ceux qui nous ont côtoyés nous ont aussi traversés » : Sabine Huynh (Elvis à la radio) », sur DIACRITIK, 13 janvier 2023 (consulté le 5 août 2024)
- Hamidou, « Sabine Huynh - Festival VO-VF », sur Festival VO-VF, 11 juillet 2022 (consulté le 6 août 2024)
- Johan Faerber, « Sabine Huynh : « Pendant l’étreinte amoureuse, dire c’est faire. Nommer les choses en décuple l’intensité » (Parler peau) », sur DIACRITIK, 4 mars 2020 (consulté le 5 août 2024)
- Danièle James-Raoul (dir.), La parole empêchée (Essai (collectif)), Narr Francke Attempto, coll. « Études littéraires françaises », 2017 (ISBN 978-3-8233-8127-3, lire en ligne [PDF]), partie III, « Blancs, pliures, syncopes verbales : poétique elliptique et silence créateur chez Anna Moï, Kim Thúy et Sabine Huynh », p. 298-310.
- Marie Etienne, « La Faute des mères » (Critique développée du roman La Mer et l'enfant), La Quinzaine Littéraire, 1er juillet 2013