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«Scream», ouïe mais non

  • ️Lelo Jimmy Batista
  • ️Wed Jan 12 2022

Vite ma daube

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La suite de la franchise initiée en 1996 hurle le déjà-vu, sans suspense et sans ménagement pour le spectateur largué dès le début.

Encore lui. (Courtesy of Paramount Pictures)

Plus qu’à Scream, le chef-d’œuvre de Wes Craven qui a lancé la franchise en 1996, c’est davantage à sa suite, Scream 2, sortie en 1997, que cette nouvelle installation aimerait ressembler. Un film qui poussait la logique méta du premier volet jusqu’à ses dernières limites, en mettant en scène sa propre adaptation au cinéma. Scream 2 annonçait, avec plusieurs années d’avance, l’ère d’ironie et de constant référencement dans laquelle la culture populaire est désormais engluée jusqu’aux oreilles et dont le Scream de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett s’impose comme l’une des plus déplorables conséquences. Un film que vous n’avez pas encore vu mais que vous connaissez déjà. C’est ce type sur les réseaux sociaux, persuadé qu’il suffit de hurler pour avoir raison, qui s’accroche à une idée maintes fois éprouvée et se contente de la marteler bêtement, forçant le trait jusqu’à la nausée. C’est le fayot assis au premier rang de la classe, toujours prêt à rappeler à ses maîtres à quel point ils sont géniaux et brillants en espérant qu’une fraction de ce talent rejaillira un jour sur lui.

C’est aussi et surtout ce type qui a tous les slashers de l’univers connu en Blu-ray bien alignés sur ses étagères à côté de ses figurines funko pop – le fan, le vénérable fan, révéré, into

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