Goodbye Papatriarcat !
- ️Johanna Luyssen
- ️Fri Apr 07 2023
Newsletter L
Article réservé aux abonnés
Qu’en est-il des relations pères-filles dans l’ère post #MeToo ? La philosophe britannique Katherine Angel montre dans un essai que la figure paternelle est encore largement glorifiée – au cinéma notamment – et peu interrogée.
Steve Martin et Kimberley Williams dans «le Père de la mariée» de Charles Shyer (1992). (Photo12 via AFP)
Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici !
«La relation père-fille est curieusement un angle mort de nos discussions collectives post#MeToo.» C’est ce constat que dresse la philosophe britannique Katherine Angel dans cet essai stimulant, Fille à papa : les femmes et leur père, qui explore cette figure patriarcale – au sens littéral du terme – qu’est le père. Et c’est vrai que dans le grand maelström qui a suivi l’affaire Weinstein, on a mis beaucoup de choses sur la table, remis en cause beaucoup de modèles – le couple hétérosexuel, par exemple, voire carrément, à la Ovidie, «le sexe avec les hommes».
Mais alors que nous faisions, à l’automne 2017, l’inventaire des hommes de notre vie, en se demandant si, du premier petit ami à l’ex-conjoint, on n’avait pas, peut-être, vécu des choses qui n’auraient pas dû se dérouler, on a assez peu questionné la figure paternelle, maillon pourtant essentiel de ce système si légitimement décrié. Que ce soit dans les publicités ou à Hollywood, les pères restent en effet, note