Louis Longequeue est mort

[Né le 30 septembre 1914 à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), à 20 kilomètres de Limoges, d'une famille d'instituteurs, benjamin de trois fils, il fit ses études secondaires au lycée Gay-Lussac de Limoges, puis ses études de pharmacie à l'école de médecine de la ville.

Il adhéra, en 1932, aux Jeunesses socialistes, puis à la SFIO ; jamais il ne devait quitter cette famille politique. Parti au service militaire en 1937, il y resta, du fait de la mobilisation d'avant Munich, puis de la guerre, près de quatre ans. Démobilisé en juillet 1940, il s'installa pharmacien à Limoges et milita très vite dans la Résistance. Il fut secrétaire du comité local et membre du comité départemental de libération. En 1944, il fut membre de la municipalité provisoire mise en place par Georges Guingoin, le " préfet du maquis ", lors de la Libération de la ville. Il ne quitta dès lors plus la mairie ; d'abord conseiller municipal puis, à partir de 1947, maire adjoint chargé de l'instruction publique ; enfin (le 10 décembre 1956 après la mort du sénateur Léon Bétoule, premier magistrat de la ville) maire. Il fut réélu à ce poste en 1959, 1965, 1971, 1977, 1983 et 1989.

Il fut aussi conseiller général du canton de Limoges-Ouest de 1951 à 1982, date à laquelle il décida de ne pas se représenter à cette fonction. Député de 1957 à 1977, puis sénateur, il fut enfin président du conseil régional. Jamais il ne connut dans sa carrière de revers électoral.

Cette longévité municipale _ trente-quatre ans de mandat de maire _ n'a pas égalé celle de son prédécesseur et maître à penser politique, Léon Bétoule, qui avait occupé le même bureau durant quarante-quatre ans, de 1912 à 1956 (moins l'intermède de sa révocation par Vichy de 1940 à 1944, puis quelques remous nés de la Résistance et de la Libération).

Limoges n'a donc eu que deux maires en soixante-dix-huit ans. C'est une preuve de solidarité politique au socialisme, et aussi personnelle. C'est peut-être aussi une explication à la routine et aux pesanteurs dont on a fait parfois grief à la vie municipale limougeaude.]