liberation.fr

Greg Rusedski passe Kuerten au court-bouillon

  • ️Gilles Dhers
  • ️Fri Jan 19 2001

Article réservé aux abonnés

La première grosse surprise des internationaux d'Australie est survenue au quatrième jour. Servie par le gros bras gauche d'un ancien Canadien d'origine ukrainienne naturalisé anglais depuis 1995. Longtemps, Greg Rusedski fut considéré comme un joueur aux capacités limitées, hormis celle de balancer des missiles à près de 240 km/h sur son service. Ce qui lui permit, comme principaux faits d'arme, d'at teindre la finale de l'US Open, en 1997, et de remporter le tour noi de Bercy, en 1998.

Ancien 4e mondial. Et pour Rudsedski, malgré ses carences objectives, c'était le bon temps, celui où il était quand même abonné au top ten du circuit (meilleur classement: 4e en octobre 1997). Celui d'avant le corps qui lâche et des blessures qui l'ont renvoyé à une obscure 73e place mondiale à l'attaque de ces internationaux d'Australie.

Le temps aussi d'avant la gamberge qui fait penser que l'on ferait peut-être bien de plier les raquettes et d'abandonner le tennis, parce que, dit-il: «A l'époque (c'était l'an dernier), même ma grand-mère pouvait me battre.»

Il faut reconnaître au garçon, entre autres qualités, une persévérance certaine à se ruer au filet. Il s'y lança 151 fois hier sur le central de Melbourne. Ce qui, face au très bon passeur-relanceur Gustavo Kuerten, numéro 1 mondial, pouvait témoigner d'une incommensurable confiance en soi, d'une irrépressible envie de rentrer à la maison ou d'un tempérament suicidaire avéré. Mais il s'agissait sim plement pour lui de s'imposer. Ce qu'il

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique