Ubuntu, projet communautaire
- ️Tue May 17 2011
Il n'y a pas que Windows ou Mac OS dans la vie d'un ordinateur. Il y a aussi Ubuntu. Fort de 25 millions d'utilisateurs dans le monde, ce système d'exploitation (OS) open source et gratuit lance sa version 11.04 nommée Natty Narwhal. Petit rappel: en 2004, le sud-africain Mark Shuttleworth revend pour 520 millions de dollars sa société Thawte, spécialisée dans la délivrance de certificats à faible coût pour les sites Internet. Shuttleworth décide d'investir sa fortune dans un logiciel libre. Ce sera le projet communautaire Ubuntu, soutenu par la société Canonical, qu'il fonde parallèlement.
Un modèle de simplicité
«Les gens qui passent à Ubuntu sont soit déçus des autres OS, soit des personnes en quête de facilité», explique Nicolas Barcet, responsable solutions Cloud chez Canonical. Pour le coup, il est vrai qu'avec sa barre de tâches verticale, ses logiciels proposés mais non imposés, ses fonctions tactiles et surtout son étanchéité aux virus… Ubuntu est un modèle de simplicité et de praticité.
En France, les adeptes sont nombreux, même si Canonical affirme ne pas en connaître le nombre exact: «On ne fait pas d'enregistrement d'utilisateurs au chargement d'Ubuntu, la liberté reste une de nos devises», justifie Nicolas Barcet. Les fans se retrouvent même à chaque nouvelle mise à jour pour des «Ubuntu Party» à Paris et en province. Reste à rallier de nouveaux membres.
Un accord mondial avec Dell
La fluidité de Unity, la nouvelle interface de Ubuntu, devrait aider Mark Shuttleworth à s'acheminer vers les 200 millions d'utilisateurs, nombre qu'il compte atteindre en 2015. Et Ubuntu cherche à être davantage pré-installé sur les ordinateurs neufs, un accord mondial avec Dell ayant été conclu en ce sens.
Pas facile cependant: les fabricants de PC, qui touchent environ 20 dollars par logiciel en demi-activation pré-installé (antivirus, lecteur multimédia…), rechignent à se priver de cette manne. Pourtant, Ubuntu leur permettrait de vendre leurs machines moins cher. Las! Ubuntu pouvant être utilisé parallèlement à Windows (ou Mac OS) et sans conflit, rien n'empêche chacun de l'essayer, voire de l'adopter.