Sabine Weiss, sept décennies de photographie
- ️Sat Jul 25 2015
Rediffusion de la rencontre avec Sabine Weiss (première diffusion en novembre 2014) agrémentée d'une découverte inédite, en fin d'émission
Pour voir ce contenu, acceptez les cookies.
Pour afficher ce contenu Dailymotion, vous devez accepter les cookies Mesure d'audience.
Ces cookies permettent d’obtenir des statistiques d’audience sur nos offres afin d’optimiser son ergonomie, sa navigation et ses contenus.
Lumières, gestes, regards, mouvement, silence, repos, détente, je voudrais tout incorporer dans un instant pour que s'exprime avec un minimum de moyens l'essentiel de l'homme… Mes photos expriment un certain amour que j'ai pour la vie.
S. Weiss, invitée de "Regardez voir ", Sabine Weiss fête cette année son quatre-vingt dixième anniversaire dont 72 années de photographie.
Brigitte Patient et Philippe Guionie lui rendent hommage.
Sabine Weiss, éléments biographiques :
Sabine Weiss est née en 1924 en Suisse. Elle commence très jeune à photographier avec un petit appareil en bakélite acheté avec ses économies. A dix-sept ans, elle prend la décision de devenir photographe puisque c’est ce qu’elle aime faire par-dessus tout.
Elle apprend, de 1942 à 1945, la technique photographique et le maniement de tout un matériel qui aujourd’hui semble bien primitif. «Je faisais de tout : les tirages, les glaçages, la fabrication des bains et les livraisons chez les clients».
Elle s’installe en France en 1946 où elle immortalise le Paris des années 50, ce Paris populaire qui baigne dans l’ambiance particulière de l’après-guerre.
Elle devient l’assistante de Willy Maywald, célèbre photographe de mode, « Avec lui j’ai compris l’importance de la lumière naturelle comme source d’émotion» .
Elle rencontre de nombreuses personnalités du monde de l’art, de la littérature, du théâtre comme Cocteau, Gérard Philippe, Edwige Feuillière, Utrillo, Rouault, Léger, Arp…
En 1949, elle rencontre son mari le peintre américain Hugh Weiss et décide de s’installer à son compte. En 1952, Robert Doisneau découvre ses photographies et lui propose d’intégrer l’Agence Rapho dont il fait partie. Cette même année, elle signe avec le magazine Vogue un contrat qui durera neuf ans.
Aux Etats-Unis, elle collabore à de nombreuses revues : Time, Life, New York Times, Newsweek, Town & Country, Fortune, Holiday, European Travel & Life, Esquire . Dans les années soixante, elle poursuit ses collaborations avec les agences de publicité, la presse européenne et américaine, partageant son activité entre les commandes et l’approfondissement de son travail personnel.
Ces dernières années, Sabine Weiss se consacre à des expositions mettant en valeur toute son œuvre dite humaniste qui la touche particulièrement. Son travail est exposé dans des lieux prestigieux : le MOMA, le Metropolitan Museum, le Centre Georges Pompidou, la Maison Européenne de la Photographie, la Kunsthaus de Zürich…
Sabine Weiss :
Faire des images de ce que je vois dans la vie est un bonheur, une nécessité même. Pour moi, saisir l’instant, exprimer l’émotion, attraper le geste ou l’ambiance de la chose vue et le communiquer à autrui, c'est la passion du photographe .
Photos choisies et commentées par Sabine Weiss :
- Couple sous le regard de la douaigne, 1962, S. Weiss
Sabine Weiss :
Je photographie pour conserver l'éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages de notre passage. L'appareil les ramasse, les fige au moment même où ils disparaissent .
- Neige sur Paris, 1952, S. Weiss
Philippe GUIONIE
Photographe membre du collectif Myop, né en 1972 à Brive, Philippe Guionie vit et travaille à Toulouse. Historien de formation, Philippe Guionie revendique une photographie documentaire autour des thèmes de la mémoire et des constructions identitaires. Son mode principal de figuration est le portrait. Son postulat photographique : poser des visages sur des mémoires humaines qui n’en ont pas.
Photographe engagé, Philippe Guionie écrit en photographie une histoire humaine et l’inscrit dans le temps, celui de la mémoire partagée et celui du temps présent. Lauréat de plusieurs prix photographiques dont le Prix Roger Pic 2008 pour la série « Le tirailleur et les trois fleuves », il est chargé des cours de sémiologie de l’image à l’Ecole de formation de laphotographie et du multimédia (ETPA) à Toulouse. Il encadre de nombreux workshops en France (Rencontres d’Arles) et à l’étranger. Depuis 2009, Philippe Guionie est représenté par la galerie Polka à Paris.
Dans le cadre du Salon de la photo 2014, il a choisi de partir sur les traces de_La petite Egyptienne_ de Sabine Weiss, aventure qui l'a conduit en Egypte d'où il a ramené une photo de la fille de la petite Egyptienne, femme libre que l'on appelait Oum Kalthoum comme la célèbre chanteuse.
- La petite Egyptienne par Sabine Weiss, 1983
- Amira, (fille de la petite Egyptienne) Louxor, par Philippe Guionie
Je suis l'un des neuf photographes sélectionnés pour rendre un hommage national à Sabine Weiss, la dernière représentante d'une certaine photographie humaniste. Chaque photographe doit choisir une photographie de l'oeuvre de Sabine Weiss et en produire une image référence. Le résultat fait partie prenante des collections de la Maison européenne de la photographie (MEP)."
P. Guionie
LIVRES
- Sabine Weiss, l'oeil intime, parution à compte d'auteur
- Swimming in the black sea , éditions Filigranes (octobre 2014)
.
Dorothée Smith
Née en 1985 à Paris, Dorothée Smith vit et travaille çà et là. Après l’obtention d’un Master de philosophie à la Sorbonne, et du diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, elle intègre le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains où elle réalise des installations trans-disciplinaires dans lesquelles s’entremêlent vidéo, sculpture, bio-art et nouvelles technologies.
Son travail consiste en une observation des constructions, déconstructions, mues de la notion d’identité . Il est régulièrement exposé en France et en Europe. Elle réalise régulièrement des portraits de commande (presse, spectacle vivant, couvertures d’albums…). Elle fonde et dirige le collectif_L’evadée_ en 2009, et intègre en tant qu’artiste vidéo le projet Zerkalo en 2011.Son travail est représenté par la Galerie les Filles du Calvaire à Paris.