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Terre Adélie — Wikipédia

  • ️Fri Apr 01 1938
District de terre Adélie
Drapeau de District de terre Adélie
Drapeau
Terre Adélie
Situation de la terre Adélie sur le continent.
La revendication est suspendue par le traité sur l'Antarctique
Administration
Statut District administratif des Drapeau des Terres australes et antarctiques françaises Terres australes et antarctiques françaises
Chef-lieu Dumont-d'Urville
Démographie
Population 30 hab. (environ)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 66° 39′ 47″ sud, 140° 00′ 10″ est
Superficie 351 000 km2
Limites 136° et 142° de longitude est, du pôle Sud à la côte
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La terre Adélie est une région côtière d'Antarctique oriental découverte en 1840 par l'explorateur français Jules Dumont d'Urville au sud de l'Australie. De la côte au pôle Sud, et entre 136 et 142° de longitude est, la France revendique une aire de 351 000 km2 qui, sous le même nom, est l'un des cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Cette revendication, non reconnue par certains pays – dont les États-Unis et la Russie –, s'est trouvée suspendue en 1961 par l'entrée en vigueur du traité sur l'Antarctique. Depuis 1956, la terre Adélie abrite la base antarctique française de Dumont-d'Urville, initialement construite pour l'Année géophysique internationale (1957-1958), mais occupée depuis de façon permanente. Elle est rattachée au fuseau horaire UTC+10:00.

Après les prises de possession faites en 1929-1931 par l'Australien Douglas Mawson lors de son expédition BANZARE tout au long de la côte antarctique, de la terre de George V à la terre de Mac. Robertson, d'interminables négociations eurent lieu entre la France et l'Australie[1]. À leur terme, c'est un décret du président Lebrun qui a fixé, le 1er avril 1938, les « limites des territoires français de la région antarctique dite « terre Adélie » »[2]. Dans son article premier, « les îles et territoires situés au Sud du 60e degré parallèle de latitude Sud et entre les 136e et 142e degrés méridiens de longitude Est de Greenwich relèvent de la souveraineté française ». Le décret ne revendiquant que « les îles et territoires » de ce domaine, seules les terres englacées du continent antarctique et les îlots côtiers sont à prendre en compte : le secteur antarctique de la terre Adélie se réduit ainsi à un triangle sphérique quasi isocèle de sommet le pôle Sud, et de base la portion de côte située entre le point de coordonnées 66° 10′ S, 136° 00′ E (proche de la pointe du Pourquoi-Pas ?), sur la frontière avec la terre de Wilkes, et le point de coordonnées 66° 50′ S, 142° 00′ E (proche de la pointe Alden), sur la frontière avec la terre de George V. La superficie de ce triangle sphérique est de 351 000 km2[3], soit un peu plus des 3/5e de la superficie de la France métropolitaine (552 000 km2).

À cheval sur le cercle polaire antarctique entre la pointe du Pourquoi-Pas ? et la pointe Alden, les 350 km de côtes de la terre Adélie sont baignés par la mer Dumont-d'Urville, une mer côtière de l'océan Austral.

Positions du pôle Sud magnétique au cours des siècles. Carrés jaunes : positions mesurées in situ ; cercles progressant du bleu au jaune : positions modélisées entre 1590 et 2020[4].

L'une des particularités de la terre Adélie est de se trouver à proximité du pôle Sud magnétique, dont la position varie avec le temps. Ce lieu est celui où une aiguille aimantée se dresserait verticalement dans une boussole d'inclinaison. Si ce type d'observation est difficile à faire in situ, il est plus aisé de localiser le pôle par des mesures de déclinaison et d'inclinaison suivies de calculs, à condition d'en être suffisamment proche. C'est ce que fit l'hydrographe Adrien Vincendon-Dumoulin en débarquant sur un iceberg[note 1] le 23 janvier 1838 alors que l'expédition Dumont d'Urville se trouvait dans le nord de la mer de Weddell[5]. Cette localisation de janvier 1838 est de qualité très médiocre, étant donné la distance à laquelle l'expédition se trouvait du pôle magnétique (près de 5 000 km). Deux ans après presque jour pour jour (22 janvier 1840), en vue de la terre Adélie et plus proche du pôle (moins de 1 000 km), Vincendon-Dumoulin séjournera de nouveau trois heures sur un iceberg pour améliorer la précision de sa localisation[6],[7]. Il situe alors le pôle par −71,957, 136,916, soit dans l'actuel secteur antarctique de la terre Adélie, à 530 km de la position maintenant modélisée pour 1840 (−74,003, 151,768[4]).

Ce pôle a été l'objet d'une recherche in situ par plusieurs expéditions au début du XXe siècle lorsqu'il se trouvait en terre Victoria, puis en terre de George V. Il fallut attendre l'hivernage français de 1951 à Port-Martin pour que, le pôle se trouvant alors beaucoup plus proche de la côte, le R.P. Pierre-Noël Mayaud parvienne à le localiser plus précisément grâce à un appareil permettant de mesurer la composante horizontale du champ magnétique terrestre (magnétomètre horizontal à fil de quartz muni d'un théodolite[8]). En 1962, le pôle était encore situé sur le continent, proche de la base Dumont-d'Urville. Depuis, il évolue en mer un peu au nord du cercle polaire antarctique en se déplaçant vers le nord-ouest à la vitesse de 10 à 15 km par an. En 2025, sa position modélisée est −63,851, 135,061[4], soit au large de la côte Clarie, dans le secteur antarctique australien de la terre de Wilkes. À moins de 400 km de distance, la base Dumont-d'Urville reste cependant l'endroit habité le plus proche du pôle Sud magnétique.

La terre Adélie est caractérisée par un climat d'inlandsis (catégorie EF dans la classification de Köppen), avec des pressions atmosphériques toute l'année très basses sur la côte (985 à 995 hPa) qui favorisent des vents parmi les plus violents au monde[note 2] soufflant presque en continu (36 km h−1 en moyenne). Sur une année, les jours sans vent se comptent sur les doigts de la main, et des rafales de plus de 170 km h−1 sont observées chaque mois[9]. Ces vents catabatiques soufflent préférentiellement du sud-est en suivant la topographie descendante de la calotte glaciaire antarctique. Un record de vitesse a été atteint le 16 juin 1972 avec une valeur de 320 km h−1. Les blizzards associés sont chargés de particules de neige et de glace qui sont pratiquement les seules précipitations observées[10].

Sur la côte, le climat est cependant adouci par la présence de l'océan Austral, avec des températures moyennes de l'ordre de −5 °C pendant un court été (novembre à janvier) et de −15 °C en hiver (mai à octobre)[10]. Le secteur antarctique de la terre Adélie se prolongeant jusqu'au pôle, le climat du sud du territoire, à près de 3 000 m d'altitude, est beaucoup plus rigoureux (températures moyennes de l'ordre de −30 °C en été et de −60 °C en hiver).

La météo de terre Adélie peut être consultée en temps réel par l'intermédiaire de la station Météo-France de Dumont-d'Urville intégrée au réseau Infoclimat[11].

Découverte de la terre Adélie par Dumont d'Urville.

Le capitaine de vaisseau Jules Dumont d'Urville à bord de l'Astrolabe, secondé par le capitaine de corvette Charles Jacquinot à bord de la Zélée[12], découvre cette région en janvier 1840 au cours d'une circumnavigation de plusieurs années (1837-1840) mandatée par le roi Louis-Philippe. L'expédition concernait essentiellement l'exploration du Pacifique. Mais, dans ses instructions d'août 1837, le ministre de la Marine et des Colonies Claude de Rosamel avait aussi demandé, à la requête personnelle du roi, de pousser aussi loin que possible dans l'Atlantique Sud, au delà des Sandwich du Sud et des Shetland du Sud, en direction de la péninsule Antarctique[13]. Cette incursion vers le Sud fut réalisée en janvier-février 1838, mais sans pouvoir dépasser la latitude 64° S. Les instructions d'août 1837 ne mentionnaient en aucune façon la recherche d'un hypothétique continent au sud de l'Australie. Dumont d'Urville prend cette initiative en apprenant l'intention de l'Américain Charles Wilkes d'explorer ces parages. Les deux corvettes françaises quittent Hobart (Tasmanie) le 2 janvier 1840.

Roches rapportées par l'expédition Dumont d'Urville (Muséum de Toulouse).

C'est le 20 janvier 1840[note 3] au coucher du soleil (22 h 50) que la terre est aperçue au large d'un lieu correspondant à l'actuel cap de la Découverte (en)[7]. Après une journée de calme plat, les deux corvettes tentent le 22 janvier de se rapprocher de la côte dans un labyrinthe d'« îles de glace » — c'est-à-dire d'icebergs — vêlées par le glacier de l'Astrolabe. Des îlots rocheux ayant été repérés en fin d'après-midi, l'enseigne de vaisseau Joseph Duroch et le lieutenant de vaisseau Joseph Dubouzet, second de la Zélée, embarquent sur deux canots avec Pierre-Marie Dumoutier, préparateur d'anatomie, et Louis Le Breton, chirurgien et dessinateur. Ils mettent pied à 21 h sur le « rocher du Débarquement »[14], le plus élevé et le plus septentrional du groupe d'îles qui sera ultérieurement dénommé îles Dumoulin, du nom de l'hydrographe Adrien Vincendon-Dumoulin, véritable cheville ouvrière de l'expédition. Ils prennent possession des lieux en plantant le drapeau français (66° 36′ 19″ S, 140° 03′ 46″ E), boivent une bouteille de bordeaux, prélèvent des échantillons de roches et un fucus desséché, et capturent quelques manchots. Dumont d'Urville attend le retour des deux canots à 23 h pour annoncer que cette terre portera désormais le nom de « terre Adélie »[note 4].

Carte de l'archipel de Pointe-Géologie.

Les îles Dumoulin font partie de l'archipel de Pointe-Géologie, situé au nord-ouest du glacier de l'Astrolabe — non identifié comme tel par Dumont d'Urville. Il est probable que l'île des Pétrels, la plus élevée et la plus visible du large des îles de l'archipel, était alors peu discernable du continent lui-même[note 5], ce qui justifie le toponyme de « pointe Géologie » sur les cartes de l'époque[15]. L'îlot où eut lieu le débarquement a fait l'objet d'un levé détaillé par Vincendon-Dumoulin[16]. Sa forme est similaire à celle du rocher du Débarquement actuellement situé à 11 km du continent[17]. La comparaison entre les spécimens de roches déposés en 1840 au Muséum national d'histoire naturelle de Paris et des échantillons prélevés sur le terrain en 1993 et 2004 confirme que le débarquement a bien eu lieu à cet endroit[15].

Poursuivant ensuite son exploration, Dumont d'Urville progresse vers l'ouest le long de la côte en doublant le cap Pépin et le cap Robert (en), jusqu'à atteindre un point situé par 136° de longitude est. Il rencontre là le 24 janvier une banquise compacte qui lui interdit de poursuivre plus loin vers l'ouest. Il la contourne par le nord dans une tempête de neige, puis met le cap au sud-ouest le 29 janvier, se rapprochant à nouveau de la côte. Le 30 janvier, l'équipage est surpris par l'apparition d'un bâtiment sortant de la brume et courant vers l’Astrolabe vent arrière : c'est le Porpoise, l'un des six navires constituant la flottille de l'expédition Wilkes, et qui croit apercevoir devant lui le Vincennes — le vaisseau-amiral de Wilkes — et le Peacock[18]. Revenant de sa méprise et interprétant mal les intentions de Dumont d'Urville, celui-ci ayant fait reprendre de la voile à son vaisseau car le brick américain arrivait à grande vitesse, le commandant du Porpoise change subitement de cap[19]. Aucun contact n'a donc lieu entre les deux expéditions. Le 31 janvier, l'Astrolabe et la Zélée longent toute une journée une véritable muraille de glace[7]. Ce que Dumont d'Urville croit être une nouvelle portion du continent austral reçoit le nom de côte Clarie[note 6]. En réalité, l'expédition se trouve au nord du 65e parallèle, alors que le continent antarctique se trouve 150 km plus au sud[7] : c'est probablement l'énorme langue de glace Dibble (en) qui vient d'être longée[note 7]. L'expédition atteint le lendemain la longitude de 130° est, avant de mettre le cap au nord pour rallier Hobart.

Une controverse opposera Dumont d'Urville à Wilkes concernant la découverte du « continent austral ». De retour à Sydney en mars 1840, et apprenant que Dumont d'Urville avait découvert la terre Adélie dans la soirée du 19 janvier[note 3], Wilkes prétendra alors avoir aperçu la côte antarctique dans la matinée du même jour, et consignera cette date dans un rapport officiel[20],[21]. Lors de son passage en cour martiale à son retour aux États-Unis — principalement pour les mauvais traitements infligés aux officiers et à l'équipage, mais aussi pour « cartographie immorale » [immoral mapping] —, cette falsification sera longuement évoquée. La plus grande confusion règne finalement sur le jour exact où l'expédition Wilkes a pu voir l'Antarctique, la flottille opérant en ordre dispersé. Pour le vaisseau-amiral Vincennes, la date du 25 janvier est la plus probable[22]. Toujours est-il que Wilkes semble être le premier à avoir eu la prescience de la continuité du continent Antarctique depuis les îles Balleny jusqu'à la terre qui porte maintenant son nom. En dépit des falsifications de Wilkes, les États-Unis n'ont jamais reconnu le bien-fondé de la revendication française sur la terre Adélie.

Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs pays, dont la France, envisagent de créer sur le continent Antarctique des bases pour mieux asseoir leurs revendications territoriales. Les Expéditions polaires françaises - Missions Paul-Émile Victor (E.P.F.), fondées en 1947, organisent une expédition préparatoire en 1948-1949 dans l'est de la terre Adélie. La base de Port-Martin y est établie en janvier 1950, et deux hivernages successifs ont lieu (1950 et 1951). À la suite d'un incendie qui survient en janvier 1952, Port-Martin est évacué et la mission qui devait y hiverner est rapatriée. Sept hommes décident de rester cependant dans la base annexe de Pointe-Géologie alors en cours de construction sur l'île des Pétrels, à 65 km à l'ouest de Port-Martin. Ils sont rapatriés en janvier 1953, et la terre Adélie reste pour un temps vierge de toute occupation.

Ancien abri pour l'observation du ciel nocturne (1957-1958).

En prévision de la participation active de la France à l'Année géophysique internationale qui, de 1957 à 1958, va développer une large coopération et un échange de données sans précédent, une nouvelle base est établie en janvier 1956 sur l'île des Pétrels, au même endroit que la base éphémère de 1952-1953. Celle-ci, dénommée base Dumont-d'Urville, est prévue pour accueillir une trentaine d'hivernants, et le double pendant l'été. Dans le même temps, la petite base Charcot, établie sur le continent à 320 km de la côte, va servir de 1957 à 1959 d'avant-poste pour les glaciologues et les géomagnéticiens.

Depuis 1959, année de la signature du traité sur l'Antarctique, Dumont-d'Urville est la seule base française de terre Adélie occupée de façon permanente. La logistique en a été longtemps assurée par les E.P.F., avec le soutien scientifique de la Mission de recherche des Terres australes et antarctiques françaises. En 1992, l'Institut français de recherche et technologie polaire (I.F.R.T.P.) prend le relais de ces deux organismes. Depuis 2002, c'est l'Institut polaire français Paul-Émile-Victor (IPEV) qui coordonne les activités réalisées en terre Adélie ou à proximité (base franco-italienne Concordia, située sur la calotte antarctique, dans le secteur australien de la terre de Wilkes).

Arrivée de L'Astrolabe à la base Dumont-d'Urville.

Le transport maritime reste le principal moyen d'accès en terre Adélie. Entre 1948 et 1960, c'est d'abord un ancien bâtiment militaire américain, le Commandant Charcot qui a été affrété par les E.P.F., puis un baleinier norvégien, le Tottan, suivi d'un phoquier norvégien, le Norsel (en). Le Magga Dan et le Thala Dan, deux navires polaires danois spécialement conçus pour naviguer dans les glaces, ont longtemps assuré la relève de la base Dumont-d'Urville, de 1961 à 1982. Ils effectuaient habituellement deux rotations, en début et en fin d'été (début décembre et fin février). Ils étaient affrétés conjointement par les E.P.F. et l'ANARE australienne pour relever leurs bases respectives. Depuis 1982, se sont succédé dans cette même fonction de ravitaillement d'autres navires polaires : le bâtiment canadien Lady Franklin, le norvégien Polarbjørn et le français L'Astrolabe[23]. Depuis 2017, un second L'Astrolabe assure le ravitaillement de la terre Adélie. Ce petit brise-glace, capable de fendre une banquise d'un mètre d'épaisseur, permet d'effectuer, entre novembre et mars, jusqu'à cinq rotations entre l'Australie et Dumont-d'Urville[24].

La durée de la traversée dépend de l'état des glaces, et peut être très variable : échec en janvier 1949, la côte étant bloquée par une cinquantaine de kilomètres de banquise ; près de 35 jours en 1976-1977 ; 5 jours dans le meilleur des cas si la mer est libre de glaces[24].

Convoi de ravitaillement sur la « route du Raid » (janvier 2005).

La base Dumont-d’Urville est reliée par convoi d'engins chenillés à la base franco-italienne Concordia implantée sur la calotte antarctique dans le secteur australien. Cette « route du Raid », longue de 1 100 km, ne peut cependant être parcourue qu’en 10 jours au minimum, à raison de 60 à 120 km par jour. Trois aller-retours permettent d’acheminer chaque été jusqu’à 500 tonnes de matériel et de ravitaillement[25].

LC-130 Hercules en Antarctique.

Une piste sur neige, établie sur le continent à D21 (20 km de Dumont-d'Urville) et aplanie à la demande, a été utilisée de façon sporadique pour l'atterrissage d'avions gros-porteurs sur skis. Il s'agissait, dans les années 1970 à 1980, de quadrimoteurs de l'US Navy du type LC-130 Hercules dotés de fusées assistant les moteurs au décollage. Mais cette procédure s'est avérée très hasardeuse, précisément au décollage[26].

Depuis les années 2000, une autre piste sur neige plus proche de Dumont-d'Urville (8 km) est maintenant utilisée régulièrement pendant l'été austral (novembre à février). Située sur le continent à D10, cette piste nécessite cependant d'être entretenue après chaque blizzard. Elle accueille généralement des appareils bimoteurs sur skis du type Basler BT-67 (une version modernisée du Douglas DC-3) ou DHC-6 Twin Otter, qui effectuent en été des liaisons avec les bases antarctiques les plus proches : McMurdo (USA), Mario-Zucchelli (I) et Concordia (F/I)[27].

Au début des années 1980, les E.P.F. ont cherché, pour des raisons logistiques et des impératifs sanitaires, à disposer d'une piste en dur sur laquelle faire atterrir des avions gros-porteurs de type Transall. L'aérodrome Dumont-d'Urville, aussi connu sous le nom de « piste du Lion », a été construit entre 1983 et 1993 en arasant plusieurs îlots de l'archipel de Pointe-Géologie, et en les reliant par une chaussée. Ce désastre écologique, abondamment critiqué à l'époque, s'est doublé d'un désastre financier : en partie détruite par une tempête en 1994, la piste n'a jamais été mise en service[28].

L'hélicoptère — dans les dernières décennies du XXe siècle, souvent une Alouette II mise à disposition par l'ALAT — a longtemps été utilisé, en particulier lors du déchargement du bateau ravitailleur, ou pour effectuer des liaisons entre celui-ci et Dumont-d'Urville lorsque l'état des glaces retardait son accès à la côte. En février 1999, un hélicoptère Lama effectuant la liaison entre L'Astrolabe et la base s'écrase, faisant trois morts[29]. En octobre 2010, alors que L'Astrolabe est immobilisé par les glaces à 370 kilomètres de distance, un hélicoptère Écureuil effectuant la même navette s'écrase sur la banquise à 100 km de la base ; les quatre occupants, un pilote, un mécanicien et deux membres de l'IPEV sont tués[30].

La terre Adélie compte quatre sites et monuments historiques (SMH) officiellement répertoriés par le secrétariat du traité sur l’Antarctique[31] :

  • le rocher du Débarquement, lieu de la prise de possession de la terre Adélie, le 22 janvier 1840 (SMH 81) ;
  • les vestiges de la base de Port-Martin, lieu des deux premiers hivernages de 1950 et 1951, détruite par un incendie le 23 janvier 1952 (SMH 46) ;
  • la base de Pointe-Géologie, plus connue sous le nom de « base Marret », dans le sud de l'île des Pétrels, baraque d'hivernage de Mario Marret et de ses six camarades en 1952 (SMH 47) ;
  • la croix Prud'homme, à la pointe nord-ouest de l'île des Pétrels, probable lieu de la disparition accidentelle du météorologue André Prud'homme le 7 janvier 1959 (SMH 48).

L'Antarctique est la seule grande région froide du globe qui soit de nos jours dans un état voisin de son état d’origine, contrairement à l'Arctique. En signant la Convention de Rio en 1992, la France s’est engagée à « préserver la diversité biologique pour satisfaire les besoins et les aspirations des générations futures » en prenant toutes les mesures nécessaires, dans le cadre national. En matière de protection de l'environnement, elle a surtout ratifié le protocole au « traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement en Antarctique » (dit protocole de Madrid). Signé en 1991 à Madrid, et entré en vigueur en 1998, ce protocole définit notamment des zones spécialement protégées. La loi du 15 avril 2003 relative à la protection de l’environnement en Antarctique met en œuvre le protocole de Madrid. Elle a été précisée par un décret du 25 avril 2005. Toute activité française en Antarctique et toute activité menée en terre Adélie doivent faire l'objet d'une procédure de déclaration ou d'autorisation, en fonction de leur impact sur l'environnement.

Deux « zones spécialement protégées de l'Antarctique » (ZSPA) sont officiellement reconnues en terre Adélie :

Les oiseaux, dont les manchots en particulier, y sont abondants. Deux espèces sont particulièrement bien représentées : le Manchot empereur et le Manchot Adélie. Ce dernier a été observé pour la première fois en 1840 par les naturalistes de l'expédition Dumont d'Urville Bernard Hombron et Honoré Jacquinot, d'où le nom de cet oiseau qui peuple en fait la totalité des rivages antarctiques, de la terre Adélie à la mer de Ross et la mer de Weddell.

  • Manchot empereur

  • Manchot Adélie

  • Manchot à jugulaire

  • Labbe antarctique

  • Damier du Cap

  • Pétrel géant antarctique

  • Pétrel des neiges

  • Fulmar antarctique

  • Phoque de Weddell

  • Phoque crabier

  • Léopard de mer

  • Orque épaulard

Le secteur antarctique de la terre Adélie fait partie des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) dont elle est un district[32]. Les TAAF sont placées sous l'autorité de l'administrateur supérieur (« Adsup » en taafien) qui exerce les fonctions de chef du territoire[32] et jouit du rang de préfet. Un chef de district est le représentant de l'administrateur supérieur en terre Adélie[33]. Baptisé « Dista » en taafien, il siège à la base Dumont-d'Urville.

Chefs d'expédition et de district en terre Adélie[34]

Navires Astrolabe et Zélée
Expédition Année Chef d'expédition
TA 1 1840 CV Jules Dumont d'Urville
Navire Commandant Charcot
Expédition Année Chef d'expédition
TA 2 1949 CF Max Douguet
Base de Port-Martin
Expédition Année Chef d'expédition
TA 3 1950 André-Frank Liotard
TA 4 1951 CC Michel Barré
Base de Pointe-Géologie (base Marret)
Expédition Année Chef d'expédition
TA 5 1952 Mario Marret
Base Dumont-d'Urville
Expédition Année Chef d'expédition
TA 6 1956 Robert Guillard*
TA 7 1957 LV Bertrand Imbert
TA 8 1958 Gaston Rouillon
TA 9 1959 René Merle*
Expédition Prise de fonction Chef de district
TA 10 05-02-1960 Alfred Faure
TA 11 02-02-1961 Dr Fernand Digeon
TA 12 01-02-1962 René Merle**
TA 13 23-01-1963 Robert Guillard**
TA 14 05-01-1964 Jean Morin
TA 15 02-03-1965 Claude Lorius
TA 16 01-03-1966 René Merle***
TA 17 01-03-1967 André Hougron
TA 18 24-02-1968 Fernand d'Amato
TA 19 05-03-1969 Jean-François Guyader
TA 20 15-01-1970 Claude Volck*
TA 21 01-01-1971 Bernard Barriquand*
TA 22 20-02-1972 Robert Guillard***
TA 23 28-12-1972 Jean-Pierre Jacquin
TA 24 26-12-1973 Bernard Barriquand**
TA 25 15-02-1975 Claude Volck**
TA 26 28-12-1975 Alain Duret*
TA 27 13-01-1977 Robert Guillard****
TA 28 15-01-1978 Jean-Claude Chacun
TA 29 29-12-1978 Alain Duret**
TA 30 13-01-1980 Bernard Stanguenec
TA 31 31-12-1980 Robert Chauchon
TA 32 30-12-1981 Bernard Pontoizeau
TA 33 31-12-1982 Claude Chaufriasse*
TA 34 20-12-1983 Michel Engler
TA 35 15-01-1985 Francis-Alain de Montaigne
TA 36 19-12-1985 Jean-Paul Stefanini
TA 37 01-01-1987 Christian Grevisse
TA 38 13-01-1988 Jacques Durieux*
TA 39 27-12-1988 Jean-François Houssin
TA 40 28-12-1989 Claude Chaufriasse**
TA 41 03-01-1991 Bernard Lefebvre
TA 42 06-01-1992 Georges Reverte
TA 43 08-01-1993 Gilles Kerlidou
TA 44 15-12-1993 Jacques Durieux**
TA 45 03-01-1995 Dr Jean-Baptiste Seigneuric
TA 46 17-12-1995 Charles-Gilles Testa
TA 47 23-12-1996 Dr Gilles Chanet
TA 48 15-12-1997 Dr Richard Gaud*
TA 49 09-01-1999 Jean-Claude Laval
TA 50 01-01-2000 Michel Galliot
TA 51 02-03-2001 Didier Drouet
TA 52 01-03-2002 Dr Philippe Marcille
TA 53 03-01-2003 Dr Richard Gaud**
TA 54 01-01-2004 Dr Frédéric Champly
TA 55 29-12-2004 Dr Didier Belleoud
TA 56 01-01-2006 Dr Ariane Richasse
TA 57 04-01-2007 Franck Gérard
TA 58 12-12-2007 Thierry Deles
TA 59 12-12-2008 Laurence de La Ferrière
TA 59 05-11-2009 Bernard Beghadid (par intérim)
TA 60 11-12-2009 Marie-France Roy
TA 61 17-12-2010 Marion François
TA 62 27-12-2011 Arnaud Quiniou
TA 63 12-12-2012 Maxime Aimetti
TA 64 17-12-2013 Stéphane Cottereau
TA 65 13-12-2014 François Grosvalet
TA 66 06-12-2015 Olivier Delclos
TA 67 23-12-2016 Serge Fuster*
TA 68 13-01-2018 Hélène Larmet
TA 69 12-12-2018 Alain Quivoron
TA 70 06-12-2019 Régis Glière
TA 71 17-11-2020 Serge Fuster**
TA 72 18-11-2021 Jean-Philippe Guérin
TA 73 16-11-2022 Laurent Le Guiniec
TA 74 17-11-2023 Geoffrey Houpert
TA 75 17-11-2024 Pierre Bascelli

La terre Adélie, comme les autres territoires d’outre-mer français, est associée à l'Union européenne en tant que P.T.O.M. (pays et territoire d'outre-mer)[35].

En Antarctique, la souveraineté française sur la terre Adélie s'exerce dans le contexte du traité sur l'Antarctique signé à Washington en 1959, qui établit un « gel » des prétentions territoriales et affirme la liberté de la recherche scientifique sur tout le continent. Elle doit donc être compatible avec les exigences du traité qui a été complété en 1991 par le protocole de Madrid sur la protection de l'environnement et qui fait de ce continent « une réserve naturelle consacrée à la paix et à la science ». La France s'intègre dans ce système international en étant à la fois :

  • signataire dès l'origine du traité sur l'Antarctique, avec onze autres États ; reconnue par ce traité comme un État « possessionné » en raison de la revendication du secteur antarctique de la terre Adélie (il y a six autres États possessionnés qui sont l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Chili, l'Argentine, le Royaume-Uni et la Norvège) ;
  • partie consultative : vingt-huit États sont parties consultatives et bénéficient à ce titre d'un droit de vote lors des réunions des parties consultatives. Ce groupe comprend les signataires du traité (dont les États possessionnés) et les États qui ont acquis ce statut en démontrant l'intérêt qu'ils portent à l'Antarctique en y menant des activités substantielles de recherche scientifique telles que l'établissement d'une station ou l'envoi d'une expédition (article 9 du traité sur l'Antarctique).

Les États-Unis et la Russie ne reconnaissent aucune souveraineté d'un autre État en Antarctique.

La France n'a pas explicitement revendiqué de zone économique exclusive au titre de la terre Adélie ; toutefois, elle réserve ses droits quant à l'éventuelle revendication d'un plateau continental étendu (qui lui permettrait de prétendre à des droits souverains sur l'exploitation des ressources potentielles du sous-sol, comme les hydrocarbures).

  1. Les icebergs étaient des lieux d'observation incomparablement plus stables qu'un navire à voiles.
  2. D'où le titre du livre de Douglas Mawson relatant ses hivernages au cap Denison (est de la terre Adélie, du moins considérée comme telle en 1912-1913) : The Home of the Blizzard.
  3. a et b Dumont d'Urville 1845, p. 138, s'appuyant sur son journal, conserve pour cet événement la date du 19 janvier 1840. Mais, dans sa circumnavigation d'est en ouest à travers le Pacifique sud, il a négligé d'ajouter un jour en passant le 180e méridien le 14 octobre 1838. Une note de bas de page du volume « Physique » du Voyage au pôle Sud indique, à la date du 24 juin 1840 et alors que l'Astrolabe est à l'ancre dans la baie de Coupang (Timor) : « Nous reprenons la date d'Europe. » (Voir François Barlatier-Demas, Louis Tardy de Montravel, Charles Kosmann et al., « Routes des corvettes, déclinaisons de l'aiguille aimantée et observations météorologiques faites à bord de l'Astrolabe », dans Clément-Adrien Vincendon-Dumoulin et Aimé Coupvent-Desbois, Voyage au pôle Sud et en Océanie – Physique, t. 1er, Paris, Gide, 1842, xxi-387 (lire en ligne), p. 342) C'est donc seulement cinq mois après la découverte de la terre Adélie que la date correcte a été rétablie, et donc toutes les dates des livres de bord comprises entre le 14 octobre 1838 et le 22 juin 1840 sont à incrémenter d'un jour. Ce problème de date est particulièrement difficile à démêler en raison d'erreurs typographiques jalonnant le volume « Physique » cité en référence, en particulier en haut du tableau de la p. 342 où il faut lire « juin » à la place de « mai ». Autre preuve irréfutable de ce décalage d'un jour tout au long de la relation du voyage de découverte de la terre Adélie : dans son rapport daté de mars 1840, Charles Wilkes indique que le brick Porpoise a aperçu l'Astrolabe et la Zélée le 30 janvier 1840 (Dumont d'Urville 1845, p. 201-202) alors que Dumont d'Urville conserve la date du 29 pour cette rencontre (Dumont d'Urville 1845, p. 171-173).
  4. Dans sa lettre au ministre de la Marine et des Colonies envoyée de Hobart moins d'un mois plus tard, Dumont d'Urville expliquera qu'il a baptisé cette terre du nom de son épouse, née Adèle Pépin : « Cette désignation est destinée à perpétuer le souvenir de ma profonde reconnaissance pour la compagne dévouée qui a su par trois fois consentir à une séparation longue et douloureuse pour me permettre d’accomplir mes projets d’explorations lointaines. » (Dumont d'Urville 1846, p. 186-187)
  5. D'autant plus que les deux corvettes ne se sont jamais approchées à moins de 13 km du continent.
  6. En hommage à l'épouse de Charles Jacquinot, née Clara Roze.
  7. Le nom de côte Clarie a cependant été maintenu pour désigner la côte orientale de la terre de Wilkes (secteur australien de l'Antarctique) située entre 130° et 136° de longitude est.
  1. Voir à ce sujet la longue liste des notes diplomatiques échangées avec le Royaume-Uni, puis avec l'Australie jusqu'en 1938 : « National Antarctic Documents », sur University of Tasmania, 26 août 2019 (consulté le 4 août 2023).
  2. « Limites des territoires français de la région antarctique dite « terre Adélie » », Journal officiel de la République française,‎ 6 avril 1938, p. 4098-4099 (lire en ligne, consulté le 1er mai 2023).
  3. Petit Larousse illustré 2011, Paris, Larousse, 2010, p. 1094.
  4. a b et c National Oceanic and Atmospheric Administration, « Wandering of the Geomagnetic Poles », sur National Centers for Environmental Information (consulté le 30 janvier 2024).
  5. Dumont d'Urville 1842b, p. 55. Voir aussi, dans le même tome 2 de l'Histoire du Voyage, la note no 32 de Vincendon-Dumoulin, p. 221.
  6. Dumont d'Urville 1845, p. 146-147.
  7. a b c et d « Carte des explorations exécutées par les corvettes l'Astrolabe et la Zélée dans les régions circum-polaires / levée et dressée par Mr. Vincendon-Dumoulin, ingénieur hydrographe de la marine, janvier et février 1841 », sur National Library of Australia (consulté le 30 janvier 2024).
  8. « Q.H.M. La Cour sur théodolite Dietzgen », sur Musée de sismologie et collections de géophysique (consulté le 30 janvier 2024).
  9. Samuel Blanc, « Le vent catabatique en terre Adélie », sur terreadelie.sblanc.com (consulté le 3 février 2024).
  10. a et b Paul Pettré et Christophe Périard, « Aspects du climat de Dumont-d'Urville et de l'Antarctique », La Météorologie, 8e série, no 13,‎ mars 1996, p. 55-62 (lire en ligne [PDF]).
  11. « Météo temps réel à Dumont-d'Urville », sur www.infoclimat.fr (consulté le 3 mai 2024).
  12. Dumont d'Urville 1842a, p. xxxv-xlvii.
  13. Dumont d'Urville 1842a, p. v-xiii.
  14. Dumont d'Urville 1845, p. 148-153. Voir aussi, à la fin du même tome, la note 19 de César Desgraz, secrétaire de Dumont d'Urville (p. 336-337).
  15. a et b (en) Gaston Godard, Julien Reynes, Jérôme Bascou, René-Pierre Ménot et Rosaria Palmeri, « First rocks sampled in Antarctica (1840): Insights into the landing area and the Terre Adélie craton », Comptes Rendus Geosciences, vol. 349, no 1,‎ janvier 2017, p. 12-21 (lire en ligne).
  16. « Carte de la Terre Adélie. Régions circum-polaires », sur Gallica (consulté le 30 janvier 2024).
  17. « Carte des îles Dumoulin et du « rocher du Débarquement » (Paul-Émile Victor, Pilote de terre Adélie) » [gif], sur Secrétariat du traité sur l'Antarctique.
  18. Dumont d'Urville 1845, p. 201-202. (Rapport de Wilkes.)
  19. Dumont d'Urville 1845, p. 171-173.
  20. Dumont d'Urville 1845, p. 196. (Rapport de Wilkes.)
  21. Dumont d'Urville 1845, p. 205. (Minutes du procès.)
  22. Dumont d'Urville 1845, p. 205-221. (Minutes du procès.)
  23. Maurice Bacher, « Les bateaux de relève », sur philadelie.free.fr, 2002-2005 (consulté le 28 janvier 2024).
  24. a et b « L'Astrolabe », sur taaf.fr (consulté le 28 janvier 2024).
  25. « La station Concordia », sur Institut polaire français Paul-Émile-Victor (consulté le 28 janvier 2024).
  26. Guillaume Dargaud, « Les LC 130 au service des EPF » [PDF], sur Guillaume & Jennifer Dargaud's website (consulté le 29 janvier 2024).
  27. (fr + en) « Notifications d'activités françaises en Antarctique - 2006/2007 » [PDF], sur Secrétariat du traité sur l'Antarctique, octobre 2006 (consulté le 11 mars 2024), p. 17.
  28. Maurice Bacher, « La piste aérienne », sur philadelie.free.fr, 2002-2005 (consulté le 29 janvier 2024).
  29. « Trois morts dans un accident d'hélicoptère en terre Adélie », sur antarctica.online.fr, 2 mai 2016 (consulté le 30 janvier 2024).
  30. « Antarctique. Accident d'hélicoptère de l'institut polaire : des débris et trois corps repérés », Le Télégramme,‎ 29 octobre 2010 (lire en ligne, consulté le 29 janvier 2024).
  31. « La terre Adélie (Antarctique) », sur taaf.fr (consulté le 29 janvier 2024).
  32. a et b « Présentation », sur taaf.fr (consulté le 28 janvier 2024).
  33. « Chef de district », sur taaf.fr (consulté le 22 décembre 2024).
  34. (en) « French Southern and Antarctic Lands », sur www.worldstatesmen.org, novembre 2024 (consulté le 22 décembre 2024).
  35. « L’Europe et les pays et territoires d’outre-mer », sur taaf.fr (consulté le 28 janvier 2024).

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jules Dumont d'Urville, Voyage au pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes l'Astrolabe et la Zélée : Histoire du Voyage, t. 1, Paris, Gide, 1842a, lxxxii-391 (lire en ligne), xxxv-xlvii.
  • Jules Dumont d'Urville, Voyage au pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes l'Astrolabe et la Zélée : Histoire du Voyage, t. 2, Paris, Gide, 1842b, 363 p. (lire en ligne), p. 55.
  • Jules Dumont d'Urville, Voyage au pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes l'Astrolabe et la Zélée : Histoire du Voyage, t. 8, Paris, Gide et Cie, 1845, 295 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

    Dumont d'Urville ayant trouvé accidentellement la mort en 1842, l'Histoire du Voyage a paru, à partir du tome 4, « sous la direction supérieure » de Jacquinot, commandant de la Zélée. Mais c'est Vincendon-Dumoulin qui a fait tout le travail…

  • Jules Dumont d'Urville, Voyage au pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes l'Astrolabe et la Zélée : Histoire du Voyage, t. 10, Paris, Gide et Cie, 1846, 318 p. (lire en ligne).
  • (en) Janet Martin-Nielsen, A Few Acres of Ice: Environment, Sovereignty, and Grandeur in the French Antarctic, Ithaca (New York), Cornell University Press, 2023, 276 p. (ISBN 978-1-5017-7210-8).
  • Marthe Emmanuel, « La « Saga » antarctique et la terre Adélie. I. — Historique des expéditions passées », L'Information Géographique, vol. 15, no 3,‎ 1951, p. 100-104 (lire en ligne, consulté le 29 janvier 2024).
  • Michel Tabuteau, « La « Saga » antarctique et la terre Adélie. II. — Expéditions françaises actuelles », L'Information Géographique, vol. 15, no 3,‎ 1951, p. 104-109 (lire en ligne, consulté le 29 janvier 2024).
  • Michel Tabuteau, « Le littoral et le pack dans l'Antarctique français », L'Information Géographique, vol. 16, no 2,‎ 1952, p. 54-64 (lire en ligne, consulté le 15 février 2024).
  • Expéditions polaires françaises (plus spéc. Gaston Rouillon, Aline Bouché, Jean Vaugelade et Henry Bayle, sous la dir. de Paul-Émile Victor), Terre Adélie Groenland 1947-1955 : rapport d'activités, Paris, Arthaud, 1956, 152 p.
  • Djamel Tahi, Georges Gadioux et Jean-Pierre Jacquin, La Grande Odyssée : une histoire des Expéditions polaires françaises, Paris, Paulsen, 2019, 238 p. (ISBN 978-2-3750-2076-0).

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