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Symphonie de chambre no 5 de Milhaud — Wikipédia

  • ️Tue May 01 1923

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Symphonie de chambre no 5 op. 75 Petite symphonie no 5
Genre dixtuor d'instruments à vent
Nb. de mouvements 3
Musique Darius Milhaud
Effectif piccolo (jouant flûte), flûte, hautbois, cor anglais, clarinette, clarinette basse, 2 bassons et 2 cors
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1922
Dédicataire Marya Freund
Publication 1922
Universal Edition
Création mai 1923
Paris
Interprètes Société moderne d'instruments à vent
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La Symphonie de chambre no 5, op. 75, est une petite symphonie de Darius Milhaud composée en 1922 pour dixtuor à vent.

La Symphonie de chambre no 5, op. 75, de Darius Milhaud, est une symphonie de chambre faisant partie d'un cycle de six Petites symphonies (ou Symphonies pour petit orchestre) composées entre 1917 et 1923, datant de l'époque des grandes expériences polytonales de l'auteur[1].

Cette cinquième symphonie est pour sa part composée au début de l'année 1922 à Varsovie[2], et est dédiée à Marya Freund, créatrice en France du Pierrot lunaire de Schönberg[3].

L’œuvre, créée à Paris en mai 1923 par la Société moderne d'instruments à vent[4],[5], est écrite pour dixtuor d'instruments à vent[6] : piccolo (jouant flûte), flûte, hautbois, cor anglais, clarinette, clarinette basse, 2 bassons et 2 cors[7],[8].

La Symphonie, d'une durée moyenne d'exécution de six minutes trente environ[9], est composée de trois mouvements[6] :

  1. Rude ;
  2. Lent ;
  3. Violent.

La partition porte le numéro d'opus 75 et est publiée par Universal Edition[5].

Le premier mouvement, Rude, est de couleur stravinskienne et « entrechoque les instruments par des mouvements contraires, houleux »[10]. Il présente deux brefs éléments musicaux, l'un rythmique dans les parties des instruments à anche double (hautbois, cor anglais, bassons) et l'autre mélodique dans les parties de flûtes, clarinettes et cors, qui, au début, alternent avant de se confondre au fur et à mesure[3].

Le deuxième mouvement, Lent, a le caractère d'une pastorale[3]. Calme, il consiste en un dialogue mystérieux, « avec l'harmonie voilée des bois sur laquelle la clarinette basse déploie la mélodie que ponctuent bassons et cors en sourdine[10] ». Paul Collaer relève que la « musique acquiert ici, par son rythme et sa sonorité, une valeur mystérieuse, secrète comme le souffle de l'homme endormi[11] ».

Le mouvement final, Violent, « s'élance et piaffe avec emportement, presque en conquérant[10] ». Il consiste en une sorte de mélodie populaire jouée trois fois de suite jusqu'à la conclusion, où « les registres aigus des instruments sont utilisés pour transformer la mélodie en un hurlement »[3].

Pour Paul Collaer, cette « 5e symphonie est peut-être la meilleure[11] ».

L’œuvre, bien que brève, est considérée comme une pièce majeure du répertoire pour ensemble d'instruments à vent[6].

  1. Tranchefort 1989, p. 609.
  2. Darrell 1994, p. 3.
  3. a b c et d Blomhert 1998, p. 8.
  4. « Comoedia », sur Gallica, 7 mai 1923 (consulté le 8 mai 2021)
  5. a et b « Cinquième symphonie, Darius Milhaud », sur brahms.ircam.fr (consulté le 8 mai 2021)
  6. a b et c Winther 2004, p. 222.
  7. Darrell 1994, p. 4.
  8. Collaer 1982, p. 302.
  9. (en) Sean Hickey, « Little Symphony, for 10 winds No. | Details », sur AllMusic (consulté le 8 mai 2021)
  10. a b et c Tranchefort 1989, p. 610.
  11. a et b Collaer 1982, p. 335.
  • Rodney Winther, An Annotated Guide to Wind Chamber Music : For Six to Eighteen Players, Miami, Warner Bros Publications, coll. « Donald Hunsberger Wind Library », 2004 (ISBN 0-7579-2401-8).
  • François-René Tranchefort, « Darius Milhaud », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », 1989, 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 597–610.
  • Paul Collaer, Darius Milhaud : Nouvelle édition revue et augmentée, accompagnée du catalogue des œuvres et d'une discographie, Genève-Paris, Éditions Slatkine, 1982, 617 p. (ISBN 2-05-100375-0).
  • (en + fr + de) Bastiaan Blomhert (trad. Clémence Comte), « Made in Paris », p. 6-9, Groot-Ammers, EtCetera (KTC 1191), 1998 .
  • (en) R. D. Darrell, « Six Little Symphonies », p. 2-4, VoxBox (CDX 5109), 1994 .

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Voir aussi la Liste des œuvres de Darius Milhaud et la catégorie : Œuvre de Darius Milhaud