19. Edo - Persée

19. Edo ;Ip

Ancien nom de la ville actuelle de Tôkyô Jj0£. Ce n'était, au Moyen Age, qu'un hameau perdu dans la plaine de Musashi et appartenant à une

famille de guerriers (bushi * B�db) qui s'appelait Edo £E�J3ç. Ôta Dôkan* y fit construire un

château en 1457 (Chôroku 1), autour duquel

une agglomération commença de se développer. Cependant, Edo n'était encore qu'un modeste village vivant surtout de la pêche, au bord de l'anse de Hibiya 0.fcfrS*, lorsque Tokugawa Ieyasu* @jl|=|clj| y installa son gouvernement seigneurial, en 1590 (Tenshô 30E, 18), pour administrer son fief, désor¬ mais transféré dans le Kantô sur ordre de Toyotomi Hideyoshi* Nommé shogun (seii-taishôgun * fiEH��jijï), Ieyasu y fixa le Bakufu * qui y est resté jusqu'à la fin de la dynastie des Tokugawa La ville se développa considé¬ rablement, fut divisée en quartiers dont certains sub¬ sistent de nos jours, tels que Kanda ou Kyô-bashi et surtout Nihombashi* 0 qui fut considéré comme le centre de la cité shogunale, d'où partaient les Cinq Routes (Go-kaidô * 3l|èjj3|). Après la bataille de Sekigahara M la coutume de sankin kôtai* s'établit peu à peu, rendant aux daimyô* la résidence à Edo obligatoire périodiquement, tous les deux ans, dans la géné¬ ralité des cas. Ainsi, non seulement Edo était la capitale administrative de fait, mais encore attirait les commerçants et les financiers de toutes les pro¬ vinces et devenait une métropole économique rivali¬ sant avec Ôsaka*

La superficie de la ville augmenta rapidement : ses six dixièmes auraient été occupés par les rési¬ dences des daimyô, le reste étant laissé aux habitants roturiers et aux temples. La population totale aurait été de l'ordre d'un million, aux confins des 17e et 18e siècles. Les nobles ayant toujours été exclus des recensements démographiques, sous les Tokugawa, on n'en connaît pas le nombre ; mais, les roturiers dénombrés étaient 501.394, en 1721 (Kyôhô 6), et 587.458, en 1843 (Tempo 14).

L'administration de la ville était placée sous l'autorité de deux gouverneurs, les machi bugyô* BJ Jfsff du Nord et du Sud, qui avaient sous leurs ordres les yoriki* ] , gendarmes à cheval, et les dôshin* gendarmes à pied. Quant à l'adminis¬

tration civile, elle était confiée aux Edo machi doshi-yori* F et aux Edo machi nanushi*