mépris — Wiktionnaire, le dictionnaire libre
Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
- (XIVe siècle)[1] Déverbal de mépriser[1][2], apparait, en ancien français avec le sens de « prix inférieur à la valeur réelle ».
Invariable |
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mépris \me.pʁi\ |

mépris \me.pʁi\ masculin
- (Psychologie) Sentiment par lequel on juge une personne ou une chose indigne d’estime, d’égards, d’attention.
- — Ici, c’était le mépris tout pur. Cela m’a fait penser au mot célèbre : on avale le mépris, mais on ne le mâche pas. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Mes camarades commençaient à me prendre en grand mépris, comme on prend ici toute maladie, vous le savez. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- S’il ne se soumettait plus au jugement des hommes, il souffrait encore de leur haine, sinon de leur mépris. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Une longue période d’admiration pour l’art médiéval et de mépris pour les temps voltairiens sembla menacer de ruine l’idéologie nouvelle. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap. III, Les Préjugés contre la violence, 1908)
- Cette infécondité, qui, de mois en mois, lui fit verser des torrents de larmes, entretint longtemps le mépris de Brigitte, qui lui reprochait de n’être bonne à rien, pas même à faire des enfants. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Mes 30 ans de carrière à la tête de l’assureur GPM m’ont fait découvrir le mépris que l’on peut avoir pour un assuré, mais je n’ai que faire de leur mépris. — (Docteur Bruno Gaudeau, Mémoires tome 1, 2007)
- J’ai dit ça ? s’étonne-t-elle, une mini-pointe de mépris dans la voix. — (Catherine Desmarais, Médium bien cuite, 2016)
- Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Mais nous ne verrons rien dans une pareille phrase qu’un mélange de mépris, d’insulte, de suffisance bourgeoise. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Le silence, ça n’était rien d’autre que du mépris. Et même la pire des méchancetés, la plus vile saloperie, aurait été préférable à ce mépris-là. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
- (Par extension) (Psychologie) Sentiment par lequel on s’élève au-dessus de l’amour de la vie, de la crainte de la mort, du danger.
- Le mépris de la vie.
- Le mépris de la mort.
- Le mépris du danger.
- Le mépris des richesses, des grandeurs, des honneurs, des louanges, etc.
- Contrairement à toutes les idées reçues, Durtal ne pensait pas que le mépris de l’argent impliquât nécessairement la folie. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Au pluriel) (Moins courant) Paroles ou actes de mépris.
- Les mépris que j’ai essuyés de votre part.
- Prodiguer à quelqu’un ses mépris.
- Un tel homme est au-dessus des mépris de la foule.
- Allemand : Verachtung (de) féminin
- Anglais : contempt (en) (1-2), disdain (en) (1-2), condescension (en) (1), scorn (en) (1-2), disregard (en) (1-2), displeasure (en) (1-2)
- Basque : mespretxu (eu)
- Breton : dismeg (br) masculin, dismegañs (br) féminin, dispriz (br) masculin, fae (br) masculin
- Catalan : menyspreu (ca) masculin
- Danois : foragt (da)
- Espagnol : desprecio (es), menosprecio (es)
- Espéranto : malestimo (eo) (1), malrespekto (eo) (2)
- Finnois : halveksunta (fi), halveksinta (fi)
- Gallois : dirmyg (cy)
- Grec : περιφρόνηση (el) perifrónisi féminin
- Haoussa : raini (ha)
- Hongrois : megvetés (hu)
- Ido : desestimo (io)
- Italien : sdegno (it) masculin, disdegno (it) masculin, disprezzo (it) masculin
- Kotava : vligura (*)
- Latin : contemptus (la), fastus (la), despectio (la) féminin
- Moyen français : mespris (*)
- Néerlandais : verachting (nl), minachting (nl)
- Norvégien (bokmål) : forakt (no)
- Norvégien (nynorsk) : forakt (no)
- Occitan : mesprètz (oc)
- Polonais : pogarda (pl), lekceważenie (pl) neutre
- Portugais : desprezo (pt), menosprezo (pt)
- Roumain : dispreț (ro)
- Russe : презрение (ru) neutre
- Same du Nord : badjelgeahččanvuohta (*)
- Solrésol : d'olami (*)
- Songhaï koyraboro senni : garsakay (*), cakuroo (*)
- Suédois : förakt (sv), missnöje (sv), misshag (sv)
- Tchèque : pohrdání (cs), opovržení (cs)
- Tsolyáni : gákh (*)
- Turc : aşağılama (tr), hor görme (tr)
mépris \me.pʁi\
- Masculin singulier du participe passé de méprendre.
- Première personne du singulier de l’indicatif passé simple de méprendre.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif passé simple de méprendre.
- Suisse (canton du Valais) : écouter « mépris [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « mépris [Prononciation ?] »
- (Région à préciser) : écouter « mépris [Prononciation ?] »
- Normandie (France) : écouter « mépris [Prononciation ?] »
- Vendée (France) : écouter « mépris [Prononciation ?] »
→ Modifier la liste d’anagrammes
- ↑ a et b « mépris », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « mépris », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage