Le président roumain annonce sa démission

Klaus Iohannis a annoncé ce 10 janvier sa démission du poste de président de la Roumanie après l’adoption par le Parlement d’une motion visant à le suspendre de ses fonctions.

Klaus Iohannis démissionnera officiellement ce mercredi. La Roumanie est plongée depuis deux mois dans un contexte de mécontentement croissant de la population, y compris des alliés politiques du président.

En annulant le premier tour de l’élection présidentielle en décembre dernier, sur fond d’irrégularités, afin de « s’assurer de la validité et de la légalité » du scrutin, la Cour constitutionnelle de Roumanie avait décrété que Klaus Iohannis pouvait rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

Mais de nombreux experts ont remis en question cette décision, affirmant que la constitution roumaine ne contenait pas de dispositions claires sur la prolongation des mandats présidentiels au-delà de cinq ans.

Les partis extrémistes qui se sont formés au Parlement après les élections législatives du 1er décembre ont appelé à plusieurs reprises le président à démissionner. Le Parti de la jeunesse (POT), un nouveau parti extrémiste qui a soutenu le candidat pro-russe Călin Georgescu, a échoué à deux reprises à obtenir suffisamment de voix pour faire adopter une motion visant à suspendre le président.

Avec le soutien de 26 députés du parti pro-européen Union sauvez la Roumanie (USR, Renew), la troisième tentative a finalement abouti.

Lundi, l’organe directeur du Parlement a décidé que la plénière voterait mardi sur la demande de suspension du président.

La Constitution prévoit qu’en cas de vacance, la présidence par intérim soit assurée par le président du Sénat. Depuis décembre dernier, ce poste est occupé par le président du Parti national libéral (PNL) conservateur, Ilie Bolojan.

(AM)