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Vincent Badie — Wikipédia

  • ️Tue Nov 06 1945

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Vincent Badie
Illustration.
Fonctions
Député français
6 novembre 19455 décembre 1958
(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Hérault
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS
1er juin 193631 mai 1942
(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription Hérault
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Prédécesseur Louis Germain-Martin
Successeur Circonscription supprimée
Ministre des Anciens Combattants et des Victimes de guerre
14 mai 19581er juin 1958
(18 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Pierre Pflimlin
Gouvernement Pflimlin
Prédécesseur Antoine Quinson
Successeur Michel Debré
20 octobre 19551er février 1956
(3 mois et 12 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Edgar Faure
Gouvernement Faure II
Prédécesseur Raymond Triboulet
Successeur François Tanguy-Prigent
Conseiller général de l'Hérault
19381940
(2 ans)
Circonscription Canton de Gignac
Prédécesseur Paul Pelisse
19281938
(10 ans)
Circonscription Canton de Montpellier-3
Prédécesseur Pierre Viala
Successeur Paul Bernard
Maire de Paulhan
19451971
(26 ans)
Prédécesseur Joseph Paget
Successeur André Bonnet
19381941
(3 ans)
Prédécesseur Paul Pelisse
Successeur Joseph Paget
Biographie
Date de naissance 16 juillet 1902
Lieu de naissance Béziers (Hérault)
Date de décès 9 septembre 1989 (à 87 ans)
Lieu de décès Montpellier (Hérault)
Parti politique RRRS
Profession Avocat
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Vincent Badie, né le 16 juillet 1902[1] à Béziers (Hérault) et décédé le 8 septembre 1989 à Montpellier, est un homme politique et résistant français. Il fut maire de Paulhan et député radical de l'Hérault avant et après la Seconde Guerre mondiale et fut par deux fois, mais brièvement, ministre des Anciens combattants (d'octobre 1955 à février 1956 puis de mai à juin 1958).

Boursier, il fait de brillantes études qui le conduisent à un doctorat en droit. Avocat au barreau de Montpellier, il est élu engagé dès sa jeunesse au sein du Parti radical et entame dans les années 1930 une carrière politique d'abord locale.

Conseiller général de l'Hérault en 1931, dans un des cantons de Montpellier, il est élu député en 1936 dans la circonscription de Lodève.

Réélu conseiller général en 1937, il se présente à la faveur d'une partielle l'année suivante dans le canton de Gignac, où il est élu, puis devient la même année maire de Paulhan.

Après le début de la Seconde Guerre mondiale, il condamne avec vigueur le pacte germano-soviétique et défend la déchéance des députés communistes, réclamant d'ailleurs la plus grande fermeté contre la propagande du PCF.

Opposé à tout défaitisme, il fait partie des 80 parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940. Lors de cette séance, il tente de proposer une motion s'opposant à la disparition du régime républicain. Il s'exclame en quittant la salle avec les 80 opposants à Pétain : « Vive la République quand même ! ». Suspendu de ses fonctions de maire de Paulhan, il entre dans la Résistance, notamment au sein du Front national, et est arrêté et déporté à Dachau. De retour en France il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire au titre des prisonniers et déportés (juin-août 1945).

Élu député dès le 21 octobre 1945, il est réélu à toutes les élections jusqu'à la fin de la Quatrième république. Il y est un défenseur acharnée de la cause des anciens combattants, ce qui lui vaut d'être nommé ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre du second gouvernement Edgar Faure d'octobre 1955 à février 1956.

Il est à deux reprises président du groupe radical de l'Assemblée nationale, entre juillet et octobre 1955, puis de janvier 1957 à sa nomination comme ministre, avec le même portefeuille que précédemment, dans le très éphémère gouvernement de Pierre Pflimlin. Mais ce second groupe radical-socialiste ne rassemble que 14 députés opposés à la ligne de Pierre Mendès-France et qui, comme Badie, soutiennent la politique algérienne de Guy Mollet.

Favorable à la politique coloniale française et opposé aux transferts de souveraineté vers des institutions européennes, il est aussi à plusieurs reprises rapporteur de la Commission de la Défense nationale.

Opposé au retour de De Gaulle, il est, lors des élections législatives de 1958, battu par Paul Coste-Floret. Il n'aura plus par la suite que des mandats locaux : celui de conseiller général, jusqu'en 1964, et celui de maire de Paulhan, jusqu'en 1971.

En 1967, cependant, il se rapproche des positions gaullistes en approuvant la politique extérieure du président de la République[2]
Candidat UDR dans la Cinquième circonscription des Alpes-Maritimes, il obtient près de 30 %, et n'est pas élu.

Il meurt à Montpellier à l'âge de 87 ans le 8 septembre 1989 et est inhumé au cimetière Saint-Étienne de Montpellier, section F, division 8.

Appel du rassemblement des gauches républicaines. Élections législatives du 10 novembre 1946 (liste Vincent Badie). Archives départementales de l'Hérault. Cote : 12 FI 329/1.
  1. « 5 MI 62/14 - Naissances 5 MI 62/14 - 1902 », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le 17 février 2023)
  2. Guillaume, Sylvie, « L'histoire orale du temps présent : Vincent Badie, « Vive la République ». Entretiens avec Jean Sagnes, Toulouse, Privat, 1987 », Annales du Midi, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 100, no 183,‎ 1988, p. 373–374 (lire en ligne, consulté le 18 août 2020)
  3. Art. 11 du décret n°53-829 du 14 septembre 1953 instituant un ordre du Mérite combattant, 14 septembre 1953 (lire en ligne)