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Tommaso Pincio — Wikipédia

  • ️Wed May 01 1963

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Tommaso Pincio, né le 1er mai 1963 à Rome (Italie), est un écrivain et peintre italien, évoluant aux frontières des littératures de genre, de la pop culture et de la littérature générale.

Tommaso Pincio (de son vrai nom Marco Colapietro) est né le 1er mai 1963 à Rome (Italie). Diplômé de l'Académie des beaux-arts en 1985[1], il renonce rapidement à son ambition de devenir peintre, et travaille jusqu'en 2005 à divers postes pour la galerie d'art italienne Gian Enzo Sperone[1],[2]. Il séjourne aussi un an à New York en 1990 en tant qu'assistant de l'artiste Jonathan Lasker.

Il se tourne ensuite vers l'écriture, et publie son premier roman, M, en 1999. Son deuxième roman, Lo spazio sfinito, en 2000, joue également le rôle de manifeste d'un mouvement littéraire alors en gestation, l'avant-pop, qui engendre certaines controverses au sein de la critique littéraire italienne[3]. Son troisième roman, Un amore dell'altro mondo, s'empare en 2002 de Kurt Cobain pour en extraire un étonnant personnage littéraire imaginaire[4], tandis que son quatrième, La ragazza che non era lei, en 2005, dresse un bilan fictionnel et dickien des années psychédéliques du flower power[5]. Son cinquième roman (Cinacittà. Memorie del mio delitto efferato, en 2005) est le premier à prendre Rome pour cadre, une Rome désertée par ses habitants d'origine fuyant une canicule permanente, et colonisée progressivement par des commerçants chinois, en une grinçante parodie de roman noir d'anticipation[6].

En novembre 2015, son huitième roman, Panorama, « une histoire d'amour à l'ère des réseaux sociaux et dans le monde éditorial[7] », reçoit le premier Prix Sinbad des éditeurs indépendants, à Bari, et est également finaliste du prix Bergamo 2016[8].

Son pseudonyme est une référence à Thomas Pynchon (qu'il admire au même titre que Don DeLillo) et à une colline romaine qu'il affectionne.

Il écrit régulièrement pour divers journaux et magazines, dont Tuttilibri – La Stampa, Rolling Stone, Il Manifesto, et La Repubblica, tout en se consacrant à l'écriture, à la traduction de l'anglais vers l'italien (Philip K. Dick, Francis Scott Fitzgerald, Jack Kerouac, Oakley Hall) et à la peinture (à laquelle il s'est remis en 2011, réalisant notamment des séries de portraits, imaginaires ou non, d'auteurs contemporains)[9].

Tommaso Pincio aux Utopiales 2011
  • M, Cronopio, 1999 (il en existe une première édition privée de 1997[10]).
  • Lo spazio sfinito, Fanucci, 2000 - Rééd. minimum fax, 2010.
    • En français : Le Silence de l'espace, trad. Éric Vial, Gallimard, coll. "Folio SF", 2003.
  • Un amore dell'altro mondo, Einaudi, 2002.
    • En français : Un amour d'outremonde, trad. Éric Vial, Denoël, coll. "Lunes d'encre", 2003[11].
  • La ragazza che non era lei, Einaudi, 2005.
    • En français : Les Fleurs du karma, trad. Sarah Guilmault, Asphalte, 2013.
  • Cinacittà. Memorie del mio delitto efferato, Einaudi, 2008.
    • En français : Cinacittà - Mémoires de mon crime atroce, trad. Sarah Guilmault, Asphalte, 2011[12].
  • Pulp Roma, Il Saggiatore, 2012.
  • Acque Chete, Mirror, 2014.
  • Panorama, NN Editore, 2015 - Prix Sinbad 2015[13].
  • Il dono di saper vivere, Einaudi, 2018.
  • Gli alieni. Dove si racconta come e perché gli extraterrestri sono giunti fra noi, essai historique, Fazi, 2006.
  • Hotel a zero stelle. Inferni e paradisi di uno scrittore senza fissa dimora, essai littéraire, Laterza, 2011[14].
  • Gita al posto degli atomi, nouvelle, 2011.
    • En français : Petite excursion à l'endroit des atomes, trad. Milena Ascione, in Utopiales 2012, ActuSF, 2012.
  • Scrissi d'arte, essais sur l'art, L'Orma, 2015[9].
  1. a et b (it) « Tommaso Pincio », Isola delle Storie,‎ 2016 (lire en ligne, consulté le 28 novembre 2016)
  2. « Tommaso Pincio », sur Comédie du Livre, 2016 (consulté le 28 novembre 2016)
  3. (it) Alcide Pierantozzi, « Tommaso Pincio : Lo spazio sfinito », Rolling Stone Italia,‎ novembre 2010 (lire en ligne)
  4. (it) « Cobain, "Un amore dell'altro mondo" svelato da Tommaso Pincio. Che non era un fan », La Repubblica,‎ 2 avril 2014 (lire en ligne, consulté le 29 novembre 2016)
  5. « Note de lecture : « Les fleurs du karma » (Tommaso Pincio) », sur Charybde 27 : le Blog, 25 mars 2014 (consulté le 29 novembre 2016)
  6. Laurent Leleu, Bifrost n°64, « Cinacittà, mémoires de mon crime atroce - Tommaso Pincio » (1er octobre 2011) sur le site NooSFere (consulté le 29 novembre 2016)
  7. (it) Giovanni Turi, « Intervista a Tommaso Pincio – Professione scrittore 15 », sur Vita da Editor, 7 juillet 2015 (consulté le 28 novembre 2016)
  8. (it) « Vincitrice Premio Nazionale di Narrativa Bergamo – XXIII Edizione 2016 », sur Fondazione Bergamo, 2 mai 2016 (consulté le 29 novembre 2016)
  9. a et b (en) « In conversation with Tommaso Pincio », sur Interdisciplinary Italy, 6 septembre 2016 (consulté le 29 novembre 2016)
  10. (it) Tommaso Pincio : M., Roma, Autori Messa, 1997 - Edizione originale di 400 es. numerati, Libreria Marini, 2016 (lire en ligne)
  11. Laurent Queyssi, « Un amour d'outremonde de Tommaso Pincio », sur Bifrost n°30, avril 2003 (consulté le 29 novembre 2016)
  12. Julien Védrenne, « Coup de Pincio à l'encre de Chine sur tableau romain », sur k-libre, 28 juin 2011 (consulté le 29 novembre 2016)
  13. (it) Mario Marchetti, « Tommaso Pincio, Panorama: L’amore al tempo degli emoticon », L'Indice dei Libri del Mese,‎ 13 janvier 2016 (lire en ligne, consulté le 28 novembre 2016)
  14. (it) Franco Cordelli, « Pincio, ovvero la svista di Giglioli », Corriere della sera,‎ 10 juillet 2011 (lire en ligne)