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L’ailante, l’arbre qui aime le béton

L’ailante pousse partout, surtout là où on l’attend pas : sur les bords du périphérique, dans les trous du bitume. Rebelle, il envahit friches et quartiers populaires. Et s’efface quand pointe la gentrification.

Publié le 05 mai 2021 à 12h00

Mis à jour le 05 mai 2021 à 10h02

Inutile, nauséabond, prolifique, rebelle, avide des pires pollutions, aussi bien les pieds au sec que dans l’eau : l’ailante est un alien ! Ailanthus altissima de son nom savant, cet arbre originaire d’Extrême-Orient se plaît terriblement dans les coins et recoins des périphéries urbaines au climat tempéré. Non pas dans les beaux quartiers, mais dans les banlieues délaissées de Paris, Londres, New York, Melbourne ou Buenos Aires. Par chez nous, on l’appelle, au choix, ailante glanduleux, faux vernis du Japon, vernis de Chine ou même frêne puant, car ses feuilles, qui ressemblent à celles du frêne, dégagent une odeur fétide quand on les écrase entre les doigts.

À Détroit, on l’appelle ghetto

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