La face cachée des «barbares»
- ️François AUBEL
- ️Mon Apr 01 2002
Critique
Article réservé aux abonnés
Sur Planète, le lundi, il est d'usage de traiter de sport avec un art assez précieux du décalage. A quelques jours de la fin du Tournoi des six nations et du possible grand chelem pour les Bleus (France-Irlande, samedi 6 avril), la chaîne câblée entend bien savoir qui se cache derrière ces «barbares» de rugbymen. Priorité aux visiteurs, cette soirée débute par l'excellent documentaire de Christophe Vindis (Une balle contre un mur, 1999) sur le rugby irlandais. Sur les deux confessions de la République d'Irlande qui s'unissent dans un même vestiaire. Le niveau faiblit en seconde période avec la tentative de portrait signée par Philippe Costantini. Tentative en effet, tant il est ardu de percer les mystères du FCO (Football-club oloronais), un bastion du rugby béarnais. Entre les rides des vieux supporters qui collent à la main courante comme de la glaise aux crampons, le réalisateur n'a malheureusement pas su lire le passé glorieux de ce club aux confluents des gaves d'Aspe et d'Ossau. Un club asséché par le professionnalisme, contraint d'abandonner l'élite au début des années 90 pour se maintenir en Fédéral 1, une troisième division à peine déguisée. En définitive, ce film ressemble à un ballon gâché sur la route de l'essai.
Bien sûr, Costantini ouvre quelques brèches dans la rude défense de ces Pyrénéens. Lorsque l'entraîneur des lignes arrières, boulanger de son état, évoque Jo Maso, son idole. Et les 50 km qu'adolescent, il a parcouru sur sa Mobylette pour rejoindre Tarbes