Le canal cranio-pharyngien, hypophysaire ou pituitaire de l'homme - Persée
- ️Le Double, A.-F.
- ️Thu Dec 13 2018
23 janvier 4903
LE CANAL CRANIO-PHARYNGIEN, HYPOPHYSAIRE OU PITUiTAIRE DE L'HOMME
Par M. Le Double.
(Lu par M. Man ouvrier).
Le corps du sphénoïde est-il ou n'est-il pas percé de trous? Telle est la question qui a soulevé de si longs débats entre les anatomistes de tous les pays, depuis Galien jusqu'à la fin du xvm6 siècle. Galien d a prétendu, le premier, que la pituite sécrétée dans les ventricules du cerveau coulait dans la glande pituitaire d'où elle était portée par une quantité de petits conduits, à travers la selle turcique, dans les fosses nasales et le pharynx. A. Vésale2, 11. Columbus 3, G. Fallope 4, J. Valverda5, Bauhiss Diemerbroeck, etc. se sont, il est vrai, élevés énergiquement contre cette opinion de Galien. Vésale a nié la perméabilité de la selle turcique et avancé que la pituite cérébrale s'éliminait par le trou déchiré antérieur. Diemerbroeck a écrit : « Ne Lynceis quidem oculis quispiam illic foraminula ulla videbit et si dicas per osseee sellse aut durée meningis invisibiles poros illam pi- tuitam evacuari posse, hoc œque est ac si dicerem per minimum acus foramen transire posse camelum ». Mais aux adversaires mutiples et convaincus de la thèse galéniste du « sphénoïde cribleux », on peut opposer des partisans aussi nombreux et non moins passionnés : Jacques Sylvius6, Riolan 7, Hofmann 8, J. Gasserius °, François de le Boë Sylvius 10, François Puteus *' qui dit qu'il a vu les orifices en question « dans une dissection faite à Verseil ». Parmi ces derniers, je citerai plus particulièrement Jacques Sylvius, dont je reproduis le texte suivant : « Hujus ossis circumscriptio tam pulchre a Galeno absolvitur, ut nihil addendum putem, nisi quod id os habet apophysis extra cranium quidem duas pterygoideis intra vero xXivoei Setç très, unam posticam, quee superiorem. Duas anticas ad nevrorum opticorum exortum, quse inferiorem lecti partem représentent. Inter quas loco ossis profundiore et omnium tenuissimo vel unum est foramen medium, capiti aciculae par, aut multa exigua visu et tactu perceptibilia, seu in coronam sita, per quae pituita en cerebri ven tribus in choanam recepta, transmittitur in duos specus maximos his forami-
1 GALIEN. — - Ch. in, du livre De usu partium. 2 A. Vésale. — Opèr. omn. anatom. et chirurg., t. I. Lugduum Batovorum, 1725. 8 Columbus. — De re anatomicà. Parisiis, 4372. 4 G. Fallope. — Observât, anatom. Venetiis, 4572. 3 J. Valverda. — Anatom. corp. humain. Venetiis, 4724. 6 J. Sylvius. — Sec. apol. 7 Riolan. — Anthropograpïua, liv. V, cap. 50. s Hofmann. — Institutiones. 9 J. Gasserius. — De la fabre du nez, sect, ni, ch. xv. Jo F. de le Boe Sylvius. — Disp. 4. th. 33. 11 F. Puteus. — Cit. par Diemerbroeck Bauhiss.