5 combattants dans le ring du Combat national des livres
- ️Zone Arts - ICI.Radio-Canada.ca
- ️Mon Apr 08 2019
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Trois femmes et deux hommes défendront cinq romans lors du traditionnel Combat national des livres, qui se tiendra du 6 au 10 mai 2019 à l'émission Plus on est de fous, plus on lit!
Animée par Marie-Louise Arsenault, la semaine de débats littéraires donnera la parole au chirurgien innu Stanley Vollant, à la chanteuse acadienne Edith Butler, à la journaliste d'enquête franco-ontarienne Marie-Maude Denis, à la chroniqueuse Manal Drissi et à l'écrivain voyageur Deni Ellis Béchard.
Pourquoi en parler un mois d'avance? « Les gens vont voter, donc à partir de maintenant ils ont un mois pour lire cinq romans. Ça se fait! On veut aussi engager une conversation nationale sur la littérature, et ça serait extraordinaire si les gens avaient le temps de lire ces cinq livres avant le début du combat. Ils peuvent aussi voter pour la performance la plus éclatante », a déclaré Marie-Louise Arsenault lors d'une entrevue avec Catherine Perrin sur les ondes d'ICI Première.
D'un océan à l'autre
Les cinq combattants ont chacun choisi de défendre un roman du territoire qu'ils représentent, en espérant conquérir les lecteurs d'un océan à l'autre. Si Naomi Fontaine a gagné le combat des livres l'an dernier, elle se retrouve de l'autre côté de la clôture cette année. En effet, l'un de ses livres se trouve parmi ceux qui seront défendus cette année.
Par ailleurs, Marie-Maude Denis, qui a tenu à « claironner » son identité de Franco-ontarienne, au cas où les auditeurs l'auraient ignoré, a choisi de défendre le roman de Blaise Ndala, car il nous propose un regard sur l'Afrique à travers le personnage d'une documentariste canadienne et d'un narrateur enfant-soldat. « C'est très confrontant » comme roman.
- Stanley Vollant représente les Territoires autochtones et défendra Manikanetish, de Naomi Fontaine (Mémoire d'encrier)
- Deni Ellis Béchard représente l'Ouest canadien et défendra Pauvres petits chagrins, de Miriam Toews, traduit par Lori Saint-Martin et Paul Gagné (Boréal)
- Marie-Maude Denis représente l'Ontario et défendra Sans capote ni kalachnikov, de Blaise Ndala (Mémoire d'encrier)
- Manal Drissi représente le Québec et défendra De synthèse, de Karoline Georges (Alto)
- Edith Butler représente l'Atlantique et défendra Pour sûr, de France Daigle (Boréal)
Le profil de chaque combattant est différent. La journaliste Marie-Maude Denis rappelle qu'elle n'est pas une auteure ou une littéraire, mais elle se définit comme une fille qui aime lire en vacances.
Quant à Manal Drissi, grande lectrice, a expliqué avoir dû se tenir loin de la fiction quelque temps à cause d'un trouble d'anxiété généralisé qui l'empêchait de se concentrer. « Ça fait un an que j'ai recommencé à lire des romans de façon régulière. Participer à ce combat marque un peu mon retour à la littérature. »
La chroniqueuse veut aussi amener la littérature aux gens qui n'ont pas le réflexe de lire et qui pensent que ce n'est pas facile. « Je ne lis pas huit romans par jour. »
« J’aime bien qu’il y ait de la variété, des gens auxquels les auditeurs puissent s’identifier », a ajouté Marie-Louise Arsenault.
Des romans pour tous les goûts
Très différents les uns des autres, aussi bien dans le style que dans les thèmes abordés, les cinq romans en lice cette année ont cependant tous un point en commun : l’art occupe une place importante dans la vie des personnages.
On y croise par exemple une jeune enseignante de français qui monte une pièce de théâtre avec ses élèves dans une réserve autochtone (Manikanetish), une pianiste virtuose mais malheureuse (Pauvres petits chagrins), un soldat africain qui tient son journal pour conserver son humanité et une cinéaste aveuglée par la quête du succès (Sans capote ni kalachnikov), une ex-mannequin qui se réfugie dans la création d'images de synthèse (De synthèse) et toute une communauté d’artistes et de gens ordinaires très attachés à leur langue qui réfléchissent à leur place dans le monde (Pour sûr).
C'est le public qui va déterminer le livre gagnant en votant parmi les cinq livres en lice sur le site du Combat national des livres.
Les livres, les combattants et les auteurs y sont également présentés en détail.