Michel Bouquet
- ️Thu Jun 11 1925
Miguel de Cervantès parmi nous avec Philippe Sollers - Anniversaire Cervantès (1966 / France Culture). Par Denise Centore et Severo Sarduy. Avec Philippe Sollers. Diffusion sur France Culture le 20 avril 1966. Illustration : Miguel de Cervantes Saavedra, 1547-1616. Détail de la gravure de Frederick Mackenzie (1787-88 - 1854). Miguel de Cervantes, francisé en Miguel de Cervantès (de son nom complet Miguel de Cervantes Saavedra), né le 29 septembre 1547 à Alcalá de Henares et enterré le 23 avril 1616 à Madrida, est un romancier, poète et dramaturge espagnol. Il est célèbre pour son roman "L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche", publié en 1605 et reconnu comme le premier roman moderne. Cervantes mène d'abord une vie aventureuse de soldat et participe à la bataille de Lépante en 1571, où il perd l'usage de la main gauche. Cette main paralysée lui vaut le surnom de « Manchot de Lépante ». Le 26 septembre 1575, à son retour vers l'Espagne, il est capturé par les Barbaresques avec son frère, Rodrigo, et, malgré quatre tentatives d'évasion, il reste captif à Alger. En 1580, il est racheté en même temps que d'autres prisonniers espagnols et regagne son pays. Marié et séparé de son épouse et occupant diverses fonctions, il se lance alors dans l'écriture par le roman pastoral "La Galatea" en 1585. En 1605, il publie la première partie de ce qui reste comme son chef-d'œuvre : "L'ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche" dont la deuxième partie ne paraît qu'en 1615. Sa parodie grandiose des romans de chevalerie et la création des personnages mythiques de Don Quichotte, Sancho Panza et Dulcinée, ont fait de Cervantes la plus grande figure de la littérature espagnole et l'un des romanciers les plus éminents du monde. Son roman "Don Quichotte" a été traduit dans plus de 140 langues et dialectes et fait partie des livres les plus traduits au monde. Ses premières œuvres théâtrales, peu appréciées de son vivant, ont pourtant donné lieu à de nombreuses imitations. En particulier, la tragédie en vers, "Le Siège de Numance", écrite de 1581 à 1583, a connu entre 1600 et 1813 cinq imitations sous des titres divers et a inspiré à Lope de Vega "La Sainte Ligue". Lectures de textes de Cervantès et de Jorge Luis Borges par Jean Topart et Michel Bouquet. 1ère partie : 00:00 2ème partie : 43:23 Sources : France Culture et Wikipédia
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Mitterrand est un personnage de roman. Lil noir, le visage pâle, masque de plâtre : un homme très différent de lanimal politique.
Quand on vit ainsi avec les grands esprits, il y a forcément un peu de poussière dor qui retombe sur vous.
Le spectacle est quand même fait pour impressionner et permettre au cur de se délivrer, pour que le spectateur puisse se dire : « Ah, quand même, je ne suis pas tout seul »
Je ne me trouve pas intéressant. Mais terne, banal, plat. Ce sont les rôles qui me donnent de lépaisseur
Au début de la guerre, Paris était recouvert daffiches qui disaient : Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts !. Et du jour au lendemain, tout seffondrait. Je nai pas supporté ce mensonge. Quant à lOccupation, ce fut une période abominable, honteuse Mais elle a forgé ma capacité à ne plus me faire aucune illusion sur ce monde.
Il est très difficile de parler de comédien en général. Chaque comédien est un peu un accident.
Pour moi, un comédien nest intéressant que sil défend sa propre conception du personnage. Jai besoin de me sentir maître du jeu, sinon je nai aucun courage, aucun désir
Molière, cest tout sauf un moraliste. Cest un provocateur, un bousilleur, comme Thomas Bernhard.
SUR DON JUAN
* En créant un personnage aussi outrancier, Molière montre létendue de son désespoir et met à nu son cur meurtri, malgré la joie féroce et lironie noire que contient cette pièce. La révolte de Don Juan est celle de son auteur. Armande séloigne en lui préférant la compagnie dhommes plus jeunes, plus riches, plus frivoles, tournés vers les plaisirs de leur âge
* Ce Molière à bout de forces trouve son personnage inversé en Don Juan : libre, sans attaches, sans cadre, en bonne santé, plein de bravade, dénergie, dinsolence, réussissant à tout coup auprès des femmes. Dans son propre désespoir, Molière attaque au travers de son héros tout ce qui a constitué jusquici le socle de sa conduite : lamour, lordre social, lhonnêteté, le bonheur, lamitié.
* Que de seigneurs de la Cour se comportent comme Don Juan : cyniques, athées, prédateurs violents