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Albert Chaminade – Mon Ballon Orange

  • ️Wed Nov 29 2017

Après plusieurs mois d’absence [volontaire], je reprends mes activités sur mon blog, en vous proposant, un réconfort, pour ce mois de novembre, qui ne peut que s’adresser aux amis du Basket-Ball régional et de son patrimoine puisque j’ai le plaisir de vous livrer le dernier « Guide du Basket-Ball Limousin » portant sur la saison 1965-1966. Bonne lecture.

Le Limousin s’émancipe

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Albert Chaminade, Monsieur Président lors d’une réunion du Comité Directeur du Limousin, en mars 1966, afin de rétablir pleinement le basket-ball creusois (Source : Populaire du Centre, 23 mars 1966 – BFM Limoges).

Mis sous tutelle pictave au début des années 1960, le Limousin n’était plus une région fédérale. Albert Chaminade, le patient dévoué à la cause de « son » basket local avait entrepris une Résistance pacifique contre le joug de la FFBB. Ses efforts finirent par payer puisque le Limousin était intronisé de nouveau [légitimement] dans la cour fédérale, avec à sa tête, immanquablement, Monsieur Président Chaminade.

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Veyrier contre Leroy-Johnson un duel de choix pour cette saison unique au premier échelon national du basket-ball français (Source : Populaire du Centre, 8 février 1966 – BFM Limoges).

Côté sportif, l’émancipation s’active autour de son étendard régional, l’ASPTT Limoges qui a gravi le premier niveau national grâce au concours d’une refonte du Championnat de France [peu judicieuse, pour la qualité du Championnat, mais qui a fait un bien fou au Basket-ball Limousin]. Jacques Veyrier est toujours Jaune et Rouge et distille chaque week-end ses offrandes. Il vivra le rêve américain à l’occasion de la Tournée des Bleus aux États-Unis. Le Limoges CSP quant à lui, cherche à s’imposer dans la Région et va prendre durant cette saison 1965-1966, ses aspirations Outre-Rhin, à Düsseldorf, où il apprendra beaucoup [notamment… les écrans, méthode peu utilisée à l’époque] pour la suite de sa marche triomphante qui… tarde à venir.

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Les cerclistes avant de partir pour l’Allemagne, une première sortie à l’étranger pour le CSP (Source : Populaire du Centre, 29 décembre 1965 – BFM Limoges).
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Düsseldorf donna une bonne leçon au match retour, en France, mais les cerclistes renforcés de Jacques Veyrier n’ont pas été ridicule face à une équipe de deuxième division allemande (Source Populaire du Centre, 11 avril 1966).

En revanche, la Municipalité de Limoges a mis les bouchés doubles pour les activités sportives de la Région, puisqu’elle a dépensé lors de l’année 1966, une somme s’élevant à 6.274.575 francs notamment pour entretenir les terrains de basket-ball et les gymnases (la ville en compte 5) qui sont principalement la propriété des groupements scolaires. Durant cette saison 1965-1966, peu de clubs inaugurent de nouveaux équipements à l’exception du club de Saint-Léonard, qui 33 ans plus tard sa création, a inauguré un nouveau terrain. L’ancien terrain de tennis ne pouvait plus contenter les basketteurs miaulétous.

Les Harlems réenchantent le basket-ball… boudés par la Salle Grellet

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15 ans plus tard, après leur première apparition à Limoges, les Harlems reviennent enchanté le Limousin (Source : Populaire du Centre, 18 juin 1966 – BFM Limoges).

Ils avaient quitté Limoges, en 1951, au son du ukulélé d’Hawaï, où ils remportèrent un succès sensationnel auprès du public limougeaud massé dans le Stade de Beaublanc ouvert aux quatre vents, 15 ans plus tard ils revenaient enchanté les limousins. Limoges figurait parmi les 7 villes françaises sélectionnées par les HGT. Depuis 39 années déjà, les Harlems Globe Trotters sillonnent le Monde et ont disputé 8463 matches, remportant 8110 victoires pour 350 défaites seulement [dont les plus importantes [!] contre des équipes NBA]. Leur équipe est « disproportionné [nb : vu de Limoges], puisque à côté des géants Oliver Many (2m03 pour 101 kilos) et Connie Hawkins (2m03 pour 114 kilos), nous trouvons des garçons comme Fred Neal (1m85 pour 82 kilos) et Bobby Mason (1m85 pour 76 kilos) » [Écho du Centre, 7 juin 1966]. Initialement prévue au Stade Municipal de Beaublanc, le 18 juin 1966, la partie opposant les Harlems aux New-York Nationals est délocalisé au dernier moment à la salle Grellet en raison des pluies diluviennes s’abattant en Limousin selon le Populaire du Centre, le . La vedette Meadow-Lark Lemon, dit « L’Alouette » a conquis les limousins face aux « New-York Nationals » qui se sont battus comme de beaux diables, avec les honneurs, mais perdant en tout logique face à la magie harlem, par le score de 79 à 71, avec fracas puisqu’un joueur de la troupe s’était cogné le nez sur le cercle en partant probablement au smash !

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L’article de l’Écho du Centre déplorant un manque d’enthousiasme du public limougeaud (Source : Écho du Centre, 20 juin 1966 – BFM Limoges).

Événement pour le Limousin, et pourtant la salle des PTT n’était même pas comble. Pour le journaliste de l’Écho du Centre, ce manque de considération d’une ville française vis à vis de ce spectacle sans nul pareil, était inconcevable. M. S. terminait son article ainsi : « Sincèrement, et le grand public et les basketteurs de Limoges ont besoin de se réveiller ! Est-ce au pouvoir de ces magiciens que sont restés les « Harlem Globe – Trotters ? ».

Pour revivre la saison 1965-1966, parcourez sans plus attendre le Guide du Basket-Ball Limousin 1965-1966 : Guide du Basket-Ball Limousin 1965-1966

À la suite de la saison 1971-1972, personne n’imaginait revoir de sitôt le Cercle Saint-Pierre en Championnat de France. Or en juin 1972, malgré une descente, un changement stratégique s’opère au sein de la section de basket-ball du Cercle Saint-Pierre Limoges, bientôt appelée couramment, Limoges CSP.

L’appel du 9 juin 1972

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L’appel du 9 juin 1972, date départ du renouveau (Source : Populaire du Centre, 10 juin 1972 – BFM Limoges).

En juin, le 18 juin 1940, plus précisément, en France, on se rappelle de l’appel du Général de Gaulle, tout du moins dans les livres d’Histoire puisque cet appel ne fut entendu que par une poignée d’habitants de l’hexagone, captant les ondes d’outre-manche. Le 9 juin 1972, celui des dirigeants du Limoges CSP, diffusé sur l’antenne régionale de l’ORTF, le jour suivant, aux « Actualités du Limousin » a lui aussi eu un faible écho. Pourtant, ces deux appels, rétrospectivement, eurent un impact, peu de temps après, dans leurs combats. Ainsi, Xavier Popelier, Président du CSP Limoges depuis 1961, devant un parterre de dirigeants locaux, annonce : « Aujourd’hui, 9 juin 1972, nous nous sommes réunis, dirigeants du Cercle Saint-Pierre, pour vous annoncer une grande nouvelle. Notre patronage, le Limoges Cercle Saint-Pierre a pris la décision de monter une grande équipe de basket à Limoges […] Devant vous, nous prononçons le pari de monter notre club de régional ; de le monter en Nationale II. ». Désormais, le nom du patronage, Limoges Cercle Saint-Pierre devient Limoges CSP. Un choix officiel qui permettra de donner une nouvelle image de marque, même si dans la presse, l’abréviation est largement répandue dans les articles. Il est question, selon l’Écho du Centre du 10 juin 1972, « de redonner à Limoges un grand club de basket » mais inenvisageable sans « l’appui de concours financiers représentés notamment par MM. Lissac et Tourny, appui obtenu par plusieurs raisons, le temps de prouver que les résultats, suivront ».

effectif csp 1972-1973Certes, cette saison, le club devra démarrer en Championnat Régional, mais son recrutement annonce la couleur. En conséquence, pour atteindre ce pari, le Limoges CSP sera entraîné et dirigé par Christian Lajat, « transfuge de l’ASPTT et qu’il pourra compter sur les services de Raymond Bique, également de l’ASPTT, et de Christian Desvalois, capitaine de l’ASPTT Paris. » lit-on dans le Populaire du Centre du Samedi 10 juin 1973. D’autres contacts, insinué Popelier, ont déjà été dorénavant pris avec des éléments de Challans, de l’ABC Nantes, de Roanne, de Villeurbanne, d’Antibes.

À la fin de la réunion, Albert Chaminade, le Président de la Région Fédérale (jusqu’en décembre 1973), Mr. Parbelle pour la Municipalité et en compagnie de Mr. Carné, inspecteur départemental jeunesse et sport, ont évoqué quant à eux, « les possibilités d’un Palais des Sports, ou plus modestement de couvrir les terrains de basket de Beaublanc » toutefois, le journaliste du quotidien communiste, André Clavé estime que « la salle municipale est largement suffisante » pour l’instant.

Une équipe sur mesure

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Une phase du match, Limoges BC – Limoges CSP : Vareille (CSP) au lay-up, poursuivit par Martinez J.-P (LBC). On reconnaît encore Calvet, Malinvaud et Métadier (Source : Echo du Centre, 26 février 1973 – BFM Limoges).

Bien entendu, l’équipe est taillée pour remonter immédiatement en Championnat de France. Le CSP ne déplore qu’un seul départ officiel, à savoir, Alain Forestier, un jeune du club, s’engageant dans la formation limougeaude, l’AL Sablard. Avec Bique, souvent appelé « le noir » dans la presse (les noirs n’étant pas encore nombreux sur les terrains de basket-ball, l’expression qualificative est utilisée), Lajat, Malinvaud, Puyhardy, Pierredon, Desvalois, le Cercle détonne au plus haut niveau régional. Dès le 30 septembre, le CSP Limoges commence le Championnat d’Excellence Régionale et inflige une sévère défaite au CSM Jourdan (90-36). À cette occasion, Bique score 35 points… le début d’une longue série. Le Limoges BC est le seul concurrent en mesure de défaire le CSP. À deux reprises, le duel fut remporté par les Cerclistes, au match aller par 66 à 61 et surtout au match retour par 64 à 45 (24 février 1973), offrant au tout nouveau CSP, « devant un public très nombreux » (environ 200 spectateurs), le titre de Champion Régional !

calendrier csp 1972-1973

classement 1972-1973

Limoges a profité d’une embellie en outre en Coupe de France FSCF, en éliminant les pensionnaires du Championnat Fédéral, le CEP Poitiers et l’Avant-Garde de Saint-Denis, sans pour autant dépasser le stade des huitièmes de finale.

Signe des temps qui changent, en décembre 1973, Albert Chaminade démissionne de la présidence fédérale et le Basket-Ball français va connaître une nouvelle formule, avec l’apparition, pour la saison suivante, du Championnat de Nationale III et IV dans lequel évoluera le CSP Limoges lors de la saison 1973-1974. Enfin, à la surprise des commentateurs, cette saison 1972-1973 voit le maintien du « bonus » et des deux étrangers pour le Championnat National, contre les avis contraires du technicien français Joë Jaunay et celui de « l’Association des Présidents de Clubs de Nationale »… une discorde qui s’estompera à la fin des années 1970.

À Limoges, on pense à l’avenir, en accueillant les deux prestigieuses formations de la Nationale 1, le Caen BC et l’AS Berck, pour affronter, non pas le CSP, mais la sélection du Limousin dans laquelle figure en bonne place, deux joueurs de Saint-Pierre, Bique et Malinvaud.

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L’équipe « Limousin », le gratin du basket-ball local (Source : Écho du Centre, 30 avril 1973 – BFM Limoges).
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L’AS Berck de Gardner a joué comme un Champion de France (Source : Populaire du Centre, 11 mai 1973 – BFM Limoges).

Voilà donc, une période riche pour le Basket-Ball, bientôt le CSP s’envolera pour Hambourg afin d’aborder pour le mieux, la nouvelle saison de Nationale IV se profilant à l’horizon 1973-1974, avec un principe : être toujours au-dessus du cercle.

En octobre 1970 débutait le Championnat Fédéral, le CSP Limoges s’était déjà distingué dans la division lors de la saison précédente. En 1969-1970, l’équipe première du Cercle avait terminé à la 6 ème place de sa poule de Championnat de France Fédéral (troisième niveau national). Engagés en Coupe du Limousin, les hommes de Meymerie font également forte impression en éliminant en quart de finale la formation de l’ASPTT Limoges. Au niveau inférieur et dans les catégories jeunes, le CSP enlève de nombreux titres locaux. Débuts annonciateurs d’une chevauchée fantastique pour le Limoges Cercle Saint-Pierre dont je vais vous raconter les prémices s’étalant entre 1970 et 1980.

L’appel du patronage

effectif csp 1970-1971Depuis le 30 août, l’équipe seniors 1, fanion du Cercle Saint-Pierre a déjà repris ses entraînements. Une « excellente reprise », lit-on dans le Journal Paroissial, « Au Large », de septembre-octobre 1970, où règne la bonne ambiance dans les rangs cerclistes. La saison du Championnat de France fédéral commencera par un match contre la Vendéenne de La Roche-sur-Yon, antique écurie de la première et deuxième division française, demeurant une pépinière du basket-ball vendéen. En déplacement, à quelques exceptions près (Koundriounkoff, Malinvaud et Bénitez ne semblent pas figurer sur la feuille de match), le CSP annonce une composition singulière à la précédente saison : Barataud, Pierredon, Soulié, Pierre Biojout, Jean Biojout, Delage et Vareille (entraînés par Mémery et Beaumord).

Comme une mauvaise rengaine, Limoges cède pour son match de la rentrée. Au bout de 3 journées, Limoges a perdu 2 rencontres et a obtenu un nul face à la Roche-sur-Yon, le CEP Poitiers, et Bruch-sur-Lot. Jugées non-incidentes par le patronage, puisque les défaites « ont été concédées de quelques points seulement alors que ces équipes seront certainement en tête du tableau en fin de saison ». Le rédacteur du journal de Saint-Pierre oublie quelque peu la défaite contre la vendéenne qui s’était clôt sur un cinglant 51 à 70, réalisé en partie par les yonnais Abilio et Paqui. En revanche, la plume du patro donne une explication probable à ce rétropédalage des limougeauds puisque « notre célèbre ailier Pierredon, actuellement sous les drapeaux, fait un stage d’infirmier à Nantes et n’a aucune possibilité pour s’entraîner, ce qui amoindri considérablement son score au cours des matches » et donc amoindri les performances de ses coéquipiers. Il faut prévoir la parade, les dirigeants et la réserve s’attèlent en amont des compétitions, à la formation des jeunes juniors qui formeront l’ossature de l’équipe première pour la saison prochaine, un véritable cérémonial, en avance sur l’heure du baptême, du centre de formation des verts et blancs (créé en 1984). Qui a dit : Le CSP ne forme pas ?

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Soulié (N°6, Saint-Pierre) tente de dribbler Canin (N°16). Nous reconnaissons à gauche Lathière (N°19) et Barataud (N°11) (Source : Populaire du Centre, 9 novembre 1971 – BFM Limoges).

À l’écoute des nouvelles, ouvrir le compteur électrique du patronage n’est pas LA priorité des rares supporteurs-bénévoles du Cercle. Pourtant dès la cinquième journée, la fenêtre de tir, réglée des joueurs au maillot vert, peut s’absoudre leurs pêchés en battant le patronage voisin, la Saint-Louis de Gonzague, second invité limousin du Championnat, tout aussi mal en point, écrasé une semaine auparavant par la Rupella de La Rochelle, sur le score de 81-35. Le derby limougeaud tourne à l’avantage des Cerclistes qui prend le large à la mi-temps (39-20). Dans un match sans passion, la formation de la SLG aux couleurs et à la tenue « monégasque » parvient dans le sillage de Delhiat et Canin, à revenir sur les talons du CSP, peu entreprenant, jouant la montre… jusqu’à la fin, un basket monotone rapporte Pierre Jack, Monsieur « Basket-Ball » au Populaire du Centre. Score 67-56, Malinvaud, meilleur marqueur de Saint-Pierre avec 18 points, offre néanmoins une victoire initiale au patronage. La Saint-Louis devra remettre ça pour plus tard, à condition que sa jeunesse prennent confiance en ses moyens.

Rédemption

Le 21 novembre, le Limoges de Saint-Pierre retombe dans ses travers. À Tonneins, pour un peu, le CSP auteur d’un retour, signe une défaite à l’extérieur, consolidant sa place d’avant-dernier. Ainsi, tout est à refaire, face à Meilhan, la victoire devient impérative. Et comme un problème en appelle toujours un autre, l’effectif est amputé de Barataud, « retenu par ses occupations professionnelles loin de Limoges, et Pierredon, actuellement en manœuvre à La Courtine ». La Courtine, déplacement professionnel, des détails qui ne seraient être effacés sans l’apport de la « formation » dont utilisera le duo au coaching Mémery-Beaumord. Malinvaud dit au Populaire du Centre, la veille, qu’il faudra cravacher, oui cravacher. L’image prête à sourire, le match qu’il faut gagner, se joua effectivement à coup de cravache puisque, Meilhan distancé tout le long de la rencontre revient et joue les yeux dans les yeux face aux limougeauds. À la dernière seconde, on ne sait qui, départagea côté pile pour le Cercle Saint-Pierre, 67-65, le « dring » retentit. La récréation n’est pas terminé pour autant. Comme des collégiens, les joueurs et le staff de Meilhan, furibards, contestent le panier et réclament l’annulation des deux points octroyés au CSP Limoges. On dit souvent que la vie ne tient qu’à un fil, la saison du CSP Limoges ressemble au proverbe. Pourvu que le fil conduise au maintien du CSP Limoges, un « Meilhan » ne peut se répéter éternellement à moins de prier Saint-Pierre et la Vierge simultanément, les miracles se feront rares, celui-ci arrive à point nommer.

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Une action du match opposant le Cercle Saint-Pierre et l’ALUS Tonneins (Source : Populaire du Centre, 1er mars 1971 – BFM Limoges).

Au décompte de Noël, le Cercle Saint-Pierre boucle la phase aller avec 3 victoires, 1 nul et 5 défaites, classé à la sixième position de la Poule E, un cadeau amplement satisfaisant. « Une place très honorable » disserte le rédacteur du patro. À la reprise, les jeunes s’affichent sur les marches du podium et nouveauté depuis son existence, les benjamins et minimes de Saint-Pierre Limoges sont entraînés par deux professeurs d’éducation physique (notamment J-L Martinez) !

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Dans cet article du Populaire du Centre datant 8 avril 1971, un jeune cercliste se distingue au critérium du jeune basketteur, Alizadeth. Lhermet, futur joueur du CSP Limoges est le vainqueur de l’édition au côté du Président de la Ligue du Limousin, Albert Chaminade (Source : Populaire du Centre, 8 avril 1971 – BFM Limoges).

Une pratique courante ailleurs mais qui au Cercle semble révolutionner les uses. Globalement, c’est toute la section basket-ball qui bénéficie de ces décisions « décisives » des dirigeants comme le remarque toujours, le chroniqueur alerte de la section : « Les dirigeants, toujours soucieux de la progression technique des joueurs, ont décidé un renforcement très sérieux des structures sur le plan des entraînements ; c’est ainsi que nos équipiers premiers qui évoluent en Championnat de France fédéral, ont bénéficié de l’expérience du conseiller technique régional J. Paquet, dont la compétence ne fait aucun doute. Le résultat ne s’est pas fait attendre ; en effet, le dimanche suivant cet entraînement, les cerclistes ont défait la Vendéenne de la Roche-sur-Yon qui est une équipe de tête de classement. ». En clair, loin de devenir « professionnel » comme ceux de l’élite, le CSP se débrouille avec talent car tout le monde met du sien dans le club-patro (Xavier Popelier est par exemple l’entraîneur des Cadets). La progression du CSP Limoges tend à effacer les fondements pratiques du patronage et pose, ainsi soit-il, les jalons nécessaires à la stabilité du projet-club, envisagé par son président, Xavier Popelier, à des années de la politique paroissiale se dévouant aux causes des ouvriers, des morts de faim et des victimes du conflit vietnamien réchauffé entre les deux blocs.

Maintien en Fédéral

Côté terrain, la reprise de l’équipe fanion redonne des couleurs au patro. Le CSP bat la Vendéenne 60 à 59, Salle Municipale des Sœurs Rivière, un miracle, derechef s’opère, durant les 3 dernières minutes, la Vendéenne est congelé ce dimanche 10 janvier 1971, la panne laisse le CSP avec ses 60 points, les vendéens rajouteront 2 points seulement… Quatre victoires, une d’avance sur l’ALUS Tonneins et deux sur le CA Saint-Même. Auxquelles, il faut deux victoires obtenus contre la Saint-Louis et l’ALUS Tonneins. Au total 6 victoires, suffisantes pour maintenir l’équipe en Fédéral.

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Le CSP termine à une honorable 7 ème place devant Meihlan, le CA Saint-Même (une ancienne bête noire du Cercle) et de la Saint-Louis de Gonzague, son rival limougeaud.

classement 1970-1971

Nouveau « post », Les « Instantanés » du mois, sont là pour rafraîchir la mémoire et pour le plaisir des yeux. Bon visionnage !

À la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges

Au cours d’une de mes visites à la BFM de Limoges, je suis tombé sur l’exposition consacrée aux « Solidarités en Limousin Deux Siècles d’économie sociale et solidaire ». Organisée en partenariat avec l’association PR2L (pôle international de ressources de Limoges et du Limousin pour l’Histoire du Monde du Travail et de l’Économie Sociale), l’exposition montre l’Histoire des économies sociales et solidaires, très fortement implantées en Limousin, grâce aux travaux pionniers des coopératives et des mutuelles ouvrières limougeaudes. Dans ce retour vers le passé, nous y retrouvons notamment les photos des clubs coopérateurs dont le plus connu d’entre eux, le club des « Jeunesses Coopératives », fondé, en 1920, par l’emblématique coopérative limougeaude, L’Union de Limoges, ancêtre des COOP Atlantique créé en 1881, avec un objectif directeur pour la jeunesse, à savoir « échapper à la rue ». Le Cercle des Jeunesses Coopératives proposait à cette époque des activités autours de la photographie, du chant et enfin du sport. Seule la section « gym » survécut au temps et fut rejoint très vite par une section de Basket-Ball. Cette dernière s’entraînait en Bords de Vienne, élément indissociable de la vie ponticaude.

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Les Jeunesses Coopératives vers la fin des années 1920. On reconnaît ici, au premier plan, l’équipe de Basket-Ball des Jeunesses Coop’. (Source : BFM Limoges – Fonds de L’Union de Limoges).

Bien entendu, l’exposition s’élargit aux patronages dont la fonction fut, toute proportion gardée, un lieu d’expression de la solidarité. Ci-dessous, les photos du Cercle Saint-Pierre dans les années 1950-1960.

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L’équipe du Cercle Saint-Pierre de Limoges, probablement des cadets, dans les années 1950. On reconnaît ici le n°3, Jean-Claude Biojout, futur co-dirigeants du CSP Limoges durant les décennies 1960 à 1990. (Source : BFM Limoges – Fonds Pierre Biojout).
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L’équipe sénior du CSP Limoges, devant la Salle MU, avec monsieur le curé, dans les années 1950-1960. (Source : BFM Limoges – Fonds Pierre Biojout).
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L’équipe « jeune », probablement minimes, du CSP Limoges dans les années 1950-1960. (Source : BFM Limoges – Fonds Pierre Biojout).

Albert Chaminade, un sportif et dirigeant du XX ème

Vous avez vu lors de la « Chronique » sur le patronage de La Martiale des photos issues du Fonds Albert Chaminade aux Archives Municipales. Ce fonds offre au visiteur, un large panel photographique. De La Martiale au CLBRA (Cercle Laïque Basket de la Route d’Aixe), en passant par la carrière politique et de dirigeant FFBB, les illustrations sont nombreuses :

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Une belle archive ! Première rencontre payante officielle opposant « La Motte Place Club », maillot foncé, à « Carmes Place Club ». Le match était organisé pour les joueurs des Cadets de Saint-Michel. La recette du match s’éleva à 135 F de l’époque. (Source : Archives Municipales de Limoges – Fonds Albert Chaminade).
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Albert Chaminade, en bas à gauche, avec l’équipe 1 de la SAUL (section de Basket créé en 1930), à Beaublanc, à l’emplacement aujourd’hui de la crèche municipale. Le Section Athlétique Universitaire de Limoges monta dès 1931 en Division Excellence de la Ligue du Limousin, y tenant une place de choix durant les années 1930 (Source : Archives Municipales Limoges – Fonds Albert Chaminade).
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En 1933, Albert Chaminade fonde avec des anciens « basketteurs », le Cercle Laïque de l’Ancienne Route d’Aixe. Ici, probablement lors de la saison 1933-1934, au terrain de l’Ancienne Route d’Aixe (François Perrin). (Source : Archives Municipales de Limoges – Fonds Albert Chaminade).
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Décembre 1935, le CLBRA s’élargit. Albert Chaminade (à droite) avec son équipe minimes et celle du Stade Olympique de Limoges. (Source : Archives Municipales de Limoges – Fonds Albert Chaminade).
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Albert Chaminade fut aussi un grand dirigeant du Basket-Ball Limousin et Français des années 1940 aux années 1970. Au premier plan, de gauche à droite, Henri Boisseau, président du Comité Régional de l’UFOLEP; Robert Busnel, Président de la FFBB; Albert Chaminade et Fernand Roure. Au deuxième plan, Joe Jaunay, Directeur national; Guy Gandois (caché) et Gilbert Lafarge, Président du Comité Régional du Limousin. (Source : Archives Municipales de Limoges – Fonds Albert Chaminade).
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Un document, basket et porcelaine, un mariage limougeaud. (Source : Archives Municipales de Limoges – Fonds Albert Chaminade).

Un fonds précieux, dont il faudra remettre en avant à l’occasion de la rédaction d’un article sur Albert Chaminade.

Vu sur le Web, une petite découverte

Lors de l’une de mes investigations sur le Web, j’ai découvert ces clichés, datant de 1956, sur le site d’un ancien de la JSA Bordeaux (à visiter : http://barbierclaude.e-monsite.com/). Le 13 mai 1956, la JSA Bordeaux jouait alors la Finale de la Coupe FSCF (descendante de la Coupe des Patronages de la FGSPF), à Limoges, au Stade Municipal de Beaublanc, contre la formation francilienne, Chantilly. Les Bordelais remportèrent la Coupe sur le score de 52 à 37. Ci-dessous les clichés de la rencontre :

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De belles têtes de champions ces bordelais de la JSA. (Source : barbierclaude.e-monsite.com).