Les différentes appellations des petits cours d'eau dans la toponymie corrézienne

Si les grands cours d'eau et les belles rivières comme la Corrèze, la Dordogne, la Vézère possèdent un nom qui leur est propre, il en va différemment pour les innombrables ruisselets, canaux, rigoles, et autres biefs de la Corrèze. Pourtant la présence de ces petits cours d'eau sert bien souvent en toponymie à caractériser une parcelle, et sont le plus souvent à l'origine d'appellations dont le sens a été oublié. Parfois il est vrai, ces appellations se font sans beaucoup d'originalité, c'est le cas pour les très nombreux descendants du latin ăqua « eau », rīvus « rivière », gutta « goutte d'eau » … D'autres termes par contre, font appel à une caractéristique ressentie par ces cours d'eau qui peuvent être qualifiés de « purs, limpides », comme la Glane, dont l'appellation est issue d'une racine celtique. Ils peuvent être également qualifiés par la sonorité de l'écoulement des eaux comme la Couze avec une origine indo-européenne, ou par la vivacité des eaux comme dans le toponyme le Saillant. Un nombre important de ces appellations est relatif à la présence ancienne de canaux, de biefs de moulin, ou de simples rigoles d'irrigation des prés ayant pour antécédent des origines multiples et parfois obscures que seules quelques formes dialectales répertoriées permettent d'identifier. L'objet de ce chapitre est donc, au travers des différentes origines, latines, occitanes, gauloises, indoeuropéennes, de retracer le panorama de la présence dans la toponymie de la Corrèze de ces modestes cours d'eau. Les notes bibliographiques sont indiquées au format [ABX ; x ; y] où ABC représente le titre et l'auteur de l'ouvrage ainsi qu'indiqué dans la bibliographie jointe, x, représente le n° de volume éventuel et y la page concernée.