Les effets du changement climatiques sur la santé en 2021 – Comparateur Mutuelles Santé
Changement climatique : quels effets sur la santé ?
Le site de comparaison de mutuelle comparateurmutuellessanté.fr a décidé de s'intéresser au changement climatique car il impacte la santé humaine de différentes manières. Enfants comme adultes, de nombreuses personnes sont déjà touchées par les conséquences directes du réchauffement de la planète.
Certaines menaces sanitaires, déjà existantes, vont s’intensifier et de nouvelles menaces vont émerger. Tout le monde n’est pas soumis aux mêmes risques : l’âge, les ressources économiques ainsi que les lieux d’habitation en sont les principaux facteurs.
En France, comme partout dans le monde, la santé humaine peut être affectée par des perturbations des systèmes physiques, biologiques et écologiques, ainsi que par de nouvelles perturbations venues d’ailleurs.
Nous présentons ici les dangers et les effets sur la santé liée au changement climatique. Pour réaliser notre dossier nous nous sommes basés sur le dernier rapport du GIEC ainsi que Le CDC : Centers of Disease control and Prevention basé aux USA.
Pollution de l’Air
Le changement climatique nuit d’ores et déjà à la santé humaine en augmentant la pollution de l’ozone et / ou le nombre des particules fines. À cela, sont liés des problèmes respiratoires : diminution de la fonction pulmonaire, hausse du nombre de visites aux urgences pour asthme.
Les facteurs qui affectent la couche d’ozone incluent la chaleur, les concentrations de précurseurs chimiques et les émissions de méthane. Les émissions de feux de forêts et les épisodes de stagnation de l’air, entre autres, ont une incidence sur les concentrations de particules.
En France, 1000 décès y seraient liés chaque année. Les coûts liés à la pollution sont quant à eux, estimés à 1.5 milliards d’euros et ne feraient qu’augmenter.
Allergies
Des hivers sans jours de gel et des températures plus élevées entrainent des changements dans les périodes de floraison.
Les saisons de pollen se rallongent et les concentration de pollens s'accentuent. Ainsi, de plus en plus de personnes y deviennent sensibles et contractent des allergies, avec pour conséquence directe épisodes d’asthmes et diminution de la productivité au travail aussi bien pour les adultes que pour les enfants.
Les précipitations extrêmes et la hausse des températures peuvent également favoriser les problèmes liés à la qualité de l’air intérieur, ayant pour conséquences la prolifération de champignons et des moisissures dans les lieux d’habitations. Problèmes respiratoires et réactions allergiques à répétition peuvent en être les effets.
Selon les dernières études épidémiologiques, en France, 85 % des asthmes de l’enfant et 50 % des asthmes de l’adulte sont d’origine allergique. De plus, 30 % de la population française serait concernée par la rhinite allergique !
À mesure que l’exposition au pollen se propage, les patients et les médecins devront faire face à des difficultés accrues pour ne pas que l’asthme atteigne des niveaux alarmants au sein de la population.
Les maladies véhiculées par vecteurs
Le climat est l’un des facteurs qui influe sur la répartition des maladies transmises par les vecteurs : tels que les puces, les tiques, et les moustiques responsables de maladies infectieuses.
La répartition géographique et saisonnière de ces vecteurs dépendent non seulement du climat mais aussi de l’utilisation des terres, de facteurs socioéconomiques et culturels, de la lutte antiparasitaire et de l’accès aux soins de santé.
D’ici 2050, 2.5 milliards de personnes devraient être exposés au moustique tigre qui est un vecteur de nombreux virus dangereux tels que le chikungunya, le zika, la dengue et la fièvre jaune.
En France, l’île de la Réunion, les Antilles et la Polynésie ont été dernièrement touchées par le virus Chikungunya. Ainsi, les déplacements en Outre-Mer peuvent favoriser le développement du virus en Métropole.
Le moustique tigre se propage en métropole et plus particulièrement dans le sud.
En 2019, 51 départements ont été placés en vigilance rouge et d’autres en vigilance jaune.
D’ici 2030, toute la France sera concernée d’après les dernières études. Et avec le réchauffement climatique, le moustique tigre atteindra aussi bien le nord de la France que le Danemark.
Pas plus tard que cette année (2019), des cas de dengue ont été identifiés en France métropolitaine. Le moustique tigre qui est réapparu en France ces dernières années est un vecteur qui véhicule ce type de maladies.
Diarrhée d’origine alimentaire et hydrique
Les maladies diarrhéiques d’origine hydrique constituent un problème de santé publique dans les pays en développement et deviennent une préoccupation qui ne fait que grandir.
Le dernier rapport de la Banque Mondiale est alarmant : plus de 80 % des eaux usées dans le monde (95 % dans certains pays en développement) sont déversées dans l’environnement sans être traitées.
L’exposition à une variété d’agents pathogènes dans l’eau et la nourriture provoque ces maladies.
On sait que les températures de l’air et de l’eau, les précipitations extrêmes et les variations saisonnières affectent la transmission de la maladie. Les enfants et les personnes âgées sont les plus vulnérables ainsi que les personnes ayant accès à des eaux insuffisamment traitées (ou non traitées).
En général, les maladies diarrhéiques, y compris la salmonellose, sont plus courantes, mais il existe des variations en fonction des lieux et des agents pathogènes. On a donc constaté que ces épidémies se produisaient de plus en plus après une augmentation sporadique des débits de cours d’eau, souvent précédées par une fonte rapide des neiges et des modifications du traitement de l’eau.
La malnutrition
À l’échelle mondiale, le changement climatique devrait menacer la production alimentaire mais aussi affecter la qualité de certains aliments, leur prix et leur distribution. Les rendements de nombreuses cultures diminueront en raison d’effets combinés de phénomènes météorologiques violents mêlés à la croissance de mauvaises herbes ainsi qu’à la multiplication des ravageurs.
Un problème supplémentaire s’ajoute à cela, les agriculteurs auront besoin de plus d’herbicides et de pesticides en raison des parasites détruisant les cultures. Agriculteurs et ouvriers seront donc massivement exposés à ces produits qui affectent déjà la santé de nombreux utilisateurs.rices.
La production de bétail et de poisson devrait également diminuer. Les prix augmenteront en réponse à cette baisse. Les pays européens sont certes moins touchés que d’autres pays en développement, mais ne sont pas totalement à l’abri non plus.
La santé des Européens pourra être affectée car l’insécurité alimentaire produit une hausse des prix des denrées : ce type de situation amène les populations à se tourner de plus en plus vers des aliments pauvres en nutriments, riches en calories et / ou à souffrir de la faim, avec des conséquences pouvant aller jusqu’à la malnutrition.
La valeur nutritionnelle même des aliments devrait diminuer. L’augmentation du CO2 atmosphériques associée à une diminution de la concentration d’azote dans les plantes entraîne un faible niveau de protéines dans certains types de cultures tels que le soja, le sorgho et l’orge.
Santé mentale et trouble liés au stress
La santé mentale est l’une des plus grandes causes de souffrance en Europe: plus d’une personne sur six dans l’Union Européenne a déjà souffert de maladie mentale en 2016, soit près de 84 millions de personnes. Les phénomènes météorologiques extrêmes peuvent affecter celle-ci de plusieurs manières.
Suite à de grandes catastrophes, les problèmes de santé mentale augmentent, tant chez les personnes sans antécédents de maladie mentale que chez les personnes à risques. Ce phénomène se nomme : “réactions normales à des événements anormaux” : ces réactions peuvent être de plus ou moins courte durée.
Par exemple : des recherches ont démontré des niveaux élevés d’anxiété et de trouble post-traumatique chez les personnes touchées par l’ouragan Katrina.
On constate ces troubles à la suite de grandes inondations ou de grosse vague de chaleur et parfois même après de grands feux de forêts. Autres conséquences de ces évènements extrêmement stressants : les naissances prématurées et l’insuffisance pondérale du nouveau-né.
En outre, les personnes touchées par la maladie mentale sont tout particulièrement sensibles à la chaleur. Par exemple, la démence est un facteur de risque d’hospitalisation en cas de vague de chaleur extrême.
Les déplacements de population liés au changement climatique provoquent aussi beaucoup d’anxiété, de dépression et de stress post-traumatique.
Ainsi, les coûts humains, socio-économiques sont alarmants, les personnes vivants avec des problèmes de santé mentale meurent 10 à 20 ans plus tôt que la population en générale.
En Europe on compte 84 000 personnes décédées par an en lien direct avec un problème de santé mental.
Les précipitations extrêmes et inondations
La fréquence des épisodes de fortes précipitations a déjà augmenté pour l’ensemble du pays et devrait suivre dans toutes les régions du monde. Leurs recrudescences a déjà contribué à une multiplication des inondations graves dans certaines régions.
Aux Etats-Unis par exemple, inondations et tempêtes tropicales sont dévastatrices et entraînent de plus en plus de décès.
Outre le risque immédiat pour la santé, d’autres dangers apparaissent une fois l’inondation ou la tempête passée. En effet, les populations doivent faire face à des épidémies de maladies d’origines hydriques, de plus l’intrusion de l’eau dans les bâtiments entraînent des moisissures qui réduisent la qualité de l’air à l’intérieur : asthmes, toux, infections des voies respiratoires telles que les pneumonies.
La sécheresse pose également un risque pour la santé et la sécurité publique. Les conditions de sécheresse peuvent amplifier les incendies de forêts et les tempêtes de poussière; on assiste aussi à une dégradation de la qualité de l’eau, et à une diminution des quantité d’eau potable.
Les températures extrêmes
Les épisodes de fortes chaleurs et de canicules s’intensifient chaque année. Cela a pour conséquence une augmentation du nombre de décès : maladies cardiovasculaires, respiratoires et cérébro-vasculaires.
Une recrudescence du nombre d’hospitalisations pour troubles rénaux et respiratoires sont aussi associés aux températures extrêmes.
Les îlots de chaleur urbains, associés au vieillissement de la population et à l’urbanisation, devraient accroître la vulnérabilité des populations citadines.
Les feux de forêts
Le changement climatique aggrave la vulnérabilité des forêts aux incendies. Ainsi, leurs fréquences devraient augmenter
Du Portugal aux USA en passant par l’Amazonie, de nombreuses régions du monde sont concernées.
Les longues périodes de températures records, associées aux sécheresses, contribuent aux feux de forêts. De plus, la fumée d’incendie contient des particules fines, du monoxyde de carbone, des oxydes d’azote et divers composites organiques volatils qui participent à détruire la couche d’ozone et engendre une dégradation de la qualité de l’air.
L’exposition à la fumée pose aussi problème : elle accroît les hospitalisations pour problèmes respiratoires et cardiovasculaires, les cas d’asthme, de bronchites, de douleurs thoraciques, et de maladies pulmonaire obstructive.
De nombreux décès sont déjà associés chaque année aux feux de forêts.